Examens nationaux en milieu carcéral : des taux de réussite révélateurs des efforts de réinsertion

Les résultats aux examens de l’année 2024-2025 des candidats incarcérés mettent en lumière l’impact des programmes de réinsertion conduits par la Sécurité pénitentiaire. Malgré des défis persistants, notamment en matière de formation professionnelle, les avancées dans l’enseignement général s’inscrivent comme un signal fort d’un engagement structuré.

Les résultats aux examens de l’année 2024-2025 des candidats incarcérés mettent en lumière l’impact des programmes de réinsertion conduits par la Sécurité pénitentiaire. © D.R.
Sur les 36 candidats incarcérés présentés au baccalauréat session 2025, 26 ont été déclarés admis, représentant un taux de réussite de 72,22 %. Au Brevet d’études du premier cycle (BEPC), 27 des 28 candidats ont obtenu leur diplôme, pour un taux de réussite de 96,42 %. Le Certificat d’études primaires élémentaires (CEPE) a enregistré 100 % de réussite, les 7 candidats ayant tous été admis.
Ces résultats s’inscrivent dans la continuité du programme de réinsertion mis en œuvre depuis près de six ans par la Sécurité pénitentiaire, sous l’autorité du Général de corps d’armée Jean Germain Effayong Onong. La stratégie adoptée repose sur un double axe : l’enseignement général et la formation professionnelle.
Encadré par le service d’insertion et de réinsertion dirigé par le Colonel Yolande Itoula, le volet éducatif général bénéficie d’une organisation qui permet la préparation effective aux examens nationaux. L’institution pénitentiaire, à travers ce dispositif, cherche à redonner aux personnes privées de liberté les moyens d’une réintégration sociale active.
Cependant, les actions dans le domaine de la formation professionnelle restent limitées. La mise en œuvre de partenariats censés appuyer des formations dans les domaines de l’entrepreneuriat, de l’électricité, de la coiffure, de l’esthétique, de l’e-commerce, de la maroquinerie, de la mécanique automobile et de l’agriculture ne s’est pas concrétisée dans l’ensemble des établissements pénitentiaires. Ce constat freine le déploiement complet d’un programme de réinsertion durable, qui vise à doter les détenus de compétences directement exploitables à leur sortie.
Ces résultats, bien qu’encourageants sur le plan académique, interpellent sur la nécessité d’un accompagnement élargi, notamment par des politiques d’inclusion professionnelle plus opérationnelles dans le cadre de la réinsertion en milieu carcéral.

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