En quête des mesures et pratiques pour lutter efficacement contre l’échec scolaire, le ministre de l’Education nationale préconise l’application de l’harmonisation des coefficients au premier degré, une des recommandations des Etats généraux de mai 2010.

Une classe pléthorique dans une école gabonaise. © Gabonreview

Une classe pléthorique dans une école gabonaise. © Gabonreview

 

«Comment en finir avec l’échec scolaire ?» Cette question semble avoir trouvé une piste de solution, si l’on en croit le ministère de l’Education nationale. Dans une interview parue dans L’union du 28 octobre dernier, le responsable de ce département ministériel a préconisé «la réduction de tous les coefficients à 1 pour le premier cycle mais également la baisse des coefficients de mathématiques (6) et français (5) au second cycle».

Une décision saluée par la Convention nationale des syndicats du secteur éducation (Conasysed), dont l’un des membres a estimé que «c’est une très bonne chose d’accorder au collège la même importance à toutes les disciplines».

Selon Marcel Libama, «ça va impacter sur les redoublements et sur l’échec scolaire qui est le cancer de notre système éducatif».

Toutefois, les syndicats de l’Education nationale pensent que la concrétisation de cette décision reste conditionnée à la satisfaction de plusieurs préalables selon les partenaires sociaux du système éducatif gabonais. Pour le Secrétaire général du Syndicat de l’éducation nationale (Sena), réduire un coefficient, ne réglera pas le problème de la performance ou la réduction du taux de redoublement, ni la qualité du système.

«C’est une réforme qui peut participer à améliorer le rendement du système mais, cette solution n’est pas la panacée. C’est une mesure qui doit être incluse dans plusieurs autres mesures», a déclaré Fridolin Mvé Messa. Selon lui, de nombreux outils (pendant et hors temps scolaire) doivent être mis en place pour lutter contre l’échec scolaire.

Ce dispositif devrait reposer sur une nouvelle organisation des enseignements, de l’évaluation, de l’emploi du temps et, dans une moindre mesure, de la vie scolaire. «Les effectifs des salles de classes ; la dotation des salles de classe en matériel didactiques et l’omniprésence des professeurs en salle de classe. Les enseignants doivent travailler avec des effectifs normaux, soit 25 élèves par classe or aujourd’hui, nous avons 150 élèves et si vous multipliez cela par sept salles de classes, cela reviendrait à combien de copiés que l’enseignant devra corriger», a suggéré Fridolin Mvé Messa.

Un avis partagé par un parent d’élève, qui a soutenu que cette mesure n’est que la mise en œuvre d’une promotion de la médiocrité dans notre pays, qui vise à sacrifier l’éducation, déjà problématique au Gabon. «En voulant rendre service au pouvoir, et paraître aux yeux des organismes internationaux comme un des pays les mieux classés en terme de performance scolaire, on s’offre toutes les possibilités mêmes les plus inimaginables qui puissent exister», affirme Jean Firmin Oyono.

«Avec la chute des coefficients de français des mathématiques, comment compte-on obtenir des compétences dans ces domaines surtout pour un pays accusant d’énormes déficits de ressources dans ces disciplines? En tout cas, il n’y a qu’au Gabon où l’impossible est possible qu’on peut voir cela», a-t-il affirmé.

 
GR
 

19 Commentaires

  1. Caroline. Moussounda dit :

    Comment peut-on mettre les matières comme le français et les maths au meme coefficient que l’Eps la musique le théâtre ou le dessin au meme coefficient.Il faut d’abord toiletter les programmes et faire une expérimentation comme l’ont fait les autres pays Ui sont en avance en matière d’éducation ?f

  2. Spirit dit :

    Franchement vous ne voyez pas que les émergents déplacent. Est ce l’urgence l’harmonisation des coefficients lorsqu’on sait qu’il n’y a pas de salle s ni d’école et lycée n’ont été construite en 7ans.
    C’est toujours le même problèmes avec pseudo dirigeant qui font dans l’improvisation. Un tel basculement ne se dîtes pas dans un salon feutré Mr le ministre
    Un trouillard comme vous depuis nomination vous êtes incapable d’initier des rencontres avec les responsable s syndicaux de votre département ministériel.
    Les coefficients ne sont l’urgence de l’école gabonaise, ne venez pas inventé une politique éducative il y’a eu les états généraux de l’éducation tout s’y trouve. Au minimum 2mil de classes par an stipule le rapport général où en sommes nous. Au lien de tenir des discours élucubratoires sur des coefficients venez dire aux les zones d’extension des salles de classes, des terrains aménagés devrant recevoir la construction des futurs lycées et collèges….. Etc
    Au lieu de cela, Mr le ministre fait dans l’art de la distraction et du diversement, art dans lequel ils emergent et chef Ali en tête…. Vraiment pathétique

  3. Spirit dit :

    Désolé des coquilles

  4. paysane dit :

    le gouvernement est décidé à former des policiers, militaires et soldats ,car en le faisant, l’ont veux former quel genre d’élite ?

  5. Matho dit :

    Vive le nivellement par le bas. Il faut ramener les bosseurs au niveau des cancres car c’est cette catégorie que notre système est capable de former! Pour Mr le ministre, il suffit d’harmoniser les coefficients pour que tous les élèves d’une classe de 100 apprenants ne redoublent pas. Stupide!

  6. JOE dit :

    Au commencement c’était 1ère année, 2ème année, 3ème année … Puis arriva CP1, CP2, CE1, CE2 …CM2 Et enfin revint 1ère année, 2ème année,… 5ème année. Tout cela est bien quand c’est nouveau dans notre système éducatif. Aujourd’hui,on parle d’harmonisation des coefficients au premier degré, et il se pourrait que cela soit un remède contre le redoublement. Au 21ème siècle, c’est une chanson de plus car aucune étude en République Gabonaise ne démontre que les coefficients constituent l’une des causes des difficultés scolaires des enfants. De plus, avec mon petit niveau scolaire, je sais que les difficultés scolaires accumulées sont à l’origine de l’échec scolaire dont la voie royale est la mise en place dans nos structures scolaires des services capables d’aider les élèves en difficultés scolaires. LAISSEZ LES COEFFICIENTS. LE PROBLÈME EST DANS LA MISE EN PLACE DES OUTILS DE RÉSOLUTION DES DIFFICULTÉS SCOLAIRES.

  7. LB dit :

    Encore une fuite en avant…
    Le problème ce ne sont pas les coefficients mais LES CONDITIONS D APPRENTISSAGE.

    Les écoles sont sales, non modernes, des salles de classes surpeuplées. Il y a des élèves qui ont besoin de plus d attention que les autres, les profs font comment pour les détecter dans la nuée?
    Les bibliothèques fournies c est ou ?
    Les programmes sont vieillots a quand les innovations ?
    Les activités de découvertes c est ou ?

    Le Gabon c est dur nous sommes moins de 2 millions et c est comme si c était la mer a boire.

  8. Enseignant dit :

    Franchement, les autres pays surtout les pays occidentaux l’ont fait parceque les débouchés scolaire sont aussi diversifiés que valorisés. Il est ainsi avéré qu’un musicien à autant de chance de réussite qu’un médecin… Comment faire comprendre à un enfant qui fait de la musique et du dessin ses matières de bases au collège qu’au lycée il n’y a pas de série qui prennent en compte ses spécialités? Et pire encore qu’à l’Université il doit revoir ses préférences s’il veut trouver du travail? Gabonnnnnnn, toujours à vouloir transformer les problèmes secondaires en problèmes prioritaires. Cette mesure n’est valable que si les débouchés dans ses différents domaines sont effectifs et se valent.mais comme ce n’est pas pour aujourd’hui, mieux essayons d’abord de construire les sales de classes et les écoles et universités

    • freeman Maroga dit :

      Parfaitement!!!!!!!!!!!!!!!!
      illustration: le cas de nos frangins des lycées techniques du Gabon qui ont le BAC F….obligés de se « réorienter » au supérieur car aucun etablissement supérieur du pays n’est adapté à leur cursus!!

      Ah médiocrité ( au moins là ils n’ont pas besoin de planification) quand tu nous tient

  9. ONERO dit :

    A voir la qualité de vos écrits, je comprends qu’il faille maintenir à 5 le coefficient du Français.
    Plus sérieusement… Le coefficient n’a de sens que pour donner situer le poids d’une matière par rapport aux autres. On conviendra aisement qu’il serait incongru que les sciences sphysiques soit, à elle seule, responsable de l’échec en filiere littéraire. Au niveau du collège on se situe en apprentissage fondamentaux et non pas en spécialité. Quel sens y a t-il donc à affecter des coefficients différents entre matières ?

  10. Le Sage dit :

    Alors que signifie cette mesure et quels sont ses mauvais avantages?

    1.Je ne fais plus les mathématiques vu que ça m’énerve. Je vais juste faire mon sport pour avoir 16/20 et je vais en classe sup.

    2.Pour faire le droit ou la philosophie, on a pas besoin des mathématiques donc je m’en fout de perdre mon temps sur ça.

    3.Je peux être maintenant premier de la classe juste avec la musique, le sport, l’anglais. yess finit les génies scientifiques qui avaient le monopole des 1ier rang à cause des sciences.

    En tout cas moi j’ai finis mes études oooh, à vous de jouer mes chers enfants. La médiocrité va bien vous accueillir mais pas l’excellence dans vos études supérieures ni dans le monde professionnel.

  11. Rhody Junior dit :

    Il y a bien des problèmes à l’éducation nationale, mais depuis quand est ce que les coefficients en sont?

    Le système des coefficients est logique, 6 pour les maths et le français jusqu’en 3 ème, une sorte de tronc commun afin de nous préparer aux filières du second degré et plus loin au supérieur.

    En 2nd LE ou S, nous voyons la variation de ces coef en accord avec la spécialité de la série. Écart plus marqué entre toutes les séries de terminale… et tout est très cohérent.

    Pourquoi éluder les vrais problèmes? Plus de profs, meilleure formation, plus de salles, meilleures équipements de celles ci.

    Hors mis l’EPS, qui pèse 2 juste pour nous maintenir en forme, chaque matière mérite son poids, car même si nous n’en faisons pas notre métier (telle la phylo qu’on a juste fait pour la plus part entre la 1er et la T), Un élève moderne voire une personne moderne doit posséder certaines notions, une certaine culture (comme en sciences physiques, sciences nat, histoire géo…)… plusieurs boulots n’ont rien à voir avec la plus part des matières qu’on nous enseigne mais que serait une personne qui ne saurait pas que la terre est ronde? Et les coefficients nous forçaient à apprendre quand bien même nous nous disions ça ne nous servira, pas on apprenait.

    Que ferions nous de ces matières avec un coefficient de 1? déjà notre pays a un déficit de formation en matière scientifique, les grands athlètes avec 18 en Sport arrivaient avec ça comme matière de base en 3 ème et qu’en sera t il pour eux en 2nd? De même pour les matheux qui auraient abandonnés avant car les matières scientifiques ne pesant plus assez lourd pour le mener vers les filières de spécialisation…

    Arrêtons l’enfumage… Je le répète encore, le budget de la défense du Gabon en 2016, pesait à peu près celui de l’éducation et de la santé réunis…voyez vous même où ces dirigeants de la honte mettent leurs priorités (Ali Bongo lui même avaient les budgets les plus gros en tant que ministre de la défense, ce qui finance des services secrets au rôle exclusif d’épillage et de nuisance de l’opposition et autre mission d’observation européenne, mais aucune salle de classe).

  12. andreconbilamabondu dit :

    Ce ministre, et tous ceux qui estiment que Harmonisation des coefficients au premier degré,est le remède contre le redoublement,comment ont ils fait à leur époque?Bien qu’à chaque époque ses problèmes,mais ont t’ils connu ce niveau élevé d’échec scolaire en leurs temps?Du-moins pour qui ont appris…Y’avait -il un manque élevé de salles de classes?Avec des motels comme suppléments d’établissement scolaire? 1+1=2 jamais 3

  13. Gaboma du Gabon dit :

    A TARA NZAM, le sport aura le même coeficient que les mathématiques… ! Ou ça ? Dans mon Gabon là ? Si vous voulez lutter contre le redoublement, donnez 10 de moyenne d’avance à chaque élève à l’inscription une bonne fois. Oh ! Là c’est grave, on aura tout vu.
    Ah ! On va encore faire comment ?

  14. Letranger dit :

    En faisant votre fameuse harmonisation de coefficient il serait egalement judicieux de penser a l’harmonisation des emploi de temps car les coefficients que nous avions a notre epoque etaient fonction du nombre d’heures par matières dans la semaine. Dire que toutes les matieres sont a 1 de coefficient revient a dire que toutes les matieres des mathématiques a la musique ont le meme nombre d’heures de cours par semaine et que les enfants auront plusieurs seances dEps par semaine pour maintenir l’égalité horaire. Ce serait idiot pour un eleve de se casser le cul pour faire 6 heures de français la semaine alors qu’il peut compenser en faisant juste 2 heures de dessins. Vraiment eluder les vrais problemes c’est tout ce qu’ils savent faire.

  15. En tout cas! dit :

    Notre « lumière » de ministre de l’éducation va bientôt nous proposer une note de passage à 8 (au lieu de 10) pour lutter contre le redoublement?!!!!
    Enfin soyons sérieux attaquez vous aux vrais problèmes au lieu de nous divertir!
    Construisez des salles de classe au lieu d’organiser la CAN et de faire venir les Ba Messi au Gabon et améliorer les conditions de travail des enseignants et les conditions d’apprentissage des élèves…

  16. yanangama dit :

    Le gabon doit aller de l’avant

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