Alors que des annonces de vente aux enchères publiques se multiplient sur les réseaux sociaux depuis quelques jours, la direction générale des Douanes et des Droits indirects (DGDDI) décline toute responsabilité quant au préjudice subi par les victimes de ce qu’elle affirme être une nouvelle tentative d’arnaque. L’administration a saisi le procureur, qui a ouvert une enquête.

Hugues Modeste Odjangou, patron de la DGDDI, nie toute participation de son administration à l’organisation d’une vente aux enchères en ce moment. © D.R.

 

Ne vous laissez pas avoir ! La direction générale des Douanes et des Droits indirects (DGDDI) n’organise pas de ventes aux enchères publiques. Les différentes annonces postées ces derniers jours sur les réseaux sociaux sont «des annonces mensongères» doublées d’«actes frauduleux […] usurpant l’identité des douanes gabonaises et accompagnées de visuels falsifiés». Le procureur de la République près le tribunal de première instance judiciaire de Libreville a d’ailleurs été saisi. Une enquête est en cours afin d’identifier et poursuivre devant la justice les auteurs de cette tentative d’arnaque.

Dans un communiqué, mercredi 30 juillet 2025, l’administration dirigée par Hugues Modeste Odjangou a fermement rejeté toute participation à ces initiatives et décliné toute responsabilité quant au préjudice subi par les potentielles victimes. «En date du vendredi 25 juillet 2025, rappelle la DGDDI, un communiqué officiel a été publié dans le journal L’Union exhortant les importateurs ayant des marchandises constituées en dépôt douanier à accomplir les formalités douanières sous 7 jours, soit jusqu’au vendredi 1er août 2025. Faute de quoi lesdites marchandises seraient vendues aux enchères publiques.» L’administration indique que «c’est sous cette même forme que la prochaine opération officielle de vente aux enchères publiques sera annoncée», invitant les populations à faire preuve de la plus grande vigilance, notamment en consultant son site internet officiel pour des informations fiables sur les procédures et activités douanières.

Pas de transfert d’argent demandé !

La DGDDI rappelle également qu’au Gabon, les ventes aux enchères publiques sont strictement encadrées par les articles 325 à 331 du Code des douanes. Or, à la lumière de cette loi, ni des frais d’inscription ni des frais de réservation ne sont demandés pour participer aux ventes aux enchères publiques. Mieux, «aucun paiement via les transferts d’argent mobile ou électronique n’est requis».

La douane, qui réaffirme son «engagement ferme pour la transparence et la protection des usagers», fait savoir que le catalogue de marchandises admises à la vente sur ordonnance du tribunal compétent sera diffusé uniquement par les canaux de communication officiels et non sur les réseaux sociaux.

 

 
GR
 

0 commentaire

Soyez le premier à commenter.

Poster un commentaire