Nommé lors du conseil des ministres du 10 novembre dernier, Vincent de Paul Katoua Soumanga, 51 ans, occupait jusque-là les fonctions de chef d’antenne de la Direction générale de la documentation et de l’immigration (DGDI) à l’Ambassade du Gabon à Brazzaville.

 

La DGDI, lors d’une visite du chef de l’Etat, en mars 2016. © dgdi.ga

La DGDI, lors d’une visite du chef de l’Etat, en mars 2016. © dgdi.ga

 

La nomination de ce Lieutenant-Colonel de Police originaire de la Djouori-Agnili (Bongoville), précédemment conseiller chargé de l’Emi-Immigration et chef d’antenne de la DGDI à l’Ambassade du Gabon au Congo, semble arranger beaucoup de monde. Et, en premier lieu le Général Laurent Nguétsara, patron de l’ex-Cedoc de 1989 à son départ à la retraite en 2007, dont il est proche.

Depuis son retour «au devant de la scène», en février 2012 avec sa nomination comme secrétaire général du Conseil national de Sécurité (CNS), ce Général à la retraite a toujours, selon un officier supérieur en poste dans la «maison», jeté un regard sur le fonctionnement de la DGDI.

Diverses sources proches de la DGDI soutiennent que le départ du Général Célestin Embinga était en fait prévu de longue date, en raison de nombreuses inimitiés dans son giron altogovéen. L’affaire «Echos du Nord-Faits Divers» ne pouvait donc que bien tomber pour ces contempteurs qui tenaient à sa chute. Célestin Embinga aurait eu le tort de réhabiliter, de moderniser et de transformer le siège de la DGDI avec la manne financière énorme générée par cet organisme ; l’ancien directeur de la Police de l’Air et des Frontières (PAF) aurait dû se montrer plus «généreux» qu’il ne l’était à l’endroit de sa hiérarchie et des «gens qui comptent dans les services» et surtout de ceux qui lui avaient permis de parvenir à ce poste. Il aurait dû aussi épuiser toutes les voies de recours à sa disposition au lieu de se faire violemment justice dans l’affaire qui l’oppose à Echos du Nord. Il lui aura manqué de maîtrise de soi, de self control.

C’est dans ce contexte que la supervision de la DGDI échoit à Vincent de Paul Katoua Soumanga. Le nouveau patron de l’ex-Cedoc va devoir démontrer son savoir-faire, étaler ses compétences et montrer des qualités de manager. Car, comme l’avait dit Guy Bertrand Mapangou, alors ministre de l’Intérieur, lors de la cérémonie d’installation du Général Embinga en juin 2014, «la DGDI est un service sensible, stratégique, donc un service important pour notre pays : la DGDI n’est pas un long fleuve tranquille»…

Général de division, Célestin Embinga a dirigé la DGDI pendant vingt-neuf mois. Il avait succédé au Général Mondjo Boukila, un officier qui avait fait l’essentiel de sa carrière dans la maison.

Il reste que la nomination d’un Lieutenant-Colonel à la tête de cette administration de la Police nationale pose un problème dans une maison qui compte des agents plus gradés que lui et qui, sans doute, attendaient leur tour d’occuper le fauteuil supérieur. La propulsion de Paul Katoua Soumanga en marge de la logique hiérarchique de son corps génère nécessairement des frustrations dans la maison. «Sous Omar Bongo, on l’aurait d’abord fait général avant de le nommer là, ou alors sa nomination devait intervenir synchroniquement avec la montée en grade», estime un policier à la retraite avant d’ajouter : «il va nécessairement être fait Général, mais a posteriori cela pose toujours un problème de regard et ça donnera toujours de lui l’image de quelqu’un de pistonné». S’il est un proche du Général Laurent Nguétsara, actuel secrétaire général du Conseil national de sécurité (CNS) qui a dirigé la DGDI durant de longues années, nos confrères de La Lettre du continent estiment que «Vincent de Paul Katoua Soumanga a été nommé grâce à son cousin Martin Boguikouma, le nouveau dircab’ du président gabonais» et d’ajouter que «cet officier peu charismatique a été formé à l’Ecole de police d’Owendo-Libreville».

 

 

 
GR
 

9 Commentaires

  1. Georges ongali dit :

    Ali n’est pas a première bêtise.Pour mémoire un officier sac à dos de grade de lieutenant du nom de DZAMI originaire de bongoville nommé directeur de la sécurité militaire damait le pion aux chefs d’antenne de grade de capitaine ou commandant. Rien de plus ridicule même si la fonction prime le galon. Le galon est la premiere prédisposition à assumer un fonction. Ali était ministre de la défense et surtout à l’origine de cette nomination. Comprenez alors ce monsieur Président voyou foulant toutes les lois aux Gabon. C’est un merdier.

  2. diogene dit :

    En remerciement pour l’enrôlement des congolais devenus gabonais et électeurs du haut Ogooué…La population du G2 a augmenté de 140% en vingt ans (cf recensement résultats officiels) …Record planétaire de tous les temps.
    Tout est faux au Bongoland.

  3. DOUKAGA DOU NGAZI dit :

    C’est l’oeuvre d’Ali ONANGA…

  4. Mbonga la Future Exilée dit :

    Le nom là…(katoua Soumanga) a une consonance pas tout à fait de chez nous, mais plutôt de chez les voisins où il bossait avant sa nomination. En plus on parle d’enrôlement de Congolais devenus Gabonais! Vraiment le Gabon, comme dirait l’autre  » Choses vues, Choses vécues, Choses du Gabon tout simplement. Pardon oh! Je passe seulement!

  5. asez dit :

    Sur fonds de rivalités entre Obamba et Téké …
    Ca ne fait que commencer.

  6. Georges ongali dit :

    Laissons les Tékés tranquille. Ils se préparent. Qui dit Teké dit les plateaux. Je sais qu’ils sont mécontents des départs arbitraires de leurs de l’armée et des postes de responsabilité qu’ils occupaient. Rappelez-vous du départ du lieutenant-colonel Noël du commandement de la sécurité pénitentiaire tout simplement pcq Ali voulait que dernier aille surveiller les prisonniers en lieu et place du directeur de la prison. Quelle aberration. Ils sont bcp a subir cet arbitraire de la part de l’imposteur a la GR, Armée de terre, de l’air, marine, etc. Je vous donnerais les noms prochainement. Je termine ma recherche.

  7. Jean . jacques dit :

    Felicitation M.le nouveau patron de cedoc. Q. Dieu vous protege

  8. PMM dit :

    Franchement,J’ai rien contre les frères mais c’est à croire que dans ce pays, seuls les altos sont plus compétents à diriger la DGDI. plus un autre gabonais n’a les ressources et qualifications requises pour diriger cette structure? quand on peut compter des plus gradés dans cette maison.
    Dites-moi, à l’exception du Général Mondjo Boukila, combien d’autres y sont passés ?
    Enfin.. en faisant le ratio , on n’est pas loin du Népotisme, favoritisme, régionalisme

  9. Ngoungoulou Walter dit :

    C’est ça l’égalité de chances. Comme si le renseignement était la science des ressortissants d’un village. Une bêtise de plus!

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