Ces Chelonioidea pourraient avoir fait les frais d’une campagne sismique.

L’une des huit tortures olivâtres mortes au cours de l’opération d’acquisition des données sismiques de Total Gabon. © Gabonreview
L’une des huit tortures olivâtres mortes au cours de l’opération d’acquisition des données sismiques de Total Gabon. © Gabonreview

 

Après la récente découverte d’une baleine à bosse échouée sur une plage de Port-Gentil, un rapport de Total Gabon sur l’acquisition des données sismiques fait état de la mort de 8 tortues olivâtres entre le 11 juillet et le 9 août 2014.

Selon les observations conduites par FairfieldNodal (FFN), la cause principale de la mort de ces 8 tortues est «la noyade en raison de l’enchevêtrement». «Les tortues ont été capturées par leurs nageoires (qui) étaient empêtrées avec le cordon qui fixe le nœud à la ligne de déploiement/récupération», apprend-on.

Si, à l’heure actuelle, aucun lien direct ne peut être établi entre la campagne sismique et la mort de ces tortues, il est cependant scientifiquement prouvé que certaines techniques utilisées lors de ces recherches ont des impacts très nocifs sur le système d’orientation des mammifères marins. «Les puissantes ondes sismiques déstabilisent les baleines, tortues et poissons en les éloignant de leurs zones de peuplement habituels, perturbant leurs cycles de reproduction, et potentiellement entrainant la surdité et la mort le cas échéant», précise le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW) ou OceanCare. Une hypothèse d’autant plus soutenable que les opérations sismiques peuvent être menées aussi bien dans une zone d’alimentation que dans une zone d’accouplement. En tout état de cause, «ces tortues se sont retrouvées coincées dans le matériel sismique et mortes au moment de reprendre ledit matériel».

La mort de ces 8 tortues olivâtres est d’autant plus préoccupante que cette espèce est fortement menacée par la pêche industrielle et les nombreux prédateurs (mangouste, varan et crabe) qui déterrent leurs nids sur les plages. Les autorités compétentes ont-elles eu vent de ce scandale écologique ? Les opérations d’acquisition des données sismiques ont-elles été précédées d’une étude d’impact environnemental ? Pour l’heure, ces questions restent en suspens.

 

 
GR
 

7 Commentaires

  1. edzangKoulou dit :

    Aprés la baleine emergente voici venir les tortues emergentes !

  2. le puant dit :

    Y’aurait -il des senctions contre cette multinationale , si oui de quelles genres ? Et si c’est non , pourquoi en vouloir à ceux qui les attrapent pour se nourrir ?

  3. Très mauvais signe pour l’Etat émergent…

  4. asphalt dit :

    Il faut que Total paye car ce genre d’incident ne vont pas dans le meme sens que la politique en matiere d’environnement et protection des animaux prone par notre emergent en chef.

  5. Mouthou dit :

    J’ai là, la réponse à mon interrogation sur l’échouement, de la baleine à bosse, survenue à POG la semaine dernière. Moi je pensais à Petronas Oversea, mais c’est bien Total Gabon qui fait de la sismic survey au large de POG.
    Avec ces nouveaux cas, nous avons une piste dans l’étude sur l’impact de la sismique à réfraction, utilisée par les sociétés pétrolières, sur les « marine mammal ».
    Direction Générale de l’Environnement et de la Protection de la Nature (DGEPN), t’es où?

  6. Nous sommes tristement inquiet face au carnage écologique que l’on constate ces derniers temps dans notre pays.Nous demandons que toute la lumière soit faite sur ces mystérieux décès, après qu’une enquête soit ouverte, afin de punir les responsables.

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