Au premier jour d’application des nouvelles mesures anti Covid, la société civile gabonaise a décrété une journée ville morte pour marquer son refus. Une protestation bien suivie par la population, et l’Union nationale (UN) s’en est réjoui. Le parti de l’opposition invite le gouvernement à mesurer la portée réelle du signal adressé par la population et à réajuster sa stratégie de lutte contre le Covid-19.


L’UN appelle le gouvernement à mesurer la portée de la ville morte du 15 décembre. © Gabonreview

 

A la demande de la société civile réunie au sein d’un observatoire dit Copil citoyen, les populations gabonaises ont observé le 15 décembre une journée ville morte. L’idée, a rappelé l’Union nationale (UN) dans un communiqué, marquer leur refus quant à «l’obligation déguisée» de se faire vacciner contre le Covid-19, et la fin de la gratuité des tests PCR désormais facturés à 20 000 francs CFA pour les tests jadis gratuits et 50 000 francs CFA pour les tests VIP. «En dehors du centre-ville de Libreville et du port d’Owendo où l’activité était plutôt minimale, tous les autres quartiers, toutes les principales villes de l’intérieur du pays ont massivement répondu à cet appel à rester chez soi», a noté l’UN.

Ce parti de l’opposition félicite les populations qui ont par ce geste, exprimé leur rejet de «la politique incohérente et liberticide que le gouvernement tente de leur imposer sous le fallacieux prétexte de la gestion d’une pandémie». Dans sa démarche, le parti invite le gouvernement à «mesurer la portée réelle du signal fort que la population vient de lui adresser et à réajuster sa stratégie de lutte contre la Covid-19». Alors que le ministre de la Santé assure que dans sa stratégie, le Gabon ne fait que s’inspirer de ce qui se passe ailleurs, l’UN estime que considérer le signal adressé par la population, «passe inévitablement par l’abandon du copié-collé, du passage en force, de la menace et de l’intimidation pour emprunter la voie plus réaliste et plus responsable de la concertation avec les forces vives de la Nation».

 
GR
 

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