Le centre d’interception (téléphone et Internet) mis en place au début des années 80 sous Omar Bongo, et œuvrant exclusivement pour Ali Bongo, peine depuis plusieurs mois à informer le président de la République.

L’avenir et l’influence du centre d’interception (téléphone et internet), Silam semble de plus en plus incertain. © D.R.

 

L’avenir et l’influence du maillon historique de la discrète, mais active, coopération franco-gabonaise en matière de renseignement électronique, le service d’interception présidentielle (Silam) semble de plus en plus incertains, à Libreville où il officie pour le compte personnel d’Ali Bongo.

Selon le bulletin d’information Africa intelligence du 7 juillet, depuis plusieurs mois, le patron du Silam, le Français Jean Charles Solon, n’a pas vu le chef de l’Etat gabonais à qui il doit chaque jour transmettre sous plis, les retranscriptions d’écoutes téléphoniques, interceptions de SMS ou de conversations sur WhatsApp, espionnage d’échanges de courriels ou sur les réseaux sociaux.

Une situation d’isolement inconfortable pour les cercles sécuritaires franco-gabonais, qui craignent les conséquences d’un probable divorce avec la présidence de la République. Car, selon Africa intelligence, la nouvelle équipe présidentielle, soucieuse de mettre en place une structure dont la production soit distribuée de manière plus collégiale, a commencé à solliciter quelques spécialistes britanniques et israéliens, pour remplir les missions dévolues au Silam.

Installé sur le front de mer de Libreville dans les anciens locaux d’Air Afrique, il bénéficie depuis longtemps de l’expertise française dans ce domaine ultra sensible, d’abord avec le Service de documentation externe et de contre-espionnage (SDECE) puis avec la Direction générale de la Sécurité extérieure (DGSE). Ce service n’a été dirigé que par des Européens depuis sa création dans les années 80 : Maurice Marion mort en 1999 et le colonel Boisseau jusqu’en 2008.

 
GR
 

7 Commentaires

  1. Serge Makaya dit :

    Quel cinéma !!! A Ntare Nzame !!

  2. Lavue dit :

    Et avec ça vous dites que le pays est indépendant. L’article d’Africa Intelligence précise que ces Français sont des agents de renseignements au service de l’Etat Français et non des techniciens indépendants. Allez- y comprendre.
    Les Français utilisent des vieilles méthodes qui font toujours recette. On prend un Monsieur (une famille) de niveau intellectuel faible ou moyen, on l’installe au pouvoir à vie et en contre-partie il (elle) nous garantit la main-mise sur les richesses du pays. Avec ce scénario, il est difficile de gagner une élection « démocratique » dans le pré-carré français. Si on attend quelque chose de la France c’est peine perdue. Le PDGistes, pédés pour la plupart, vont bientôt adouber Nourridine pour perpétuer ce schéma français. La faute n’est pas qu’aux Français, ils œuvrent pour les intérêts de leur pays et c’est normal. Il faut mener une guerre contre nos parents qui sont dans le PDG, les mépriser, les rejeter. Tant que ce parti-secte ne disparaîtra pas et qu’ un nouvel espoir naisse, aucune chance pour le pays. La France profite surtout de nos bêtises collectives et des faiblesses des acteurs politiques.
    ALI n’avait pas le niveau pour la fonction, tout le monde le savait bien. Mais on l’a laissé accéder au pouvoir, maintenant qu’il est totalement kaputt (ce n’est un secret pour personne) les mêmes du PDG se projettent déjà sur son rejeton de Nourredine, totalement inexpérimenté et acculturé du pointe vue notre société gabonaise bantoue.

    Si ce dessein est validé par ce parti-secte, c’est que le pays est vraiment foutu. Ce jour là je changerai de nationalité, même si je continuerai d’avoir des attaches fortes avec mon pays.En public, je ne voudrais pas avoir honte de dire que je suis Gabonais.

  3. moundounga dit :

    Bjr. Le seul renseignement qui porte des fruits et vous protège c’est celui du divin donc Dieu et en plus c’est gratuit. Celui qui me prouvera le contraire de cela malheureusement n’aura jamais l’assentiment du Dieu tout puissant; Car celui qui vous crée ne demande pas la reconnaissance. Demandez à Dieu de vous renseigner il vous donnera toutes les infos que vous voulez. Amen.

  4. beka dit :

    C’est la première fois, de mémoire de Gabonais, que j’entends parler du Silam dans la presse. A Libreville, leur siège est bien visible ; mais personne, dans le peuple jusqu’à ce jour, ne savait exactement ce qu’on y fait. Si les nouvelles autorités semblent s’en éloigner, cela prouve que les méthodes de gouvernance changent ; cela prouve aussi qu’il y a de nouveaux gouvernants au Gabon, et que M. Ali Bongo n’a plus la capacité de regarder et de contrôler quoi que ce soit dans les affaires du pays.

    Que ce service serve aussi et surtout les intérêts de la France ne m’étonne pas. Il n’est pas le seul : le Gabon n’abrite-t-il pas un important détachement de l’armée française sur notre sol ? Peut-être bien encore d’autres structures, en cherchant bien. Mais à quoi nous cela sert-il ? Les pères de notre indépendance, Léon Mba et Omar Bongo en l’occurrence, ont signé quels accords pour conserver le pouvoir et l’exercer au bénéfice de la métropole, agissant pour que les choses soient et restent en l’état comme ils le désiraient, et comme cela convenait à toutes les parties ? Aujourd’hui, on peut dire que les époques ont changé. Il appartient aux Gabonais des nouvelles générations, s’ils le veulent réellement et le peuvent, de revoir ce type de textes, car le Gabon des années soixante aux années quatre-vingts n’est plus celui de 2020 et plus.

    Les problèmes actuels sont effectivement autres qu’à cette époque : le chômage, l’éducation, la santé, la production de biens, la coopération, la monnaie, etc., sont totalement différents. Surtout que, même si notre démographie est restée totalement rampante (à peine une population équivalant à celle d’un quartier de certaines métropoles africaines), il n’empêche que les Gabonais revendiquent à présent un niveau de vie plus exigeant. Silam, certes, mais notre pays d’abord.

  5. Lavue dit :

    Mon cher BEKA,
    tout dépend des hommes qui font le pays. Si vous êtes aliénés par les occidentaux; si chacun se contente des se petits intérêts égoïstes, il n’ a y aucune chance de bâtir un pays prospère pour les générations actuelles et à venir. Avec la gestion étrangère du SILAM, ALI a démontré qu’il faisait plus confiance à la France pour sa sécurité qu’à ses compatriotes. Le revers c’est que la France dans cette attitude reste maîtresse du jeu. Le pays on s’en fout, l’important c’est moi. C’est malheureusement ça l’état d’esprit de beaucoup de nègres arrivés ou placés à la tête de nos pays.

    Aujourd’hui malheureusement on a le sentiment que les choses s’empirent. Le modèle qu’on offre aux jeunes est pitoyable. Les valeurs qui faisaient la fierté gabonaise disparaissent. Aujourd’hui faut absolument être dans des cercles ésotériques pour espérer une ascension professionnelle ou sociale. Au prix très souvent de sacrifices inqualifiables. Il faut se réapproprier nos valeurs au lieu de se perdre dans les loges et ses dérives négatives. C’est l’homme qui au centre de tout.

  6. Blystein SAKUNUNU dit :

    l’état français tiens tout un peuple…wouahhh

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