Le bâtiment de l‘ancienne ambassade de France au Gabon, située au centre-ville de Libreville, a définitivement été acquis par l’État gabonais. L’acte de vente a été signé, le 6 mai entre le représentant des parties gabonaise et française. Une page de l’histoire de la France au Gabon se tourne donc avec l’acquisition, par le Gabon, de cette forteresse jadis occupée antre de la diplomatie française à Libreville. L’édifice n’a pas encore de nouvelles attributions, mais il pourrait endosser des initiatives dans les domaines économique, culturel et artistique.

Une œuvre d’art exposée sur la façade de l’ancienne ambassade de France dans le cadre du projet Duvangu. © GabonReview

 

Les locaux de l’ancienne représentation diplomatique française, à Libreville, appartiennent désormais à la République gabonaise. Dans une annonce sur Facebook, l’Ambassade de France au Gabon et à São Tomé-et-Príncipe fait savoir que l’acte de vente a été signé, le mardi 6 mai, entre le représentant du Gabon et de la France.

Symbole des relations diplomatiques franco-gabonaises

Situé au cœur de la capitale gabonaise, cet édifice a symbolisé pendant plus de soixante (60) ans la présence française au Gabon, mais aussi le lien et les relations bilatérales entre les deux pays. Ainsi, l’ambassade de France indique que «la signature officielle de l’acte de vente, en présence des représentants des États français et gabonais, a marqué une nouvelle étape dans l’histoire de ce bâtiment».

Situé près de l’ancien hôtel Rapontchombo, l’ensemble immobilier, vendu en l’état, est composé d’une parcelle de 3 013 m² dont un parking bitumé de 52 m², un espace vert, des bâtiments d’une superficie totale de 1256 m². Quant au bâtiment principal, il se compose d’un immeuble à usage de bureaux sur deux étages.

Longtemps symbole de ces relations diplomatiques franco-gabonaises, ce site, présenté comme stratégique et emblématique, aura certainement une nouvelle destiné. Son acquisition par l’État gabonais marque également l’ambition des nouvelles autorités du pays d’affirmer la souveraineté du pays sur les édifices portant une histoire indéniable et représentant des décennies de coopération avec la France. En clair, ce bâtiment intègre le patrimoine public et devra assurément renforcer l’offre d’infrastructure pour les institutions.

Un «acte fort et symbolique»

Poignée de main entre les représentants du Gabon et de la France lors de la signature de l’acte de vente, le 6 mai 2025. © D.R.

Si le gouvernement gabonais s’est félicité de cette acquisition, saluant un «acte fort et symbolique», du côté de la représentation diplomatique française, on entrevoir, à travers cette propriété, de nouvelles formes de coopération, notamment dans les domaines économique, culturel et artistique.

En son temps, les femmes et hommes des médias ont exprimé leur volonté de voir ce bâtiment devenir «La Maison de la presse». Un cadre de rencontres, de réflexions et d’échanges entre les professionnels de la Communication.

Cette ancienne ambassade de France au Gabon s’était d’ailleurs métamorphosée, en mai 2024, en espace de création pour une trentaine d’artistes d’Afrique centrale et d’Europe. Une résidence inédite, baptisée «Duvangu», qui a célébré les liens culturels franco-gabonais et offert au public un accès libre à leurs créations à travers diverses expositions et événements culturels.

«Nous avons pensé que cela valait la peine d’ouvrir l’ambassade au public pour que les Gabonais, qui sont passés devant pendant 60 ans, puissent y entrer et voir ce qu’il y a dans ce bâtiment dans lequel ils n’étaient, sans doute, jamais venus», indiquait l’ancien diplomate français à Libreville, Alexis Lamek.

 
GR
 

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