[Diplomatie] Japon-Gabon : un dialogue stratégique au service d’un nouvel élan

À l’occasion de la TICAD 9 à Yokohama, le ministre japonais des Affaires étrangères, Takeshi Iwaya, et son homologue gabonais, Régis Onanga Mamadou Ndiaye, ont scellé le 21 août 2025 une importante séquence diplomatique. Au menu : appui au processus démocratique gabonais, coopération sanitaire et judiciaire, mais aussi investissements économiques et concertation sur les grands enjeux internationaux.

Régis Onanga Mamadou Ndiaye et Takeshi Iwaya : de la santé à la justice, du bois à l’hydroélectricité, le Japon et le Gabon se découvrent une communauté d’intérêts et d’avenir. © mofa.go.jp

Dans une salle sobre et feutrée de la diplomatie nippone, la rencontre s’est déroulée comme un condensé des priorités d’un partenariat en construction. Le ministre japonais a salué le caractère pacifique des récentes élections présidentielles au Gabon, marqué par le passage à un gouvernement civil. En retour, Régis Onanga Mamadou Ndiaye a transmis un message du président Brice Clotaire Oligui Nguema et insisté sur la volonté gabonaise de hisser cette relation bilatérale à un niveau stratégique.

Le Japon a concrétisé ce soutien par des annonces tangibles : fourniture d’équipements de dépistage du paludisme, aide à la modernisation du système judiciaire, et encouragement aux entreprises japonaises d’investir davantage au Gabon. Une ouverture qui cadre avec les ambitions de Libreville, désireuse de voir le capital nippon s’engager dans les secteurs des mines, du bois et de l’hydroélectricité, tout en tissant des coopérations en matière de sécurité maritime.

Au-delà de l’axe bilatéral, les deux ministres ont croisé leurs vues sur les turbulences du monde : la question nucléaire nord-coréenne, la réforme du Conseil de sécurité de l’ONU, et la nécessité de réponses concertées aux menaces transnationales. Ainsi, la rencontre de Yokohama n’a pas seulement scellé une amitié. Elle a inscrit le Gabon et le Japon dans un pacte de confiance et d’action, où se mêlent le souci du développement, l’exigence de sécurité et la volonté partagée d’influer sur l’agenda mondial.