Engagé dans une dynamique de restructuration de son économie, le gouvernement gabonais veut faire des ressources naturelles de son territoire, un levier important de son développement. Pour mener à bien la gestion de ces ressources, sur instruction du président Oligui Nguema, une réflexion est menée depuis quelques jours sur la cartographie des différentes ressources du sol et du sous-sol gabonais (mines, pétrole, environnement, pêche, mer et eaux et forêts). Elle permettra de réviser la stratégie nationale de leur utilisation. 

Alexandre Barro Chambrier et les membres du gouvernement, le 3 juin 2025, à Libreville. © D.R.

 

De plus en plus, le Gabon aspire à tirer davantage profit de ses richesses. Si le pays a d’abord interdit l’exportation des grumes, il est aujourd’hui annoncé l’interdiction, à partir de janvier 2029, de l’exportation du manganèse brut. Au-delà, le gouvernement veut que les richesses naturelles aient un réel impact sur la vie et le développement du pays et soient utilisées à bon escient. D’où la séance de travail, du 3 juin 2025, à la vice-présidence du gouvernement autour du Vice-président du gouvernement, Alexandre Barro Chambrier. Objectif : élaboration d’une méthodologie de travail visant à mettre en place une stratégie de gestion de ces ressources du sol et du sous-sol gabonais. 

Instantanés de la séance de travail du 3 juin 2025 à la Vice-présidence du gouvernement. © D.R.

Pour ce rendez-vous, ce sont les ministres des Eaux et Forêts, Maurice Ntossui Allogo, de l’Environnement (Mays Mouissi), de la Mer, de la Pêche (Laurence Ndong) et du Pétrole et du Gaz (Sosthène Nguéma Nguéma), ainsi que les collaborateurs du ministre des Mines qui ont été réunis pour la réflexion sur la question. «Il est important de faire toute la cartographie de nos ressources naturelles. Les évaluer, produire de la richesse pour que notre pays puisse aller de l’avant», a déclaré la ministre de la Mer et Porte-parole du gouvernement, Laurence Ndong. 

Chaque membre du gouvernement devra apporter, dans une période définie par le Vice-président du gouvernement et n’excédant pas trois semaines, une méthodologie de travail de son secteur. L’objectif étant d’en faire une estimation chiffrée en termes d’apport de sa filière dans le Produit intérieur brut (PIB). 

Les secteurs pêche et forêt sont prioritaires pour cet exercice. «Chaque ministre doit apporter l’évaluation des ressources dont il a la responsabilité et en faire une estimation du potentiel pour les dix ou vingt prochaines années», a précisé la membre du gouvernement. Ce qui aboutira à des actions programmées par les agents du ministère de la Planification et de la Prospective.

La transformation locale du bois et dans bientôt du manganèse et la diversification de l’économie gabonaise sont autant d’actions qui vont créer de la valeur ajoutée et générer des emplois. Dans ce sillage, cette réunion stratégique autour du Vice-président du gouvernement marque une étape cruciale vers une réelle transformation et la valorisation des ressources naturelles du Gabon.

 
GR
 

0 commentaire

Soyez le premier à commenter.

Poster un commentaire