Gabon : l’Arcep s’installe dans le Woleu-Ntem et l’Ogooué-Ivindo pour une régulation de proximité

Dans une volonté affirmée de rapprocher la régulation des citoyens, l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) a officiellement lancé ses antennes régionales dans le Woleu-Ntem et l’Ogooué-Ivindo. Objectif : améliorer la réactivité de ses interventions, renforcer le suivi des opérateurs et adapter son action aux réalités locales.

La délégation de l’Arcep dans le Woleu-Ntem, le 24 juin 2025, à Oyem. © D.R.
L’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) a officiellement lancé, la semaine dernière, ses activités dans les provinces du Woleu-Ntem et de l’Ogooué-Ivindo. Cette initiative marque une avancée significative dans le processus de décentralisation engagé par l’institution, dans le but de rapprocher ses services des usagers et des opérateurs économiques locaux.
«L’objectif de notre mission ici à Oyem, c’est le lancement des activités de l’antenne régionale. C’est une très bonne chose pour les opérateurs économiques qui n’auront plus à se déplacer jusqu’à Libreville. Tout pourra désormais se faire localement», a indiqué Mexan Obounou, délégué régional de l’Arcep.
Cette mission a été conduite par le secrétaire exécutif, Edgard Sabefoumou, qui a rappelé que la régulation repose sur une réactivité rapide, ce qui justifie une présence physique dans les régions éloignées. «Nous avons rencontré les autorités locales, les opérateurs économiques et les consommateurs. Tous ont exprimé le besoin d’une présence effective de l’Arcep, car nous sommes à plus de 600 km du siège national», a-t-il précisé.
Veiller au respect des normes du secteur
L’antenne régionale du Woleu-Ntem, également compétente pour l’Ogooué-Ivindo, aura pour mission de veiller au respect des normes dans les secteurs des télécommunications et des services postaux, mais aussi de répondre plus efficacement aux préoccupations des usagers.
Les séances de travail ont permis de dresser un état des lieux des réalités locales. Des acteurs économiques, comme le syndicat des transporteurs, ont salué cette initiative qui met l’accent sur la sensibilisation plutôt que sur la sanction. «Ce sont des enseignements que nous transmettrons à nos membres pour mieux respecter la réglementation», a déclaré un représentant syndical.
Du côté des commerçants, la démarche est également bien accueillie. «Certains parmi nous importent du matériel depuis le Cameroun, ou d’ailleurs, sans être en règle. Cette sensibilisation nous aide à comprendre les règles à respecter pour travailler», a reconnu Bachirou, commerçant.
Par cette implantation régionale, l’Arcep confirme sa volonté d’assurer une régulation de proximité, d’améliorer la qualité des services et de contribuer au développement des zones enclavées à travers une meilleure connectivité et une équité numérique renforcée.

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