Le ministre de l’Intérieur, président de la Commission nationale d’organisation et de coordination des élections et du référendum (Cnocer), Hermann Immongault, est revenu ce vendredi 18 avril sur les résultats provisoires de la récente élection présidentielle. Les scores des candidats ont enregistré quelques modifications, tandis qu’Oligui Nguema déclaré élu a été conforté de plus de 4%, passant de 90.35% à 94,85%. Alain-Claude Bilie-By-Nze, deuxième de ce scrutin, passe de 3,02% à 3,11%. Quant au taux de participation, il se situe désormais à 70,11% contre 70,4% lors de la première communication.

Le score de Brice Clotaire Oligui Nguema amélioré de 4,5% après une nouvelle communication du ministre de l’Intérieur. © D.R.

 

L’annonce des résultats provisoires de l’élection présidentielle, le 13 avril, soit moins de 24 heures après le vote, a-t-elle été précipitée ? L’on ne saurait répondre. Toutefois, ce vendredi 18 avril, le ministre de l’Intérieur, Hermann Immongault, par ailleurs président de la Commission nationale d’organisation et de coordination des élections et du référendum (Cnocer) en charge de l’organisation de cette élection, a publié de nouveaux résultats provisoires. Brice Clotaire Oligui Nguema reste en tête avec un score amélioré de 4,5%. Dans le même temps, Alain-Claude Bilie-By-Nze, son principal challenger, enregistre un plus de 0,09%.

À l’occasion d’une déclaration, Hermann Immongault a fait savoir qu’«à l’issue de la collecte de l’ensemble des procès-verbaux des résultats centralisés par les Commissions électorales provinciales et consulaires, et après examen de leur conformité avec les procès-verbaux affichés dans les bureaux de vote», il lui revenait de «rendre publics les résultats actualisés avant leur transmission officielle ce jour, vendredi 18 avril 2025 à la Cour Constitutionnelle», a déclaré le Premier flic du pays.

Quelques erreurs de calcul

Hermann Immongault face à la presse, le 18 avril 2025. © GabonReview

Il explique que la double vérification s’est accompagnée d’un croisement avec les résultats collectés dans les bureaux témoins, lesquels avaient permis d’avoir les premières tendances. Mais aussi, c’est l’occasion de corriger quelques erreurs de calculs contenus dans sa communication du 13 avril dernier. «Ces erreurs portaient notamment sur les écarts constatés, de 4,82%, entre les suffrages exprimés et ceux obtenus par l’ensemble des candidats», a-t-il précisé, ajoutant n’avoir pas voulu transmettre à la Cour constitutionnelle ces résultats provisoires comportant ces écarts.

Reprenant les chiffres par province et à l’étranger, les données globales de cette élection donnent, à la lecture des propos du ministre de l’Intérieur, 916 665 électeurs inscrits au Gabon et à l’étranger. Le scrutin a enregistré 642 632 votants pour 620.000 suffrages exprimés. En conséquence, le taux de participation se situe à 70,11%, contre 70,40 lors de la première communication.

En ce qui concerne le score des candidats, pour ces nouveaux résultats provisoires devant être transférés à la Cour Constitutionnelle, Brice Clotaire Oligui Nguema reste le candidat élu avec 94,85%. L’ancien Premier ministre Alain-Claude Bilie-By-Nze totalise 3,11% contre 3,02%.

Dans l’ordre, s’en suivent Joseph Lapensée Essingon (0,60% contre 0,56%), Gninga Chaning Zenaba (0,39% contre 0,38%), Alain Simplice Boungoueres (0,37% contre 0,32%), Stéphane Germain Iloko Boussengui (0,36% contre 0,33%), Axel Stophène Ibinga Ibinga (0,22% contre 0.13%) et Thierry Yvon Michel N’Goma (0,1% contre 0.09%).

 
GR
 

7 Commentaires

  1. Akoma Mba dit :

    Pendant ce temps son ministre des comptes publics bafouent la dignité des fonctionnaires et retraités gabonais en payant des rappels de merde. C’est à se demander si ce ministre a appris a appris à calculer. Il se croit tout puissant. Qu ‘attend Monsieur 94 pour cent pour le dégager. Ça risque de faire péter des plons et des crises cardiaques. Trop c’est trop. À bas le pillotage à vue dans la gestion des finances

  2. Jean Jacques dit :

    Les criminels corrompus, même dans où le peuple a le minimum, les dirigeants sont au service des citoyens, jamais vous verrez de tels résultats à une élection. La honte n’existe plus les résultats honteux.

    • Gayo dit :

      Tu vis dans une bulles Jean-Jacques. Si sous les Bongo ou le système électoral était le plus opaque, sans observateurs et sans journalistes pour cacher la fraude, on ne pouvait pas atteindre un tel score et un tel taux de participation, il faut reconnaitre que les quelques irrégularités isolées qui sont le résidu de la culture de corruption des Bongo et du PDG ne sont pas de nature à remettre en cause le plébiscite du peuple pour Oligui. Continue à Make Noise pour rien. Les Bongos et le PDG c’est fini. Oligui a raison de ne pas donner le coup de grâce parce que c’est la justice de Dieu qui a mis fin au règne du PDG et des Bongos et Dieu terminera ce qu’il a commencé.

  3. Gayo dit :

    Oui président Yama! Maintenant que nous avons donné à Oligui ses 7 ans en guise de reconnaissance pour l’acte important qu’il a posé pour chasser Ali Bongo et sa gouvernance médiocre, nous pouvons maintenant nous opposez agir pour s’en débarrasser aussi vite qu’il insistera à nous imposer les PDGistes et leurs méthodes. Mais coalition ave ACBBN ne va te conduire nulle part. Son radicalisme et son intransigeance dans une opposition systématique comme s’il n’avait pas participé au pire de la gouvernance du pays ressemble à une usurpation aux allures de manipulation et les gabonais le perçoivent comme une insulte à leur intelligence, d`autant plus qu`il ne respecte pas et méprise le choix porté par la majorité des gabonais sur Oligui comme si une quelconque Fraude pouvait justifier un score et un taux de participation aussi élevés qu`ils ne pouvaient atteindre sous le PDG dans un contexte plus opaque. Vous aurez certainement eu un score au dessus de celui de ACBBN. Vous avez eu un « Front du Non Objectif ». Continuez dans cette lancée pour vous distinguer de l’opposition subjectif, systématique, émotif et d’usurpation de ACBBN et ensemble pour le Gabon qui n’a que des gens qui lui ressemblent.

  4. Gayo dit :

    L’erreur relevée dans les chiffres vient une fois de plus souligner le manque de rigueur déjà observé, notamment lors de la rédaction de la Constitution. Ce dysfonctionnement traduit un malaise plus profond : dans notre pays, des postes à haute implication technique continuent d’être confiés à des personnes qui manquent non seulement de compétences, mais aussi de vocation et d’engagement sincère. Trop souvent, les critères de mérite sont écartés au profit du clientélisme, du copinage et de l’ethnocentrisme.

    Il est temps de rompre avec ces pratiques. L’avenir commande d’associer à ces missions sensibles de véritables experts, informaticiens, mathématiciens ou analystes, maîtrisant les outils modernes, à l’heure où l’intelligence artificielle devient une norme. Il existe aujourd’hui des tests fiables pour évaluer l’attention au détail, un critère essentiel pour éviter ce genre d’erreurs élémentaires. Dans les domaines techniques, donnons la priorité aux meilleurs d’entre nous, et laissons aux politiques le soin de gouverner, sans interférer dans ce qui relève strictement de l’expertise. Il n’y a pas de choix politique dans les calculs mathématiques.

    Monsieur Immongault, nul ne doute de votre bonne volonté. Mais une fois encore, les procédures de vérification et de validation ont manqué à l’appel. Il ne vous revient pas d’assumer seul toutes les tâches, mais il vous incombe de mettre en place des mécanismes robustes et des équipes compétentes pour éviter de telles fautes. Ce qui se passe au ministère de l’Intérieur devrait inspirer une remise en question plus large de l’administration. Elle a besoin d’une réforme en profondeur, pour offrir aux citoyens un service public fiable et restaurer la confiance.

    Il est urgent d’engager des réformes à tous les niveaux de notre administration, afin de renforcer la productivité, la rigueur et la qualité du service public. Il faut aussi en finir avec le gaspillage de ressources et de temps. Chaque occasion d’agir pour le bien du pays doit être saisie, pour que nous sortions enfin de ce cercle vicieux où l’inaction et les erreurs nous condamnent à tourner en rond.

  5. De Kermadec dit :

    Sore à la Idi Amin DADA. Il n’y a plus rie à dire. Peuple du GABON, bon courage pour les années à venir; vous risquez d’avoir de sacrés surprises, bon nombre de personnes (non gabonais)n’aimeraient pas être à votre place, certains réveils risqueront d’être durs. Bon courage pour l’avenir

  6. De Kermadec dit :

    Je remets un avis qui a été censuré. Qu’on le veuille ou pas, ce résultat à la Idi Amin DADA (feu président OUGANDAIS). Je n’en dirai pas plus. Donnons le temps au temps et, pour certains, les « futurs réveils » risqueront d’être durs, il ne faut pas faire la politique de l’autruche, ne croire ou voir que ce que l’on veut croire ou voir, l’avenir dira si j’ai raison ou pas. Combien d’ex-chefs d’états ou dirigeant politiques ont promis monts et merveilles lors de leurs campagnes, promesses qui sont restées sans suite ou sans effets une foie assis sur le fauteuil? Les seules choses qu’ils ont mis en place, c’est trouver un »bon poste » pour leurs proches familles et un essaim de courtisans qui ont retourné leur veste, de véritables « caméléons » par opportunisme, hier, ils étaient contre et aujourd’hui, comme par hasard, ce sont les plus fervents supportaires: ces gens n’ont aucune honte.

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