À défaut d’une marche pacifique pour réclamer le retour des enseignants dans les salles de classe, le choix d’une prise d’assaut des établissements du pays vient de s’offrir aux potaches.

Descente des élèves dans la rue, le 4 décembre 2013 à Libreville. © infoskinguele

Descente des élèves dans la rue, le 4 décembre 2013 à Libreville. © infoskinguele

 

Préoccupés par la situation créée par une absence de compromis entre le gouvernement et le corps enseignant, le «mouvement sauvons l’école» appelle les élèves et étudiants du Gabon à une grande mobilisation à compter du 9 mars prochain. Selon les initiateurs de ce mouvement, il s’agit de ne pas se laisser surprendre par une année blanche en contraignant les pouvoirs publics à sortir de leur mutisme au sujet de cette menace qui se fait de plus en plus pesante.

Selon le coordonnateur du mouvement, les manifestants devront se rendre dans leurs différents établissements vêtus d’uniformes scolaires avec des pancartes pour dire «non à l’année blanche, non aux sacrifices de la jeunesse et demander satisfaction totale des revendications des enseignants». Par ce scénario, Paul Jeffrey Nziengui espère contribuer à sauver l’école gabonaise, qui se meurt progressivement sous le regard impassible du gouvernement.

Cette technique de revendication, bien que pacifique, pourrait néanmoins se heurter au refus de voir les manifestants accéder aux établissements scolaires. Il ne serait guère étonnant de voir des flics et gendarmes massés devant les établissements scolaires de la capitale. Or, comme le dit l’écrivain espagnol Georges Bernanos «il faut des indisciplinés pour faire un peuple libre, et beaucoup de jeunes fous pour faire un peuple héroïque (…). C’est la fièvre de la jeunesse qui maintient le reste du monde à la température normale. Quand la jeunesse se refroidit, le reste du monde claque des dents». Avis…

 

 
GR
 

4 Commentaires

  1. Bouassa Bouassa dit :

    Voilà qui montre que les choses deviennent sérieuses. Nous parents devons être derrière nos enfants. Non pas en les encourageant à s’y rendre, parce qu’il y en aura qui diront aux leurs de ne pas aller; mais en nous alignant derrière eux.

  2. boutala dit :

    Pourquoi en occident on cherche toujours à résoudre les problèmes de grève lorsqu ils se présentent et chez nous depuis des décennies on n y arrive pas? On est finalement habitué aux pourrissements de situation ou bien? Je perds mon latin car je n arrive pas à me l expliquer. Aidez moi a comprendre. Y a t il des problèmes sociaux insurmontables?

  3. Mwane Moussambou dit :

    Nous savons de quoi sont capables nos enfants surtout quand il s’agit de leur avenir. Déclarer une année blanche au Gabon réglerait-il les problèmes posés par les enseignants et qui n’ont toujours pas été solutionnés par les différents gouvernements? A mon humble avis, l’Exécutif gagnerait à apaiser la tension sinon c’est tout le pays qui s’enfonce. Imaginons qu’il n’y ait plus cours. On attendrait la rentrée prochaine. Et si rien n’est fait pour une rentrée des classe 2015-2016, j’avoue que c’est le pays qui s’embrasera. Le 09 mars c’est dans quelques heures. Le Président de la République a la solution. C’est pas la peine de s’entêter. Sauf à vouloir sacrifier le peuple.

  4. ya kiakia dit :

    Plutôt que de laisser nos enfants aller se faire tabasser par des forcenés en cagoule, c est aux parents de se lever pour exprimer leur inquiétude face au pourrissement de la situation. Svp ne laissez pas les enfants descendre dans la rue. Que chaque parent interpellé sa progéniture.

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