Les autorités américaines ont annoncé une nouvelle mesure visant les demandeurs de visa non-immigrant F, M et J, notamment les étudiants, personnes en formation professionnelle et participants à des programmes d’échange. Ces derniers devront désormais déclarer l’ensemble de leurs comptes sur les réseaux sociaux. Une décision qui, sous couvert de sécurité, interroge sur la frontière entre vie privée et contrôle migratoire renforcé.

C’est par un communiqué officiel relayé par l’ambassade des États-Unis au Gabon que la nouvelle est tombée : tout demandeur d’un visa non-immigrant de type F (étudiant académique), M (formation professionnelle) ou J (programme d’échange) devra désormais fournir une liste exhaustive de ses comptes de réseaux sociaux dans son formulaire de demande. Facebook, Instagram, TikTok, X (ex-Twitter), LinkedIn et autres plateformes sont ainsi dans le viseur des autorités américaines chargées de la sécurité intérieure.

Selon l’ambassade, cette disposition s’inscrit dans une logique de vérification de l’identité et de détection des risques potentiels, conformément à la législation en vigueur aux États-Unis. L’objectif affiché : s’assurer de l’admissibilité des candidats sur le sol américain et détecter toute incohérence ou activité jugée suspecte dans les profils numériques des demandeurs.

Réseaux sociaux : nouveaux terrains d’investigation migratoire

Cette nouvelle exigence, bien que déjà pratiquée de manière plus discrète depuis quelques années dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, est désormais officiellement intégrée au processus de demande de visa. Elle soulève toutefois des interrogations sur la protection de la vie privée, surtout dans les pays où l’usage des réseaux sociaux est quotidien, voire essentiel à l’expression personnelle ou professionnelle.

Pour les candidats gabonais souhaitant poursuivre des études ou participer à des échanges académiques aux États-Unis, il leur faudra donc nettoyer leur présence en ligne, éviter les publications controversées ou mal interprétées, et assumer publiquement chaque mot, image ou opinion partagés.

Si cette mesure peut sembler dissuasive, elle s’inscrit dans un contexte mondial de surveillance numérique croissante, où les frontières ne sont plus seulement géographiques, mais aussi virtuelles. Aux futurs étudiants gabonais, il est donc conseillé d’être aussi rigoureux dans leur dossier de demande que dans leur fil d’actualité.

 
GR
 

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