Le tribunal civil de Libreville a rejeté les exceptions soulevées par l’avocat des huit responsables du Parti démocratique gabonais (PDG) traînés en justice par Joséphine Nkama alias Patience Dabany. Dans cette affaire renvoyée pour les plaidoiries au fond à l’audience civile du 23 avril 2024, la mère du président déchu conteste sa radiation de l’ex-parti au pouvoir.

Radiée en mars dernier, Patience Dabany assigne en justice les 8 nouveaux responsables du PDG. © GabonReview (montage)

 

«Le tribunal civil de Libreville a rejeté les exceptions soulevées par l’avocat des 8 Pédégistes», a rapporté, mardi 16 avril, Me Jean-Paul Moumbembé, avocat de Josephine Nkama Bongo encore appelée Patience Dabany. Au nombre des exceptions, a-t-il précisé, la comparution de Luc Oyoubi, l’ancien secrétaire général par intérim du Parti démocratique gabonais (PDG) et la litispendance par rapport au dossier soumis à la Cour constitutionnelle. «L’affaire est renvoyée pour les plaidoiries au fond à l’audience civile du mardi prochain 23 avril 2024 à 10 h 00», a informé l’avocat qui se vante d’avoir «gagner la première manche juridico-judiciaire» de cette affaire.

Elle oppose notamment la mère du président déchu, Ali Bongo Ondimba, à Paul Biyoghé Mba, Alain-Claude Bilie-By-Nze, Jeannot Kalima, Yves Fernand Manfoumbi, Angélique Ngoma, Denise Mekamne, Antoine Menie et Charles Otandault, les huit nouveaux patrons de l’ex-parti au pouvoir. Le jour de leur présentation, le 7 mars dernier, Patience Dabany avait été radiée de cette formation politique à laquelle elle a toujours appartenu. Devant toutes les personnes présentes ce jour-là, et sans doute choquée par cette radiation, celle que d’autres appellent affectueusement ‘La Mama’ a gardé son silence, fait coulé des larmes, mais surtout, entrepris de contester cette décision en traduisant les nouveaux patrons du parti devant la justice.

«Elle a pleuré là-bas, mais n’a pas voulu discuter, elle est sortie de la salle. Je l’ai reçu dans mon cabinet. C’est une mère pour moi, donc j’ai vu ma mère en larmes, j’ai dû la consoler», confiait à Radio France internationale (RFI) Me Moumbembé. Selon lui, la procédure prévue en matière de radiation n’a pas été respectée. Patience Dabany aurait été radiée sans avoir été convoquée devant la commission permanente, en violation des statuts du parti. «C’est pourquoi elle a estimé qu’il y a eu trouble. Qu’on la laisse tranquille, elle a été avec son défunt mari fondateurs du parti», commentait l’avocat.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Gayo dit :

    Pleures? La Mama est une PDGiste et une Bongoiste radicale. Croit elle que ce parti l’aidera à regagner le pouvoir et ses privilèges pour sa famille au lieu de se reposer à son âge? Pour une fois les Bongo et le PDG ne font plus un, avec une justice aux ordres qui leur donnait raison a tous les coups. Le camp du mal du Gabon est divisé depuis qu’il n’y a plus argent et pouvoir pour les unir sous le parapluie de l’opportunisme, du larbinisme et du militantisme cupide. ACCBN a démissionné de la tête du parti. Si vous aviez un peu de dignité, vous cadres du PDG deviez se rappeler qu’au PDG vous avez servi les intérêts des Bongo et alliés, en trahissant hautement votre pays pour rester dans des fonctions où vous n’aviez de véritable pouvoir, même comme premier ministre, pour servir efficacement leur pays. Pourquoi vouloir s’accrocher à ce parti qui a été l’instrument de leur inefficacité, de leur renoncement à servir fidèlement leur pays au lieu d’un clan, une famille. LAISSEZ CE MACHIN A PATIENCE ET A SA FAMILLE. Même son propre grand-frère Assele, l’un des plus grands roitelet de la dynastie Bongo a créé son CLR. Mais c’est vous les maboules qui croyez que le PDG doit etre le véhicule dans lequel vous devez servir le Gabon alors que le PDG restera à jamais un parti bâtit pour mettre l’élite du Gabon au service d’un clan, d’une famille. Sortez de ce machin et rejoindrez le peuple qui ne souhaite que la mort de ce part de malheur. L’existence du PDG aujourd’hui divise le peuple. Avec l’histoire qu’on a connu, une grande partie des gabonais vouera à jamais une haine farouche a ce parti. Celui qui veut encore diriger avec le PDG malgré qu’il soit désormais un sujet de désunion dans un pays qui a besoin d’apaisement et d’unité, soit il n’aime pas les gabonais, soit il ne cherche pas à exercer le pouvoir de façon apaisé et non avec un peuple toujours blessé et frustré.

  2. Ngomboh ghedogha dit :

    Au moment de sa mort, Omar Bongo que Dieu ait son âme n’était plus l’époux de Patience Dabany. Omar Bongo n’était donc pas son défunt mari, il faut arrêter avec ça.

  3. MOUNDOUNGA dit :

    Bjr. Morceau au choix: « son défunt mari fondateurs du parti » question de sémantique. Amen.

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