Maitre Jean-Paul Moumbembe a déploré l’incarcération de Flavienne Nfoumou Ondo, accusée de trafic d’enfants à Bitam. Pour l’avocat, l’ancienne ministre de Transports d’Ali Bongo a posé un acte d’entraide qui n’est ni un péché mortel, ni un fait défendu par nos us et coutumes.

L’ancienne ministre de Transports Flavienne Nfoumou Ondo défendue par Jean Paul Moumbembe.© Gabonreview

 

Flavienne Nfoumou Ondo a été incarcérée le 27 novembre à la prison centrale de Libreville. L’ancienne ministre de Transports d’Ali Bongo est impliquée dans une affaire de trafic d’enfants pour avoir été au centre d’une transaction de vente d’une fillette de l’une de ses cousines à Bitam, en contrepartie d’une somme de dix millions de francs CFA.

Avocat constitué pour la défense de l’ancien membre du gouvernement, maitre Jean-Paul Moumbembe estime que sa cliente n’a commis aucun acte puni par la loi. L’acte de Flavienne Nfoumou Ondo, a relevé l’avocat, est considéré comme une entraide. «Ma cliente a simplement posé un acte d’entraide qui n’est ni un péché mortel, ni un fait défendu par nos us et coutumes», a déclaré l’avocat. «Un seul enfant pris dans sa famille et confié à une connaissance ne constitue point un trafic d’enfants et surtout eu égard aux taux de stérilité élevé qui sévit chez nos femmes, mères et filles».

Jean-Paul Moumbembe soutient que «sur le plan de la morale ou des mœurs, chez nous en Afrique, ma cliente n’a commis aucun trafic d’enfants car la coutume pratiquée au quotidien, au vu et au su de tout le monde, est aussi une source de droit». L’avocat invite le Parlement à «adapter les textes avec nos réalités vécues et non pas toujours voler à la France ses textes qui ne correspondent en rien à notre vécu familial».

Dans sa réponse, le procureur de la République près le tribunal de Libreville a balayé les arguments de l’avocat. Pour André Patrick Roponat, «l’adoption est une procédure qui nécessite l’accord des géniteurs de l’enfant à adopter. Cette procédure qui se fait devant le président du tribunal, vise l’intérêt de l’enfant».

Le procureur relève qu’il existe deux types d’adoption: «l’adoption simple où l’enfant conserve ses liens avec ses géniteurs et l’adoption plénière qui entraine une rupture total des liens entre l’enfant et ses géniteurs. Dans les deux cas, l’accord des géniteurs est exigée», a insisté André Patrick Roponat.

Selon ce dernier, Flavienne Nfoumou Ondo a «profité du désespoir de l’autre pour lui proposer son aide. Ainsi Ebang Asseko lui remettait de l’argent parce qu’elle lui disait que la grand-mère et la mère de l’enfant en réclamaient en échange pour faire une activité, chose que la mère de l’enfant et la grand-mère ont réfuté». Autant des charges suffisantes, a insisté André Patrick Roponat, qui justifient l’incarcération de Flavienne Nfoumou Ondo.

 
GR
 

11 Commentaires

  1. Jean jacques dit :

    Bandit bandit pour proteger les criminels cette dale merite la peine de mort elle vole l’enfant de l’autre et c’est normal

  2. Boussamba Ismaël dit :

    Cet avocat est un sorcier ! Les us et coutumes disent de donner 10 millions contre la vie d’un être humain qui plus est un bébé ?
    Le pays des crimes rituels a pu épargner un innocent, alléluia !
    Que les coupables soient sévèrement châtiés !

  3. Abdallah dit :

    Bien fait pour cette, PDG oyé

  4. MOUNDOUNGA dit :

    Bjr. A l’examen lorsque vous lisez bien entre les lignes ce cas est révélateur in fine d’un véritable fait de société qui va nécessaire ment bientôt ébranler la Société Gabonaise. Quid du Jacques verges Gabonais  » car la coutume pratiquée au quotidien, au vu et au su de tout le monde, est aussi une source de droit». Amen.

  5. Cedrick Obala dit :

    Je comprends mieux pourquoi ces derniers Me Moumbembe perd ses procès. L’usure du temps hahaha. Il doit s’actualiser

  6. Maroga Guy dit :

    Selon ce dernier (Le procureur de la République), Flavienne Nfoumou Ondo a «profité du désespoir de l’autre pour lui proposer son aide. Ainsi Ebang Asseko lui remettait de l’argent parce qu’elle lui disait que la grand-mère et la mère de l’enfant en réclamaient en échange pour faire une activité, chose que la mère de l’enfant et la grand-mère ont réfuté».

    Dans une autre version des faits, j’ai plutôt lu que la grand-mère du bébé aurait agit sans l’aval de sa fille (sous entendu qu’elle a accepté le deal mais sans la mère du bébé ne soit associé). Dans ce cas cela sous entend que la grand-mère aurait-elle volé le bébé et donc la disparition a été déclarée??

    Ou alors, le deal consommé, l’argent fini…le moment des regrets et de la mélancolie s’est installée???

    Nous ne sommes pas juge ni procureur mais il faut ce dernier avant d’accuser, qu’il détaille les faits!!!

  7. Sagesse dit :

    Patétique comme système de défense, c’est une insulte à nos cultures dans lesquelles l’enfant est un bien précieux qui non seulement appartient à sa mère et son père mai à la communauté. Dans quelle culture fait on croire qu’un enfant est mort pour le priver de ses géniteurs, dans quelle culture cède t’on son enfant à coup de millions. Nous sommes en pleine déperdition totale avec une justice dans laquelle on ne vient que faire du spectacle au détriment de l’avenir de toute une société. Et on appelle ça VERGES!!!!

    • IDJEGI POLU dit :

      Ha ,vraiment pathétique. Nos US et coutumes ne peuvent plus être considéré et appliques . Tel la responsabilité de la communautè â solutionner les questions communautaire. Ils viennent poser un problème par la suite il réfute devant le droit le Napoléon. Vraiment où est notre moralité africaine. Doit-on exiger un écrit à nos parents, eenfnts etc?

  8. IDJEGI POLU dit :

    Le droit c’est le droit , en contradiction avec nos US et coutumes, qui est notre source d’existence qu’on ne peut nier l’existence et son exigence qui contredit le droit et sa morale . Tel la dote interdite au Gabon par le droit a
    Napoléon est toujours appliquée par le sujets de droit: la coutume contralegum.
    Dans nos usages africain ,venir en aide à un tiers est un acte obligatoire, qui n’exige pas d’écrit ou une procédure du droit Napoléon.

    Dans notre cas ,il n’a pas été dit ou démontré qu’elle a eu une intention de pouvoir changer l’identité de l’enfant dans

    , principe exigibile par le droit nom par la coutume qui a été appliquée , dotant l’enfant pouvait retrouver ses parents, par simple interrogation au regard des mentions de son acte d’etat civil. N’oublions pas que la responsabilité est la propriétés du clan et alliées du clan donc cette dernière avait l’obligation d’assistance.

    Si nous restons dans le droit Napoléon , nous retenons un
    Vice de consentement ,en recevant la générosité de cette dernière conformément à l’obligation de la solidarité africaine légendaire, et après satisfaction rédoute l’action devant le droit Napoléon.
    A t elle eu tord de porter aide et assistance à ces derniers?
    C’est la question que nous devrons repondre avant de répondre à la deuxième questions
    Pour quoi n’a t elle pas eu l’ intention de changer
    l’acte civile de ce dernier?
    Après la réponse à ces interrogations, il nous revient de répondre à d’autre questions :
    -le droit Napoléon qui est parfois contraire à nos US et coutumes, interdit+elle la solidarité ,aide et l’assistance
    ?
    -A t elle prit l.enfant ?
    Oui.
    Dans quel but?
    Toute ces questions d’une importance capitale doivent nous guider pour ‘e maintien de notre socle social.

  9. Franchement cet avocat est un vrai bandit

  10. IDJEGI POLU dit :

    Ha ,vraiment pathétique. Nos US et coutumes ne peuvent plus être considéré et appliques . Tel la responsabilité de la communautè â solutionner les questions communautaire. Ils viennent poser un problème par la suite il réfute devant le droit le Napoléon. Vraiment où est notre moralité africaine. Doit-on exiger un écrit à nos parents, eenfnts etc?

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