Clôturé le 14 mai 2025 à Libreville, le Colloque international sur l’inclusion scolaire a débouché sur des recommandations fortes : renforcer la formation des enseignants et parents, élaborer un guide de bonnes pratiques et agir concrètement, notamment en faveur des enfants albinos. Les autorités gabonaises ont déjà commencé à traduire ces engagements en actes.

Les membres du gouvernement et l’ambassadeur de France au Gabon, au côté des élèves à besoins spécifiques, le 14 mai 2025. © D.R.

 

Le colloque international sur l’inclusion et la prise en charge des élèves à besoins éducatifs particuliers s’est achevé le 14 mai 2025 à Libreville, après plusieurs jours de débats et d’échanges. Les participants ont formulé des recommandations fortes, transmises aux autorités pour suivi, avec un accent mis sur la formation et la sensibilisation.

Former, guider et changer les mentalités

Mireille Essono-Ebang, présidente du comité d’organisation, a souligné les priorités : «Les recommandations, c’est essentiellement déjà la formation : les enseignants, les apprenants, les parents. Que l’inclusion soit quelque chose de matérialisé, pour que les parents ne voient pas leurs enfants comme une malchance. Il faut former à cette pratique inclusive».

Elle a également annoncé la création prochaine d’un «Guide de bonne pratique inclusive», élaboré en collaboration avec les différents acteurs du secteur.

Des actes concrets pour les enfants albinos

La photo de famille. © D.R.

Le Gabon a saisi l’occasion pour concrétiser son engagement. Camélia Ntoutoume Leclercq, ministre en charge de l’Éducation, a détaillé les mesures prises en faveur des enfants albinos, souvent marginalisés : «Nous avons choisi les enfants atteints d’albinisme, qui ont des besoins particuliers au-delà des besoins éducatifs. Déjà, c’est de les protéger par rapport au soleil».

Un don de crèmes solaires, produites localement, a été remis : «Cette gamme de soins est faite par une jeune Gabonaise, dermato-cosmétologue, qui a travaillé avec des produits du terroir. Donc, c’est une valorisation du made in Gabon».

D’autres actions suivront, comme la distribution de «parapluies sombres» et des aménagements en classe. «Nous demandons aux chefs d’établissement et aux enseignants de les placer devant, pour faciliter leur apprentissage, car beaucoup ont des problèmes de vue».

Un plaidoyer pour le dépistage précoce

Les autorités insistent sur l’importance d’une détection rapide des besoins spécifiques. «Le souhait, c’est que ces enfants soient repérés tôt pour un meilleur accompagnement», a conclu la ministre.

Ce colloque marque une étape vers une école plus inclusive, combinant politiques publiques, innovations locales et engagement communautaire.

 
GR
 

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