Ministre gabonais de la Promotion des investissements, des Partenariats public-privés, chargé de l’Amélioration de l’environnement des affaires, Hugues Mbadinga Madiya était au centre du marketing de l’économie gabonaise décliné, le 6 juin à Abidjan, lors de la session «Invest In Gabon» de l’Africa CEO Forum (ACF) 2023. Il revient, avec Gabonreview, sur les opportunités d’investissement présentés, évoque les secteurs porteurs comme le pétrole, le bois et l’agriculture, ainsi que les mesures visant à soutenir les startups et les PME locales. La synthèse de la session dédiée au Gabon.

Hugues Mbadinga Madiya à l’édition 2023 de l’Africa CEO Forum, le 6 juin 2023, à Abidjan. © Gabonreview

 

Gabonreview : Hormis l’introduction du Premier ministre, vous étiez quasiment le chef d’orchestre de la vente de la marque Gabon aux investisseurs et aux potentiels partenaires présents ce 6 juin à la session «Invest In Gabon» de l’Africa CEO Forum 2023. Pouvez-vous nous résumer les charmes du Gabon que vous avez décliné ?

Hugues Mbadinga Madiya : Nous sommes venus présenter la stratégie du Gabon qui est consignée dans le Plan d’accélération de la transformation (PAT), un gisement d’opportunités pour les investisseurs. Le PAT, pour mémoire, c’est 3500 milliards de francs CFA qui avaient été évalués sur trois ans. Ce sont des opportunités importantes dans des secteurs pré-identifiés que sont entre autres, en dehors d’un secteur classique comme celui du pétrole, le secteur minier en pleine éclosion, où nous sommes en train de consolider les activités au niveau du manganèse et en train d’élargir la gamme avec des productions, notamment le grand champ de Bélinga et d’autres à venir.

Vous avez suivi récemment l’inauguration par le chef de l’Etat, Son excellente Ali Bongo Ondimba, de la raffinerie du Gabon qui place le pays sur un pallier supérieur en termes de transformation de l’or au Gabon et qui va préparer une nouvelle ère.

Nous avons présenté des opportunités au niveau du secteur bois où, grâce aux efforts des plus hautes autorités, le Gabon est désormais leader en Afrique dans la deuxième et troisième transformation. Nous visons désormais la quatrième transformation. Il y a aussi l’agriculture où nous avons mis en place des zones économiques dédiées, en particulier le foncier.

Il a été justement question de ces Zones économiques agricoles que le grand public découvre. De quoi s’agit-il concrètement ?

© Gabonreview (Montage)

Concrètement, nous avons créer cinq ZAAP (Zones agricoles à forte productivité). Nous sommes en train de les proposer aux investisseurs nationaux et internationaux, parce que nous cherchons des aménageurs. Nous voulons les développer sur le modèle des partenariats public-privés. Et l’une d’entre elles, Andème, – je vous informe – a déjà fait l’objet d’un contrat de partenariat avec un investisseur qui s’appelle AOM. Il est en train d’aménager cette zone. Elle va être une réalité.

Nous poursuivons les efforts pour vendre les quatre autres zones pour faire en sorte qu’à terme, l’objectif fixé au gouvernement, qui est la réduction de 50% des importations alimentaires, soit une réalité. Mais cela demande des investissements, de la production.

Le thème général de l’Africa CEO Forum cette année est «Créer une nouvelle génération de champions africains». Au niveau du Gabon, qu’est-ce qui est fait pour les jeunes ? Y a-t-il des startups identifiées à accompagner ou des politiques mises en place pour créer ces champions de demain ?

Avoir des champions nationaux est quelque chose de très important. L’enjeu est de construire une économie inclusive et durable. Mais pour le faire, il faut un secteur privé développé. Les différents gouvernements ont anticipé cette question. Vous savez qu’il y a une politique assez intensive qui a été mise en place, avec mon collègue des PME, pour créer un écosystème en faveur des petites et moyennes entreprises avec les incubateurs mis en place, des structures d’accompagnement ou de garantie comme la Société de garantie du Gabon ou la Fabrique des champions. Tout ceci participe à l’objectif du gouvernement de créer ou recréer une classe d’hommes d’affaires qui viendra participer au développement économique du Gabon. Cette volonté est là.

Nous sommes très fiers de nous rendre compte qu’aujourd’hui, un pays comme la Côte d’Ivoire ou une organisation comme celle de l’Africa CEO Forum fait sienne une thématique comme celle-là.

Y a-t-il un aspect des choses que nous ne vous avons pas amené à aborder et que vous tenez à expliciter ?

Non. Ce qu’il faut dire aujourd’hui, c’est que le portefeuille d’investissement du Gabon est assez dynamique. Il est même très dynamique. Vous avez pu suivre, le Gabon est demandé de partout. Les opportunités y sont. Nous sommes en train de relancer les investissements avec les nombreux partenaires et les véhicules d’investissements qui sont là. Il faut que ça se poursuive.

Construire une économique se fait sur le long terme. Nous n’avons pas le choix, c’est une obligation. C’est par là que nous allons créer les emplois que demandent les Gabonais notamment les jeunes, que nous allons relever le niveau des infrastructures et nous allons créer l’économie gabonaise selon les vœux du président. C’est-à-dire une économie durable, inclusive et respectueuse de l’environnement. C’est ce que nous sommes venus faire ici à Abidjan avec son excellence Monsieur le Premier ministre et nous repartons de là avec de très belles perspectives.

 
GR
 

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