La justice est déterminée à mener à terme l’enquête sur le petit Rinaldi, 3 ans, porté disparu depuis le 12 janvier. C’est ce qu’affirme le procureur d’Oyem, Rodrigue Ondo Mfoumou, dans un entretien à Gabonreview. Le magistrat réagit à la récente sortie de la famille du garçon qui accuse la justice et les enquêteurs de négligence.

Rodrigue Ondo Mfoumou, le procureur de la République d’Oyem. © D.R.

 

«Aucune négligence n’est admise, l’enquête se poursuit et se poursuivra jusqu’à ce qu’elle aboutisse», a indiqué le procureur d’Oyem à Gabonreview. Comme preuve de la détermination des enquêteurs et du parquet, Rodrigue Ondo Mfoumou informe que mardi 18 février au matin, suite à une «révélation selon laquelle le petit Rinaldi serait sûrement retenu dans une pièce au niveau du stade d’Oyem, situé à 16 km de la ville d’Oyem», il a fait une descente sur les lieux indiqués accompagné des Officiers de police judiciaire (OPJ) d’Oyem et de Bitam.

«Nous étions sur les lieux, où nous avons visité et perquisitionné toutes les pièces presque abandonnées sur le site et le stade lui-même, à la recherche d’une piste pouvant nous permettre de retrouver l’enfant. Mais malheureusement, rien de plausible», détaille le procureur.

«Aucune information n’est négligée et malgré le fait que le dossier soit désormais entre les mains du juge d’Instruction qui instruit cette affaire, le Parquet de la République et les OPJ sont toujours à pieds d’œuvre pour aboutir à des résultats satisfaisants», ajoute le magistrat.

Faisant le point sur les arrestations et les détentions, il explique que seul le présumé coupable de l’enlèvement de Rinaldi, Arsène Lewis Bekui Ebang, est en détention préventive. Plus personne n’est gardé à vue.

 

 

Faire avec les doutes de la famille

Dans son désespoir de retrouver l’enfant, la famille du jeune Rinaldi s’est exprimée le 12 février, soit un mois après la disparition du garçon, pour faire part de ses méfiances envers le déroulé de l’investigation. Porte-parole de la famille, Ulrich Eyi Ndong, avait en effet dit ne plus croire en la bonne foi de la justice, allant jusqu’à soupçonner le Parquet d’offrir « une sorte de protection » au principal accusé dans cette affaire, lui donnant ainsi le droit de les « narguer« .

«Si ces derniers (les parents, NDLR) estiment qu’il y a une main noire derrière cette disparition, qu’ils nous le disent clairement. Au lieu de verser dans du témoignage, il est judicieux de réunir nos forces pour que cette enquête ouverte depuis plus d’un mois aboutisse avec un résultat satisfaisant», rétorque Rodrigue Ondo Mfoumou dans son entretien à Gabonreview.

«Le Parquet comme le gouvernement ne gagnera rien à biaiser cette enquête, bien au contraire, car contrairement à ce que pensent certains, nous ne cessons d’exploiter toute information reçue pouvant nous aider», se défend le magistrat.

«Je tiens à rassurer tout le monde que l’enquête ouverte continue et avec les moyens usuels connus par tous les acteurs des investigations judiciaires, toutes les unités sont sur cette enquête. Nous n’avons jamais baissé les bras et nous n’allons jamais les baisser», promet-il.

 
GR
 

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