Après l’incendie de sa maison à Okondja suite à un violent incendie dont les causes demeurent inconnues, Jean Pierre Lemboumba Lepandou a indiqué qu’il en faut plus pour l’ébranler ou susciter son renoncement au combat politique qu’il mène désormais.

Pour Jean Pierre Lemboumba Lepandou, sa maison partie en fumé n’est qu’un bien terrestre. © Montage Gabonreview

 

Le 23 août à Okondja, dans la province du Haut-Ogooué, un incendie a ravagé en un laps de temps la maison d’un ancien « dignitaire de la République », devenu proche de Jean Ping depuis la présidentielle de 2016. Si cet incident qui s’est produit dans la foulée de la tournée politique d’Alexandre Barro Chambrier dans cette localité continue de susciter l’indignation de la classe politique et de la société civile ; la victime, habituée au silence depuis son exil en France, s’est tout de même exprimé à travers les colonnes du journal La Loupe. «A ce stade, je suis incapable de vous dire s’il s’agit d’un incendie criminel ou accidentel», a déclaré Jean Pierre Lemboumba Lepandou.

«Tout ce que l’on sait, c’est qu’en dehors des dégâts matériels, on ne déplore, heureusement, aucune victime humaine», a poursuivi l’homme qui a voulu rassurer ses proches sur son état d’esprit après cet événement. «Je suis serein comme d’habitude». «Ce n’est pas la perte d’une maison, quelle que soit sa valeur affective, qui me fera morfondre ou renoncer à mon combat politique». a-t-il assuré. Jean Pierre Lemboumba Lepandou se préoccupe moins de la perte de cette villa qui, dit-il, «n’est qu’un bien de la terre».  «L’incendie de cette villa n’est qu’un événement parmi les multiples violences que j’ai eues à subir ces trente dernières années». Semblant désormais s’intéresser aux choses « célestes », il assure qu’en tant que croyant, il s’en remet comme par le passé, à la volonté de Dieu

Ancien ministre du président Omar Bongo, Jean Pierre Lemboumba Lepandou a, après avoir travaillé avec le président Ali Bongo, basculé dans l’opposition radicale.

 
GR
 

5 Commentaires

  1. Serge Makaya dit :

    Merci mon petit frère Je Jean Pierre. Du temps d’Omar dès plateaux Batekes, nous n’étions pas dans la memême longueur d’onde. Nous avions des points de vu assez divergents toi moi.Mais nous sommes restés quand même de bons amis. Merci pour ton aide précieuse en 1984. Tu as désormais basculé dans l’opposition, et tu as parfaitement raison. Tu as mon total soutien. Que Nzame te protège.

  2. Rembourakinda dit :

    Oui, mais tout ça commence avec Omar, ne l’oublions pas. Le tribalism exacerbé a profité au clan Bongo, Ali ne fait que continuer le travail. Il faut que nous nous disions les choses sans langue de bois.

  3. Dante dit :

    Tout n’est que poussière et retournera à la poussière. Ce terrain et cette maison ont été acquis jadis au temps où il gérait les affaires à côté d’Omar avec l’argent du pays, que Dieu t’accorde le pardon suprême pour ton âme car tu n’emporteras rien de ce monde avec toi dans l’au delà.

  4. Lavue dit :

    On travaille toujours avec quelqu’un dans la vie. Même les chômeurs « travaillent » avec d’autres chômeurs. La questions essentielle chez les créatures humaines que nous sommes c’est notre capacité à se remettre en cause, à se libérer des influences négatives en un mot à évoluer.
    Si vous voulez jeter à la poubelle tous ceux qui ont travaillé de près ou de loin avec OMAR BONGO, vous jetterez en pâture tout le pays.

    Qui n’a pas cru en 2009, face à l’incertitude du lendemain qui planait sur le pays qu’ALI allait forcément être à la hauteur de la tâche et faire mieux qu’un OMAR arrivé au pouvoir presque accidentellement avec le concours de la France.
    Au bout de quelques années on a tous vu les limites d’ALI.
    M. LEMBOUMBA aurait pu faire comme beaucoup d’autres (M. ESSONGHE par exemple qui s’embourgeoise tranquillement) continuer à être conseiller inutile d’ALI, continuer à percevoir un gros salaire et se dire que la déchéance du Gabon c’est pas mon problème. Eh bien non, malgré son aisance matérielle acquise comme tous les Gabonais nantis par le seul passage en politique, il a décidé d’exprimer clairement sa position en changeant de camp. Il fait preuve non seulement de courage, mais de sagesse, lui qui a été victime de plusieurs tentatives d’assassinats. C’est ce type de personnes qui donnent réellement des insomnies à ALI et à son entourage. L’achat des consciences comme on le voit depuis un temps avec les politiciens de pacotille comme les NDEMEZO’O, EYEGHE NDONG, MASSAVALA et FEFE ONANNGA n’est pas possible avec un monsieur de cette trempe. La jeunesse gabonaise doit le savoir et s’en inspirer car il n’en reste plus beaucoup. Quand on voit les personnes qui entourent ALI aujourd’hui, on se demande quelle héritage d’hommes et de femmes politiques auront les prochaines générations.
    Notre pays fait vraiment pitié et des agissements rétrogrades comme la destruction des biens d’opposants ne font qu’illustrer le faible niveau moral et intellectuel des tenants du pouvoir. Malgré les apparences, ces gens-là sont nuls.

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