Après cinq années de grève à Port-Gentil, les agents licenciés de Satram-EGCA ont reçu leurs chèques, le 5 décembre 2023. Après plusieurs négociations et une période de conciliation, l’entreprise a consenti à payer neuf mois d’arriérés de salaire.

Un agent recevant son chèque. © Gabonreview

 

Le 5 décembre dernier à la salle des réunions du gouvernorat de la province de l’Ogooué-Maritime à Port-Gentil a eu lieu la remise officielle des chèques aux employés de Satram en grève générale illimitée depuis plus de cinq ans. «Nous passons de la parole à l’acte ! Ce matin nous procédons au paiement effectif de ces arriérés de salaire», a indiqué le gouverneur Paul Ngome Ayong. Le 25 novembre, une réunion se tenait en réponse à la crise sociale, professionnelle et économique qui oppose Satram-EGCA à ses travailleurs. Sur demande du président de la transition, le ministre des Transports et de la Marine marchande était dépêché à Port-Gentil pour la résolution de cette affaire.

Il était essentiellement question des négociations visant à sortir de l’impasse. «Le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema a pris le problème de Satram et de ses employés à bras le corps. Il a mis en place un bon nombre de mesures visant à résoudre cette situation. Ce premier problème sera complètement élagué», a dit le maire de Port-Gentil, Gabriel Tchango. «Il était question de payer les personnes au piquet de grève, pour les sept mois dus en 2017, et 2 mois en 2018, au cas par cas. Ce qui a été fait en présence des responsables administratifs de la ville», a précisé Fromentin Eyeghe, le directeur des Ressources humaines (DRH) de Satram Gabon.

Les officiels lors de la cérémonie du 5 décembre et quelques agents dans la cour du gouvernorat. © Gabonreview

«Si quelqu’un estime qu’il est lésé, il rentrera dans ses droits»

Alors que dans la foulée, certains agents ont exprimé leur mécontentement quant aux calculs faits par la DRH, Fromentin Eyeghe a signalé un manque de communication. Selon lui, il était question de payer les salaires de juin 2017 à février 2018. Une période durant laquelle certains agents étaient sur site et payés. «Ces personnes ne peuvent pas venir revendiquer quelque chose dans ce cadre-là», a-t-il dit. «Qu’elles attendent la commission, suivant le procès-verbal et la rencontre du 25 novembre dernier, pour prétendre à quelque chose. Si la commission n’a pas encore siégé, ces personnes ne peuvent pas prétendre à des paiements», a-t-il ajouté.

Une commission spéciale placée sous l’autorité du maire de Port-Gentil a pour ainsi dire, été mise en place.  Elle est chargée du suivi et du traitement des soldes des retraités et des agents en grève, des départs volontaires et négociés, des licenciements abusifs ainsi que le traitement des démissions et les cotisations sociales. Dans un contexte où certains envisagent la reprise du piquet de grève et songent à rencontrer Brice Clotaire Oligui Nguema, le DRH a recommandé la patience et le recours aux instances compétentes. «Que ceux qui se plaignent se rapprochent des organes indiqués de Satram pour être pris en compte. Si quelqu’un estime qu’il est lésé, il rentrera dans ses droits», a déclaré Fromentin Eyeghe.

 
GR
 

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