Magistrature : le Synamag relance ses revendications auprès du Médiateur de la République

Reçus ce mardi 20 mai, par le Médiateur de la République, Alexis Boutamba Mbina, les responsables du Syndicat national des magistrats du Gabon (Synamag) ont exposé à nouveau leurs revendications prioritaires, suspendues depuis mars dernier en raison du contexte électoral. Dans une déclaration à la presse, le vice-président du syndicat, Luc Nadir Akoue Ndong, a réaffirmé l’attente d’une réponse rapide de la part du gouvernement sur la question centrale de l’indemnité de judicature et la gestion équitable des produits de l’activité judiciaire.

Après plusieurs semaines de silence institutionnel dû à la transition politique, la médiation entamée entre le Syndicat national des magistrats du Gabon et les autorités reprend. © GabonReview
Après plusieurs semaines de silence institutionnel dû à la transition politique, la médiation entamée entre le Syndicat national des magistrats du Gabon (Synamag) et les autorités reprend. Le bureau national du syndicat a été reçu ce mardi après-midi par le Médiateur de la République, Alexis Boutamba Mbina, afin de relancer les discussions autour des revendications des magistrats, en particulier celle portant sur l’indemnité de judicature.
Dans sa déclaration à l’issue de cette rencontre, le vice-président 1 du Synamag, Luc Nadir Akoue Ndong, a tenu à rappeler le contexte qui a précédé cette médiation : « Notre pays est passé par des temps assez exceptionnels liés à l’organisation de l’élection présidentielle, et quelques semaines avant, la corporation de la magistrature était en grève. » Ce climat politique délicat avait conduit les magistrats, « dans un sens de patriotisme », à suspendre leur mouvement le 25 mars dernier, à la demande du Médiateur.
Aujourd’hui, les conditions semblent réunies pour rouvrir les discussions : un président élu, un gouvernement constitué, un ministre de la Justice en fonction. « Le Médiateur de la République a estimé qu’il était temps de reprendre les négociations », a déclaré Luc Nadir Akoue Ndong, soulignant la disponibilité du syndicat à coopérer.
L’indemnité de judicature en priorité
Au cœur des revendications figure l’indemnité de judicature, qualifiée d’« accessoire de solde » par le syndicat et qui, selon le statut de la magistrature, devrait être automatiquement prise en charge par le budget de l’État. « C’est notre principale revendication », a insisté le vice-président du Synamag. Ce droit financier, longtemps attendu, cristallise les attentes de magistrats gabonais.
À cette demande s’ajoute la question de la gestion des revenus issus de l’activité judiciaire. « Il existe effectivement ce que nous appelons le produit de l’activité judiciaire, et ces fonds générés devraient être redistribués de façon beaucoup plus parcimonieuse », a-t-il souligné, en appelant à une répartition équitable des ressources internes du système judiciaire.
Une issue espérée dans les meilleurs délais
S’ils se disent rassurés par la volonté du Médiateur de faire avancer ce dossier, les magistrats attendent désormais des actes concrets de la part des autorités. « Nous sortons de cette séance de travail rassurés par l’intérêt que porte monsieur le Médiateur de la République sur ce dossier, et nous espérons que, assez rapidement, les choses vont s’accélérer », a conclu Luc Nadir Akoue Ndong.
À travers cette médiation, les magistrats espèrent lever définitivement le mouvement de grève, conditionné à la satisfaction de leurs revendications essentielles. Reste à savoir si le gouvernement donnera les réponses attendues dans les délais qui préserveront la paix sociale dans le secteur judiciaire.

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