Pour aider l’État gabonais à atteindre ses objectifs dans le cadre de l’accélération de sa transformation pour laquelle une feuille de route a été élaborée et présentée au président de la République en janvier dernier, la Compagnie industrielle et commerciale des mines de Hua Zhou (CICMHZ) a annoncé la semaine dernière qu’elle lui cèdera gratuitement 10% de son capital, en plus d’autres arrangements en faveur du pays.

Le ministre en charge des Mines, Vincent de Paul Massassa (à droite) et le DG de la CICMHZ, le 26 février 2021, à Libreville. © Com. ministère/Gabonreview

 

Un mois après la tenue à Libreville de son séminaire ayant abouti à l’élaboration du Plan d’accélération de la transformation du Gabon souhaitée par Ali Bongo, le gouvernement a dévoilé vendredi 26 février une de ses stratégies permettant de financer cet ambitieux projet dont la matérialisation est prévue pour 2023 : faire contribuer les opérateurs du secteur minier parmi lesquels la Compagnie industrielle et commerciale des mines de Hua Zhou dont la convention avec l’État pour l’exploitation du manganèse de Bembélé (Ndjolé) a été révisée pour se conformer au nouveau Code minier en vigueur depuis 2019. Une convention actualisée qui comporte plusieurs avantages pour l’État gabonais.

Selon le ministre en charge des Mines, Vincent de Paul Massassa, la société chinoise s’engage de facto à céder gratuitement 10% de son capital à l’État. Le Gabon pourrait donc désormais siéger au conseil d’administration de la CICMHZ et toucher des dividendes comme tout actionnaire. Il faudra néanmoins attendre trois mois pour voir cet engagement se traduire en fait, à travers la signature d’un pacte d’actionnaires. C’est la Société équatoriale des mines (SEM) qui serait ainsi chargée de représenter l’État gabonais dans la société.

Conformément à la nouvelle convention, la CICMHZ accepte également le changement du mode de calcul de la redevance minière proportionnelle (RMP) qui permettra là aussi d’augmenter les revenus de l’État gabonais, tout comme elle s’engage à intégrer le partage de production dans son modèle d’exploitation, à 10% de sa production, consécutivement au retour sur investissement.

Au niveau social, vivement encouragée à promouvoir ses employés nationaux dans les postes de responsabilités, la CICMHZ devrait enfin affecter une partie de ses revenus dans les projets de développement des communautés locales.

2020, une année pas si difficile

Si la société chinoise n’a pas boudé toutes ces clauses qui sont clairement à l’avantage du Gabon, c’est parce que, en dépit de la pandémie de Covid-19, 2020 n’a pas été une si mauvaise année. Bien au contraire. Selon son directeur général, Fan Xiang, la CICMHZ a réalisé un chiffre d’affaires de 51 millions de dollars US. Elle a payé ses impôts et taxes pour un montant global de 10 millions de dollars US, et est parvenue à maintenir un effectif de 140 salariés locaux.

 
GR
 

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