Vol avec arme apparent : 18 mois de prison pour un mineur reconnu coupable à Port-Gentil

Âgé de 16 ans, K.M.S., un adolescent gabonais, a été condamné le 10 juin à une peine de 18 mois d’emprisonnement, dont trois avec sursis, pour vol avec une arme apparente. Le verdict a été prononcé par la juridiction des mineurs lors de l’ouverture de sa session criminelle non publique pour l’année judiciaire 2024-2025, tenue à la prison centrale de Port-Gentil.

KMS comparaissant, le 10 juin 2025, à Port-Gentil. © GabonReview
Présidée par la magistrate Greta Marat-Abyla, cette session a inscrit seize dossiers au rôle, parmi lesquels figure un cas d’homicide, un viol et quatorze affaires de vol à main armée impliquant des mineurs. Le cas de K.M.S. était le premier à être examiné. Les faits remontent au 18 août 2024, dans le quartier PG2, deuxième arrondissement de Port-Gentil. Ce soir-là, aux environs de 20 heures, l’adolescent s’était muni d’un couteau avec l’intention manifeste de commettre un braquage. Il aurait alors abordé un jeune passant, le menaçant avec l’arme blanche pour lui soutirer son téléphone portable.
Paniquée, la victime a jeté au sol un téléphone de marque Samsung, contenant environ 30 000 francs CFA dissimulés dans une pochette. Le prévenu s’est saisi de l’appareil avant de s’enfuir. Rapidement identifié grâce à la vigilance des riverains et interpellé peu après les faits, K.M.S. a été retrouvé en possession du téléphone volé. Devant les enquêteurs puis devant le magistrat du tribunal pour enfants, il a reconnu les faits sans ambages. «Je suis venu vers lui avec un couteau en main. J’ai pris son téléphone. Je voulais faire un braquage parce que je n’avais rien mangé depuis deux jours», a-t-il confié, évoquant un contexte de précarité extrême.
L’enquête préliminaire conduite par les officiers de police judiciaire (OPJ) a confirmé la version des faits. À l’audience, le prévenu a maintenu ses déclarations et plaidé coupable. À l’issue de l’audience, la Cour a condamné K.M.S. à 18 mois d’emprisonnement, dont trois assortis d’un sursis probatoire. Il a également été contraint d’indemniser sa victime à hauteur de 30 000 francs CFA et de rembourser le coût du téléphone. Sa sortie de prison est prévue pour novembre prochain. D’ici là, des mesures de réinsertion sociale ont été enclenchées par les services de protection judiciaire de la jeunesse. Un accompagnement psychologique spécifique a également été mis en place pour faciliter sa réhabilitation.

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