Après la 31e session régionale de la FAO, le ministre gabonais de l’Agriculture s’est entretenu avec la presse 29 octobre. Président du Conseil des ministres de l’Agriculture de la CEEA), Biendi Maganga Moussavou qui a porté la voix de cette communauté a indiqué qu’au terme des travaux, 17 priorités ont été arrêtées et sont en phase avec celles du Gabon.

Biendi Maganga Moussavou s’exprimant le 29 octobre. © Gabonreview

 

Tenue du 26 au 28 octobre au Zimbabwe par vidéoconférence, la 31e session régionale de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a retenu 17 priorités à mettre en œuvre pour les deux prochaines années. Président du Conseil des ministres de l’Agriculture de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), Biendi Maganga Moussavou qui a présenté les priorités pertinentes de sa sous-région a décliné à la presse, le 29 octobre, ces priorités qui intègrent celles de la 30e session.

Il s’agit notamment de la promotion de l’Agriculture dans le développement durable face aux changements climatiques ; gestion du conflit homme-faune ; promotion de la consommation et la gestion de la filière viande de brousse ; développement de la promotion des bassins de production tant au niveau national qu’au niveau régional par le désenclavement et l’accès aux marchés et le développement des infrastructures énergétiques et hydrauliques ; l’appui à la gestion des effets de la pandémie de Covid-19 sur les systèmes agricoles et alimentaires ; promotion de l’initiative une seule santé dans l’espace CEEAC ; développement des technologies agricoles et de l’agriculture intelligente face aux changements climatiques.

Cette liste s’allonge avec la revue des calendriers agricoles ; la formation des producteurs, leur organisation et l’enseignement dès le bas âge des techniques agricoles par la revue des curricula et référentiels de formation ; développement et création des ceintures de production maraîchères autour des zones urbaines et périurbaines à forte densité de population ; ainsi que la réduction des pertes post-récoltes comprenant l’ensemble des pertes de produits agricoles essentiellement alimentaires le long de la chaîne de valeur agricole.

Le Gabon à l’avant-garde de ces préconisations

Le ministre de l’Agriculture entouré du représentant de la FAO et d’un commissaire de la CEEAC le 29 octobre. © Gabonreview

Selon Biendi Maganga Moussavou, les priorités arrêtées sont en phase avec les principaux programmes en cours dans son pays, lesquels structurent le secteur afin de permettre à l’agriculture gabonaise d’être compétitive. «Nous sommes déjà à l’avant-garde de ce qui a été préconisé au cours de nos échanges» a-t-il déclaré, d’autant plus qu’au Gabon sur la question de base de données, le pays est engagé depuis décembre 2018 dans le Recensement général de l’Agriculture.

Premier du genre depuis 1973, il permettra dès le mois de novembre d’avoir des chiffres exacts et une cartographie exhaustive des acteurs. «Nous pourrons mieux leur offrir une couverture santé et retraite avec la collaboration du Ministère des Affaires sociales mais aussi leur permettre de bénéficier d’un meilleur accès au progrès», a-t-il expliqué.

Le pays mise sur la réorganisation de sa politique semencière avec des centres de multiplication de végétaux et des laboratoires en collaboration avec la fondation Bill&AMP Gates dans le cadre du programme WAVE dont le Gabon abrite le hub en Afrique Centrale. 5 laboratoires devraient être mis en œuvre dont le premier est déjà terminé. «En 2021 nous lanceront 6 centres de multiplication de végétaux dans 6 provinces différentes pour faire en sorte que nos agriculteurs aient des semences de qualité», a fait savoir Biendi Maganga Moussavou. Pour répondre à la problématique du foncier, le gouvernement envisage la création de 40 zones agricoles à forte productivité́ (ZAP),  dont 5 sont déjà annoncés sur une superficie de près de 50 mille ha.

Le ministre de l’Agriculture a également évoqué la construction d’un hub portuaire pour la filière thonière, le débarquement de produit de la pèche continentale et l’organisation prochaine d’un centre d’excellence de pêche consacré à la surveillance, grâce l’Union africaine (UA). Le ministère s’appuiera également sur  le Projet d’appui au programme graine phase I (PAPG1) pour renforcer, entre autres, les pistes agricoles, les infrastructures de stockage et de transformation, les centres de formation. Par ailleurs, le plan d’urgence alimentaire élaboré́ en réponse au Covid-19 pour mettre à la disposition des petits producteurs des semences de qualité́ et fertilisants, assurer le développement d’une agriculture d’envergure et un programme nutrition pour les couches les plus vulnérables sera un levier utile pour le secteur, tout comme l’amélioration de la logistique sanitaire aux frontières, à l’exemple de la plateforme logistique d’Eboro, au nord du Gabon.

 
GR
 

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