Au cours d’un point presse ce 4 mars, le Syndicat national des enseignants et chercheurs (Snec) a condamné l’arrestation et l’incarcération de son président, Jean-Rémy Yama. Le Snec qui s’étonne qu’une affaire relevant du droit commun soit traitée par le « B2 » assure que dans le cadre de l’affaire SCI Serpentin, Jean-Rémy Yama avait déposé contre deux des plaignants, des plaintes restées «curieusement» sans suite.

Nathalie Sima Eyi entourée de ses collègues. © D.R.

 

Jean-Rémy Yama a été incarcéré le 2 mars pour abus de confiance et détournement de fonds dans le cadre de l’affaire SCI Serpentin. Une société immobilière regroupant 316 sociétaires appartenant au Syndicat national des enseignants et chercheurs (Snec), avec  60 résidences habitées et 13 en travaux.

Le Snec est montré au créneau ce 4 mars pour condamner cette incarcération. Jugeant arbitraires l’arrestation de son président, il rappelle que les plaintes contre Jean-Rémy Yama ont été déposées par 4 de ses collègues de l’Université des sciences et techniques de Masuku (USTM), Thierry Blanchard Ekogho, Ibrahim Touré Abdouramane, Thomas Makani et Zamson Daudet Medza Mve.

Selon le syndicat, le 1er qui est propriétaire d’une maison d’une valeur de 30 millions de francs CFA sur les 40 qu’il avait déposé, avait refusé un chèque de 10 millions proposé en guise de remboursement ; le 2e qui avait déposé 3 millions, est propriétaire d’une parcelle sur laquelle est érigée un sous-bassement d’une valeur estimée à 10 millions de francs CFA ; le 3e, propriétaire d’une parcelle a déposé 3 millions tandis que le 4e n’avait déposé que la somme d’un million de francs CFA qui correspondrait au droit à la parcelle. Or, les plaintes des deux premiers ont été classées sans suite par le procureur Olivier Nzaou. Par ailleurs, précise le Snec, Jean-Rémy Yama avait déposé contre ces deux plaignants des plaintes «curieusement restées sans suite».

Le Snec interpelle Marie-Madeleine Mborantsuo

A en croire le syndicat, les deux autres plaignants «n’ont jamais notifié à la gérance de SCI-Serpentin leur désir de démissionner du projet, ce que les deux premiers avaient fait». Il s’étonne de voir apparaître ces deux plaignants jusqu’à ce jour comme membres du projet. Par ailleurs, il relève des violations de certaines dispositions constitutionnelles tant, Jean Rémy Yama a été interpellé par la police de l’air et des frontières (PAF), à l’aéroport international Léon Mba alors qu’il se rendait au Sénégal pour des raisons de santé, puis conduit à la direction générale de la contre-ingérence et de sécurité militaire dit « B2 ». Le Syndicat s’étonne aussi qu’une affaire relevant du droit commun soit traitée par le B2, a déclaré la vice-présidente du Snec qui appelle à la mobilisation de tous pour la libération de Jean-Rémy Yama.

«Le Snec en appelle à la présidente de la Cour constitutionnelle, garante des droits fondamentaux de la personne humaine et des libertés publiques à veiller au respect des libertés constitutionnelles et à l’institution judiciaire de veiller au strict respect des procédures judiciaires», a déclaré Nathalie Sima Eyi.

 
GR
 

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