Bien de ragots, parfois fantasmagoriques, ont été entendus depuis qu’une dalle de béton en fabrication s’est écroulée, le 12 octobre, sur le chantier de construction de la nouvelle ambassade de France au Gabon. Les versions de l’ambassade et de l’entreprise en situation.

Le chantier de construction de la nouvelle ambassade de France au Gabon, tel que visible sur le front de mer de Libreville. © Gabonreview

 

Un chantier qui s’écroule, cela n’arrive pas qu’à Nzeng-Ayong ou dans les quartiers sous-intégrés de Libreville où des profanes s’improvisent entrepreneurs en bâtiment et emploient les ouvriers les moins chers et souvent moins qualifiés. Il se trouve en effet que dans le quartier chic et huppé de Batterie IV, sur le front de mer de Libreville, un affaissement d’une dalle de béton a été enregistré, le 12 octobre 2020, sur le chantier de construction de la nouvelle ambassade de France au Gabon. Ici, Faco-Construction, l’entreprise adjudicataire du marché, compte parmi les leaders du BTP au Gabon et est détentrice d’une certification ISO 9001-2008. De quoi donc s’étonner.

Les dégâts de l’accident du 12 octobre. © Gabonreview/Capture d’écran de vidéo amateur

Avec un chantier situé sur le front de mer de Libreville, l’accident de travail n’a pas échappé aux regards de nombreux automobilistes. De plus, quelques vidéos amateurs réalisées par des ouvriers circulent sur les réseaux sociaux donnant lieu à des commentaires variés parfois farfelus. La représentation diplomatique française à Libreville n’a pourtant pas manqué, le 13 octobre, de communiquer sur ce que certains de ses fonctionnaires ont qualifié de non-évènement. Un texte laconique sur Facebook indique en effet qu’un «incident s’est produit sur le chantier de l’ambassade le 12 octobre 2020 et a occasionné des dégâts matériels. Six ouvriers souffrent de contusions qui n’ont pas nécessité leur hospitalisation».

Selon une voix off entendue dans lesdites vidéos tournées sur le chantier, «une partie de l’auvent s’est écroulé en plein coulage». Les ouvriers étaient donc en train d’étendre le béton lors d’une opération de coulage  d’une dalle de béton. Ce que ne dément pas vraiment Faco-Construction dans un communiqué, daté du 16 octobre, expliquant : «Face aux intempéries successives, les précipitations ont ameubli sur une zone limitée le remblai apporté pour permettre la réalisation du coffrage d’une dalle. Lors du coulage à la pompe à béton, des madriers se sont légèrement enfoncés dans ce remblai détrempé, entraînant des dommages sur un étai et par effet ‘’domino’’, l’effondrement de cette petite partie du coffrage.» Ce qui, évidemment, tord le cou aux explications métaphysiques lues ça et là sur les réseaux sociaux, parlant de la colère des ancêtres Mpongwè (ethnie autochtone de Libreville) dont l’emplacement actuel de la Résidence de France serait l’ancien cimetière.

En termes de dégâts humains, Faco-Construction confirme que «l’incident n’a causé aucune perte en vie humaine. Les personnels impliqués, pris en charge immédiatement sur site, n’ont subi aucune atteinte corporelle autre que des lésions superficielles».

Les travaux ont donc repris. L’ambassade de France et Faco-Construction attestent que cet incident n’affectera en rien les délais de livraison du chantier.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Serge Makaya dit :

    Que les français fassent très attention avec nos ancêtres. Avec le bordel qu’ils font en Afrique en général et au Gabon en particulier, des malheurs vont s’abattre chez eux. A Ntare Nzame !!

  2. Florian AKOUÉ dit :

    Extrêmement surprenant le qualificatif de « incident »
    sans attendre les conclusions d’une enquête que pourrait
    ou non donner un qualificatif et situer d’éventuelles
    responsabilités.
    C’est cela qui devrait être fait avant de se livrer
    à des conclusions hâtives.

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