Privé d’homologation par la CAF, le stade de Franceville plonge le Gabon dans une crise inédite : les Panthères sont contraintes de disputer leurs matchs «à domicile» hors de leurs frontières, comme le révèle le calendrier officiel des éliminatoires du Mondial 2026.

Privé de son stade phare, le Gabon va désormais disputer ses matchs à domicile… en terre étrangère. © D.R.

 

La sanction administrative de la Confédération africaine de football (CAF) prend désormais corps dans le calendrier. Le 12 août 2025, l’instance a retiré le stade de la Rénovation de Franceville de la liste des enceintes homologuées, jugeant ses infrastructures incompatibles avec les standards internationaux de la CAF et de la FIFA.

Unique stade gabonais à pouvoir abriter, jusqu’à un passé très récent, des rencontres continentales, Franceville voit aujourd’hui son statut s’effondrer sous le poids des nouvelles exigences. Éclairage insuffisant, vestiaires inadaptés, dispositifs de sécurité dépassés, confort des spectateurs en deçà des normes : la liste des griefs est longue. Ces insuffisances, tolérées hier, sont devenues rédhibitoires depuis le durcissement des critères, qui visent à aligner les stades africains sur les meilleures références mondiales.

La preuve est dans le programme officiel des éliminatoires africaines pour la Coupe du monde 2026. Le match Gabon-Seychelles du 3 septembre prochain, comptant pour la 7ᵉ journée, ne se jouera pas au Gabon, mais au Cote d’Or Stadium, à Saint-Pierre, sur l’île Maurice. Une délocalisation forcée qui confirme la perte de terrain – au sens propre – des Panthères.

Le paradoxe se renforce à la lecture de la 8ᵉ journée : le 9 septembre, Gabon-Côte d’Ivoire est encore inscrit… au stade de Franceville. Une mention qui pourrait n’être qu’un vestige administratif, car si aucune rénovation express n’est engagée et validée par les inspecteurs de la CAF, le match devra lui aussi trouver refuge sur un terrain neutre.

Au-delà de l’aspect sportif, c’est l’image du pays qui vacille : voir l’unique enceinte internationale du Gabon déclassée, c’est reconnaître une décennie d’investissements mal entretenus. À moins d’un sursaut rapide et d’une réhabilitation à la hauteur, le football gabonais risque de poursuivre sa campagne qualificative loin de son public, en exil forcé.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. Evariste dit :

    Donc sur 4 stades, au un n’est aux normes ?

    GR, vous pourriez nous faire un vrai reportage de terrain et nous édifier sur ce que sont devenus les stades d’Oyem, POG et Angondje ?

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