S’exprimant devant les députés au sujet de l’enquête relative aux causes du retrait du contingent gabonais de la mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca), le ministre de la Défense a assuré que les 5 filles qui auraient été identifiées comme des victimes d’exploitation et d’abus sexuels, n’existent pas.

Casques bleus gabonais renvoyés de la Minusca : Libreville a de bonnes raisons de demander que la vérité soit rétablie et que réparation soit faite suite aux révélations de l’enquête. © Montage Gabonreview

 

Les casques bleus gabonais retirés de la mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en Centrafrique (Minusca) pourraient bien être exempts des faits à l’origine de leur déguerpissement de la RCA. Notamment, au sujet des allégations d’exploitation et d’abus sexuels.

Michael Moussa Adamou auditionné par les députés. © D.R.

Après le porte-parole de la présidence qui s’exprimait déjà sur la question lors de sa dernière conférence de presse, le ministre gabonais de la Défense, auditionné à l’Assemblée nationale, en fin de semaine écoulée, s’est épanché sur les résultats de l’enquête menée par la partie gabonaise. Selon Michael Moussa Adamou, il en ressort globalement que les cinq filles présentées comme des mineures, prétendument identifiées et prises en charge sur les plans médical et psychologique, selon le communiqué de presse de la Minusca du 15 septembre 2021, «n’existent pas».

Michael Moussa n’a pas manqué de rappeler qu’il est reproché aux membres du contingent gabonais des cas d’exploitation et d’abus sexuels sur 5 filles impliquant des membres non identifiés, dans deux localités du secteur centre de la mission en RCA.  Il a souligné que, selon le communiqué officiel à ce propos, lesdites victimes avaient été identifiées et aussitôt prises en charge selon les besoins aussi bien médicaux que sociaux en matière de protection. Cet état de fait l’a obligé à commettre deux missions d’enquête en République centrafricaine du 19 au 28 septembre 2021. Les enquêtes ont, en clair, révélé que les 5 filles sont inconnues des autorités administratives locales, des ONG et des communautés religieuses, et même du bataillon. La partie gabonaise a conclu à leur inexistence, «les services détaillés de la Minusca n’ayant pu ni les localiser, ni les entendre», a expliqué Michael Moussa Adamou.

Estimant à ce stade, que le Gabon a de bonnes raisons de demander que la vérité soit rétablie et que réparation soit faite suite à ces allégations, les députés ont appelé le membre du gouvernement à une bonne «gestion administrative et familiale des militaires rapatriés, surtout  pour le préjudice subi par les innocents».

 
GR
 

4 Commentaires

  1. gayo dit :

    Loin de moi l’idée de défendre des casques bleus gabonais criminels, encore moins croire aux déclaration d’un ministre de gros menteur démagogue qui est Ali Bongo. Mais je m’interroge sur cette décision de l’ONU, ce machin dont l’action n’est pas toujours pertinente et à la hauteur des moyens dépensés dans ce business. Ça fait des décennies que le Gabon se tient aux cotés de la Centrafrique. Ces militaires gabonais seront-ils valablement remplacés alors que culturellement les gabonais peuvent être assez proches des centrafricains que d’autres contingents? Pourquoi tout un contingent est renvoyés sans qu’on puisse identifier ces indélicats et sans qu’ils ne soirent punis de leurs actes? Les conséquences du départ des militaires gabonais sur la sécurité des centrafricains qui meurent par centaines dans cette guerre sont-elles moins graves que ces crimes pour que cette solution soit la plus réaliste? La guerre de leadership entre la Russie et la France pourrait-elle influencer les décisions de la MINUSCA et être à l’origine du départ des militaires gabonais? Le peuple centrafricain et son gouvernement qui sont les victimes de ces violences ont-ils été associés à cette décision, ou la MINUSCA a décidée seule de ce qui est mieux pour les centrafricains?

  2. ngolongolo dit :

    l’ONU c’est un machin dixit De Gaule

  3. Mamiwata dit :

    Peut-être que c’est le Gabon qui a pondu ce stratagème pour quitter la RCA.

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