Dans une opération musclée de salubrité et de libération de l’espace public, le délégué spécial chargé de la gestion de la commune de Libreville, Adrien Nguema Mba, accompagné de la déléguée spéciale du troisième arrondissement, Jocelyne Bichepy Makita, a lancé ce mercredi 4 juin 2025, une descente de terrain dans plusieurs quartiers sensibles. Objectif : marquer, mettre en demeure et sensibiliser les contrevenants, notamment les propriétaires de garages sauvages, d’installations anarchiques, d’épaves et d’encombrants abandonnés. Un délai de 15 jours leur est accordé avant que la phase répressive ne s’enclenche.

Dans une opération musclée de salubrité et de libération de l’espace public, le délégué spécial chargé de la gestion de la commune de Libreville, Adrien Nguema Mba, accompagné de la déléguée spéciale du troisième arrondissement, Jocelyne Bichepy Makita, a lancé ce 4 juin 2025, une descente de terrain dans plusieurs quartiers sensibles. © GabonReview

 

Carrefour Léon Mba, STFO, Gare-routière, Akemi-Njogoni : ce sont quelques-uns des foyers d’occupation illégale et d’insalubrité ciblés par l’équipe municipale lors de cette opération dans le troisième arrondissement de la commune de Libreville. Sur place, le constat est accablant : garages anarchiques installés en pleine voie publique, marchés de fortune poussant comme des champignons, épaves rouillées abandonnées depuis des mois, et une accumulation d’objets encombrants qui altèrent la circulation, la salubrité et la sécurité.

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Face à cette situation, le délégué spécial Adrien Nguema Mba a rappelé que cette opération est menée en stricte application des textes réglementaires en vigueur : loi sur la décentralisation, ordonnance sur l’urbanisme, et arrêtés relatifs à l’hygiène et à la salubrité dans la commune. « Les contrevenants disposent de 15 jours pour se mettre en règle. Passé ce délai, les services municipaux interviendront par la force, avec les moyens légaux prévus », a-t-il martelé.

Incivisme et résistance : les limites de la sensibilisation

Dans le quartier d’Akemi-Njogoni, théâtre d’un important chantier routier mené par l’entreprise Mika Service, les agents municipaux ont retrouvé des structures reconstruites après avoir été démolies, ou vendues à de nouveaux occupants malgré des indemnisations parfois anciennes. « Le constat, il reste le même. L’insalubrité, l’incivisme, et parfois même la provocation face à l’autorité publique. Certains sont informés depuis plus d’un an. D’autres ont même été indemnisés il y a dix ans ! Et pourtant, ils reconstruisent, ils revendent. C’est de la récidive, de la mauvaise foi. Désormais, nous passons à l’action », a dénoncé Jocelyne Bichepy Makita, déléguée spéciale du troisième arrondissement.

Autre fait marquant : des structures marquées pour démolition ont été volontairement repeintes ou nettoyées par des occupants, pour effacer les signes de mise en demeure. Certains d’entre eux, notamment des sujets étrangers, ont été interpellés sur place par les autorités. « Ces comportements sont inacceptables. Aucun individu ne peut se croire au-dessus des lois. La prochaine descente ne sera plus pour marquer, mais pour casser », a prévenu Mme Bichepy Makita.

Cette vaste opération municipale, qui se veut à la fois pédagogique et coercitive, s’inscrit dans une dynamique de transformation de Libreville en une capitale propre, salubre et moderne. Les autorités entendent restaurer l’ordre urbain, dégager les voies publiques, et préserver la sécurité collective. « Libreville appartient à tous. Mais pour vivre ensemble dans un environnement sain, chacun doit respecter la loi. L’hygiène et la propreté sont une responsabilité partagée », a conclu Adrien Nguema Mba.

 
GR
 

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