Estimant avoir voté Brice Clotaire Oligui Nguema pour sa vision du développement du Gabon, plusieurs cadres du Parti démocratique gabonais (PDG) originaires de la province du Woleu-Ntem, dont l’ancien Premier ministre Pr Daniel Ona Ondo, ont annoncé ce vendredi 9 mai leur démission. Ils disent souhaiter accompagner le président de la République sans contrainte partisane, en toute liberté.

Pr Daniel Ona Ondo expliquant les raisons de leur démission, le 9 mai 2025, à Libreville, en compagnie d’Emmanuel Ondo Methogo et René Ndemezoo Obiang. © GabonReview

 

Grosse perte ce vendredi pour le PDG dont plusieurs membres parmi les plus influents dans la province du Woleu-Ntem ont annoncé leur démission de l’ex-parti au pouvoir. Parmi eux, Pr Daniel Ona Ondo pour qui cette démission collective n’est que logique à la suite de l’élection présidentielle du 12 avril dernier remportée par Brice Clotaire Oligui Nguema. «On a voté pour le président de la République, aussi bien lors du référendum constitutionnel que lors du dernier scrutin. Il faut maintenant qu’on l’accompagne», explique-t-il.

Or, défend l’ancien Premier ministre et président de la Commission de la Cemac, «si nous sommes enfermés dans un milieu partisan qui nous donne des instructions, nous ne pourrons pas l’accompagner». C’est donc par refus de vivre «une contradiction» entre leur ancienne formation politique et le patron de l’Exécutif que lui et ses compagnons ont décidé de quitter la barque. «Nous devons nous dégager de ça pour suivre la politique du chef de l’État», insiste-t-il.

Les démissionnaires invoquent comme autre raison la volonté de Brice Clotaire Oligui Nguema de rassembler les Gabonais. Un projet auquel ils disent adhérer pleinement. «Il y a des gens avec qui on ne se disait pas bonjour, des gens avec qui on ne se parlait pas. Mais depuis qu’on parle de rassemblement, tous les fils et filles du Woleu-Ntem sont désormais ensemble. Il faut continuer dans cet élan. Mais pour continuer dans cet élan, on doit se dégager du parti politique, sauf pour ceux qui sont responsables de leurs propres partis»,

C’est donc une volonté de «liberté» assumée que les derniers ministres et “camarades” d’Ali Bongo, à l’instar du Dr Patrick Obiang Ndong, Charles Mve Ellah et d’autres parmi lesquels René Ndemezoo Obiang, Emmanuel Ondo Methogo, David Ella Mintsa ont décidé de quitter le PDG. «Nous ne sommes pas contre quelqu’un, mais pour quelqu’un : pour appuyer la politique du chef de l’État, pour qu’il réussisse son mandat», tient néanmoins à indiquer Pr Ona Ondo, tout en invitant chacun des démissionnaires à aller expliquer leur démarches dans leurs villes et villages respectifs.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Gayo dit :

    Des opportunistes sans honte. Quand il fallait le faire pour sauver le Gabon vous ne l’avez pas fait. Toute une vie que de trahison pour des intérêts égoïste. Et vous allez jusqu’à créé un syndicat. Démissionner pour retirer J’espère par pour trahir une fois de plus les gabonais.

  2. Akoma Mba dit :

    Où vont-ils souper maintenant, pauvres Lèche-bottes?

  3. Nathan DZIME NGOGO dit :

    Pfffff!

    C’est vraiment incroyable! Combien de temps les politiques de ce pays vont continuer à prendre la population pour des ignorants? Même un dindon réfléchit!

    N’y a-t-il pas de retraite politique dans ce pays?

    Je n’ai rien contre l’idée de fond. Chaque citoyen est libre de « changer de parti à sa guise, dès lors que les idéeaux de ce dernier divergent avec les siennes (si toutefois on est dans ce parti par idéal politique pour le bien de la Nation). Il apparaît claire que si le Président Oligui n’avait pas été élu, ces derniers n’auraient pas agi de la sorte. C’est ce que l’on appelle l’opportunisme politique dans la perspective du partage des postes. De plus, tous ont battu campagne pour le compte du PDG! Loin de moi de défendre le PDG, il ne récolte que ce qu’il a semé des décénnies durant: la division!

    Mais voilà, les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets! Toutes les dérives du PDG concernaient surtout ses adhérents. Ces derniers ont donc gardé les mêmes pratiques du pouvoir; et malheureusement ce n’est pas demain la veille qu’ils vont changer. De facto, la nouvelle impulsion du Président risque, oude se voir ralentir ou stopper nette, avec ces mêmes vieilles pratiques, incarnées par les mêmes.

    Heureusement nous avons cette chance que l’esprit militaire du PR est suffisamment affuté pour ne point tomber dans ces travers!

    IL FAILLE RENOUVELER LA CLASSE POLITIQUE GABONAISE. La RETRAITE POLITIQUE existe partout ailleurs, pourquoi pas au Gabon?

    Patriotiquement Vôtre!

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