Terminal du Cap Lopez : «La situation est complètement maîtrisée», rassurent les autorités

Une délégation des administrations des Hydrocarbures et de l’Environnement s’est rendue au terminal du Cap Lopez, le 30 avril, après l’incident survenu 48 heures plus tôt, pour apprécier l’évolution de la situation. «La situation est bien maîtrisée. Les équipes sont à pied d’œuvre pour sécuriser les installations», a affirmé le directeur général des Hydrocarbures.

Edgard Mbina Kombila, Stanislas Stephen Mouba écoutant les explications d’Adrien Broche (directeur général de Perenco Gabon) sur le terminal pétrolier du Cap Lopez, le 30 avril 2022. © D.R.

Les autorités ne sont pas restées les bras croisées après l’incident survenu au terminal pétrolier du Cap Lopez, le 28 avril, à 17 km de Port-Gentil. Une délégation des administrations des Hydrocarbures et de l’Environnement s’est rendue sur place pour apprécier l’évolution de la situation, le 30 avril, après des fuites de brut du bac de stockage R17. Et les nouvelles sont plutôt rassurantes.

«Tout est sous contrôle», a déclaré le directeur général des Hydrocarbures. Contrairement à ce que racontent certains membres de la société civile, a affirmé Edgard Mbina Kombila, les merlons n’ont pas cédé et le bac de rétention qui se trouve être l’organe de sécurité du bac de stockage a bien joué son rôle. Après l’incident, Perenco a renforcé les mesures de sécurité en doublant les merlons autour des bacs de rétention et en érigeant des barrages préventifs. Ce qui écarte tout risque de voir le brut se retrouver dans la mer.

«La situation est bien maîtrisée. Les équipes sont à pied d’œuvre pour sécuriser les installations. Un pompage d’hydrocarbures retenus par des merlons est en train d’être effectué sur d’autres tanks. L’objectif est de pomper rapidement ces hydrocarbures afin que les installations impactées par ce déversement soient nettoyées et que le terminal rentre dans son fonctionnement optimal», a insisté Edgard Mbina Kombila.

Pas d’impact sur les activités de pêche

Les questions environnementales ont également fait l’objet d’une attention particulière. Le premier constat rassurant est que le pétrole ne s’est déversé à la mer. «Nous avons pu visiter les installations et rencontrer les opérateurs sur site qui suivent les activités qui sont menées et qui sont tous en sécurité avec les systèmes de surveillance notamment en lien avec la présence de gaz sur le site», a relevé le directeur général de l’Environnement.

«Et nous avons effectivement constaté que l’ensemble des 300 000 barils concernés sont contenus par le dispositif de sécurité prévu à cet effet. Un dispositif complémentaire a été mis en place pour éviter tout risque de propagation. Et un dispositif préventif a été mis sur le milieu marin pour éviter et prévenir tous types de contamination», a rassuré Stanislas Stephen Mouba.

Enfin, les pêcheurs installés au Cap Lopez sont formels : leurs activités ne sont nullement impactées par le fâcheux incident. «Il n’y a pas à ce jour de dépôt de pétrole dans la mer», a indiqué le secrétaire général de la Chefferie du Cap Lopez. «L’incident survenu au terminal ne nous empêche nullement de pratiquer notre activité, vu qu’il n’y a aucune trace de pétrole dans l’eau», a conclu Freddy Cocovi.