Réunis à Libreville le 7 juin 2025, les membres de l’Association nationale des anciens élèves du CES de Ngouoni (ANAECN) ont dressé un bilan de leurs actions et réaffirmé leur engagement en faveur de la solidarité, du développement local et de la participation citoyenne.

Les membres de l’ANAECN ont dressé un bilan de leurs actions et réaffirmé leur engagement en faveur de la solidarité, du développement local et de la participation citoyenne. © GabonReview

 

L’Association nationale des anciens élèves du CES de Ngouoni (ANAECN) a tenu, le 7 juin 2025, une rencontre extraordinaire à Libreville. Objectif : faire le point sur le chemin parcouru depuis la dernière rencontre et renforcer les perspectives d’action. L’événement a rassemblé une centaine de membres autour d’un même mot d’ordre : « Solidarité, entraide et engagement communautaire ».

Le membre d’honneur Jean Cruze Lessagui a invité à la promotion de l’entrepreneuriat face à la saturation du secteur public et à la précarité de l’emploi salarié. © GabonReview

Dans son rapport moral, le président de l’association, Sylvain Lama Lebita, a rappelé l’essence même de l’ANAECN : une plateforme fraternelle intergénérationnelle regroupant les anciens, actuels et futurs élèves du Collège d’enseignement secondaire de Ngouoni. « Ce qui arrive à l’autre peut aujourd’hui m’arriver », a-t-il martelé, insistant sur la nécessité de maintenir les mécanismes d’assistance entre membres en cas de deuil, de mariage ou pour le financement de projets.

Un ancrage dans les dynamiques nationales

L’ANAECN ne se limite pas à une simple organisation d’anciens camarades. Elle se veut un levier de développement communautaire et un relai terrain au service des politiques nationales. À ce titre, le président a rappelé la participation de l’association aux campagnes de sensibilisation politique dans le cadre de l’élection présidentielle de 2025, notamment au sein de la plateforme des Bâtisseurs, en soutien aux actions du président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema.

Une série de tournées sociales et éducatives a également été menée dans les provinces de l’Estuaire, du Haut-Ogooué, de l’Ogooué-Lolo, de l’Ogooué-Ivindo, l’Ogooué-Maritime, le Moyen-Ogooué, dans la Nyanga et du Woleu-Ntem, permettant la distribution de dons et l’animation de séances de motivation scolaire au profit des élèves encore inscrits au CES de Ngouoni. Ces initiatives s’inscrivent dans la logique de redonner à l’école les moyens d’accompagner la jeunesse vers l’excellence et la citoyenneté active.

L’entrepreneuriat comme nouveau credo

L’un des axes majeurs évoqués par les intervenants, notamment le membre d’honneur Jean Cruze Lessagui, est la promotion de l’entrepreneuriat. Face à la saturation du secteur public et à la précarité de l’emploi salarié, l’ANAECN encourage ses membres à développer des activités génératrices de revenus. « Le salariat n’est plus l’option pour tout Gabonais », a-t-il souligné, en appelant les jeunes à s’inscrire dans une démarche proactive d’auto-emploi.

L’association entend accompagner cette dynamique en mettant en place un dispositif interne de sélection et de financement de projets portés par ses membres. Les dossiers retenus bénéficieront d’un appui logistique et administratif, notamment pour accéder aux mécanismes publics tels que le Fonds stratégique pour le développement rural (FSDR), le Programme Gabon Égalité ou encore la Banque de l’entrepreneuriat.

Un appel à la responsabilité collective

Malgré les efforts salués par les participants, le président a tenu à rappeler que les ambitions de l’association nécessitent une plus forte implication des membres. Le manque de régularité dans le paiement des cotisations reste un frein à la mise en œuvre de certains projets. « Le Bureau encourage ses membres à monter des projets qui vont être étudiés, et les meilleurs seront financés », a insisté Sylvain Lama Lebita.

L’ANAECN prévoit enfin d’étendre ses représentations provinciales afin d’assurer une couverture territoriale plus efficace et d’élargir sa base d’adhésion. Elle souhaite également renforcer ses actions dans les domaines de l’éducation, de la santé communautaire et de l’accompagnement des jeunes filles dans les zones rurales.

Loin d’être une structure nostalgique, l’ANAECN incarne aujourd’hui une dynamique citoyenne en phase avec les attentes d’un Gabon nouveau. En s’investissant dans les secteurs prioritaires que sont l’éducation, l’entrepreneuriat et la solidarité, les anciens du CES de Ngouoni démontrent que les valeurs acquises sur les bancs de l’école peuvent servir de socle à une mobilisation durable et porteuse de sens.

 
GR
 

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