Estimant que le précédent bureau a été arbitrairement dissout par les autorités administratives, les groupes «Etudiant-Conscient» et la Ligue estudiantine des droits de l’homme annoncent leur intention de ne pas prendre part à la désignation de la nouvelle équipe dirigeante.

Etudiants de l’UOB. © blogs.uoregon.edu

Etudiants de l’UOB. © blogs.uoregon.edu

 

Pour ne pas participer et donner quitus à ce qu’ils perçoivent déjà comme une «parodie de scrutin», annoncé pour les semaines à venir par les responsables administratifs, les groupes «Etudiant-conscient» et la Ligue estudiantine des droits de l’homme ont fait part de leur volonté de boycotter la prochaine élection de la mutuelle de l’Université Omar Bongo (UOB), plus de sept mois après la dissolution de celle élue le 23 octobre 2014. Pour les deux groupes, qui ont tenu un point-presse le 5 juin courant, il s’agit de tirer la sonnette d’alarme alors que les correspondances adressées par Nicolas Ondo, président déchu, au ministre de l’Enseignement supérieur et à l’ambassadeur de France au Gabon sont restées sans réponse. Revendiquant le fait d’avoir été élue «au suffrage universel direct», l’ancienne direction de la mutuelle de l’UOB n’a jamais digéré sa dissolution, décidée sous prétexte que ses principaux responsables avaient initié la dernière grève enregistrée dans cette université. Elle estime, notamment, que plutôt que d’organiser une nouvelle élection, il importe de «résoudre les problèmes essentiels voire vitaux des étudiants».

Parmi les solutions à apporter aux nombreuses difficultés rencontrées ces derniers mois à l’UOB, les deux groupes évoquent en priorité la réouverture du restaurant universitaire, «fermé depuis plus de six mois pour des raisons que le rectorat refuse de divulguer aux étudiants». Si pour les leaders étudiants, la véritable querelle opposant la société de restauration Sodexo à l’UOB serait d’ordre financière, ils exigent également le retour en cité universitaire des étudiants résidents expulsés le 17 décembre 2014. De même, la résolution des difficultés liées aux examens des deux semestres qui se dérouleraient désormais au même moment figure au nombre de leurs priorités. «C’est du jamais vu nulle part !», s’est écrié un membre de l’ancienne mutuelle, avant de demander la réhabilitation pure et simple des étudiants exclus. Pour les étudiants, «au lieu de se concentrer sur les vraies difficultés de l’UOB, les autorités universitaires préfèrent se concentrer sur l’organisation d’une nouvelle élection qui ne répond pas aux principes démocratiques». Un choix qui pourrait avoir pour conséquence des mauvais résultats au terme de l’année académique, d’autant que s’ajoute une mauvaise programmation des évaluations par les enseignants.

 

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Belle dit :

    Pour avoir des fruits, il faut au prealable mettre des graines en terre. Pour cette simple raison, politique de la chaise vide n’a jamais porte de fruits.
    Il faut avoir le courage d’affirmer ses idées et de se battre pour elles au lieu d’appeler au boycott. C’est un argument léger et stérile.

    • Allogo Yannick dit :

      Belle je suis d’accord avec ce que tu dis,cependant repartir aux elections signifie accepter la dissolution illégale dont le 1er bureau a été victime.Les autorités sont en train de mettre en place tous les moyens nécessaires pour écarter le groupe Étudiant Conscient d’où le passage du suffrage universel direct au suffrage indirect.

  2. Adzui Yves dit :

    Les fervents défenseurs de la chaise vide et du boycott veulent distraire les étudiants, qui sont bien préoccupés à restructurer l’environnement universitaire. Aujourd’hui il est question de sortir des vieilles habitudes des vendeurs d’illusion et des leanders tyrans et monarchiques comme Anatole N’NANG MEZUI, qui se prend pour un Guillaume Soro, alors qu’il n’est qu’un Goliath que le petit David finit par terrasser. Cessons. Evitons prendre les étudiants pour les Dindons de l’Histoire.

  3. Bassomba dit :

    Certains étudiants « manipulés » ne comprennent pas qu’ils ne sont pas des professionnels de l’Université, ils sont de passage, sauf à vouloir s’y éterniser! Les professionnels de l’Université sont les enseignants et les administratifs qui y demeureront, plaise à Dieu, jusqu’à leur retraite. Ce sont ces derniers qui font l’Université, qui la commande.

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