Autour du panel sur « Le financement des petites et moyennes entreprises (PME) dans la commande publique », s’est achevé, le 10 mars, le séminaire de formation des PME sur la commande publique. Si ces PME ont fait part des difficultés qui entravent leur accès à la commande publique, elles ont été invitées à se structurer. Leur manque structuration serait le principal blocage.

Instantané du panel sur le financement des PME dans la commande publique. © Gabonreview

 

Au Gabon où les petites et moyennes entreprises (PME) ont du mal à accéder à la commande publique, un séminaire de formation sur la commande publique a été organisé à leur endroit, les 9 et 10 mars, par l’Agence de régulation des marchés publics (ARMP) en collaboration avec la Banque mondiale. L’idée : leur donner les clés d’accès à cette commande. Alors, comment y accéder ? «Pour participer à la commande publique, il faut justifier des capacités financières, techniques et juridiques», a répondu Bastide Ngonga, secrétaire permanent de l’ARMP. Dans un pays où environ 9650 PME sont répertoriées avec 80% d’entre elles étant en réalité des micro-entreprises avec des capacités financières étroites, «les PME ont du mal à fournir un certain nombre de garanties qui sont en réalité obligatoires».

En clair, pour accéder à la commande publique, les PME doivent présenter un chiffre d’affaires conséquent ; fournir des capacités de financement justifiant qu’elles sont à même d’exécuter les marchés pour lesquelles elles souscrivent à l’instar d’un apport personnel de 30% mais aussi se structurer. Des garanties faisant souvent défaut et à l’origine du rejet des leurs dossiers par les établissements de crédits qui les considèrent comme «des clients insolvables». «Le marché des PME est le marché le plus risqué au niveau des banques», a fait savoir Anselme Dominique Mpiga. Représentant les établissements de crédits, il a indiqué que les banques ont «peur» de prêter mais sont prêtes à le faire si les PME se structurent et se constituent en groupe.

Pas de financements sans structuration

Si elles ont dit comprendre les inquiétudes des établissements de crédit, les PME ont tout aussi demandé que l’Etat publie annuellement les marchés disponibles pour le permettre de se préparer en conséquence, d’appliquer la loi sur la préférence nationale et de faire confiance aux jeunes pour sortir des champions nationaux tel qu’évoqués par le ministre du Commerce et des PME qui a assuré que le Gabon œuvre pour «la fabrique des champions nationaux, gage de consolidation de la richesse nationale».

«Je sors de là avec un certificat et je suis content car j’ai appris qu’il faut formaliser une entreprise et ensuite la mettre en état de pouvoir acquérir des marchés publics», a déclaré l’un des participants.

Au-delà des recommandations faites à l’issue des travaux, les institutions financières et la Banque mondiale ont noté la nécessité d’accompagner les PME dans leur structuration et la facilitation de l’accès aux crédits. «Vous ne pouvez pas obtenir des financements si vous n’êtes pas structurés», a dit aux PME l’un des représentants de la Banque mondiale qui a par ailleurs présenter, aux participants, différentes sources de financements à l’instar du crowfunding et du crédit-bail. Le potentiel du crédit-bail au Gabon, a-t-il indiqué, est évalué à 200 milliards de francs CFA alors que l’encours actuel est estimé à 22 milliards. «Il vous revient de prendre la mesure des possibilités qui vous sont offertes», a dit le secrétaire général du ministère de l’Economie et de la relance.

La commande publique dans le pays se fonde sur 5 principes que sont : le libre accès ; l’égalité de traitement des candidats ; la transparence des procédures ; la recherche de l’efficacité ; et la recherche de l’économie dans les dépenses publiques.

 
GR
 

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