Se basant sur le dernier Rapport sur l’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde, Hélder Muteia, Représentant de la FAO au Gabon, informe que plus de 51,9 millions de personnes sont touchées par la faim en Afrique centrale, et que la pandémie du Covid-19 devrait aggraver la situation si rien n’est fait par les États dans le cadre du renforcement de leurs systèmes alimentaires.

En Afrique centrale, près de 52 millions de personnes sont touchées par la faim en 2020. © D.R.

 

Face à l’augmentation de la faim et la persistance de la malnutrition dans le monde, la FAO ne s’en cache plus : «la réalisation de l’objectif Faim Zéro à l’horizon 2030 est compromise». Le dernier Rapport sur l’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde, paru en juillet dernier, présente l’Afrique comme le deuxième continent le plus touché par la faim. «250 millions de personnes sont en insécurité alimentaire et nutritionnelle», informe Hélder Muteia dans la lettre d’information du Bureau sous-régionale de la FAO.

En Afrique centrale, ce sont plus de 51,9 millions de personnes qui sont touchées par la faim, précise le Coordonnateur sous-régional pour l’Afrique centrale et Représentant au Gabon & à Sao Tomé et Principe de la FAO. Il ne cache pas son inquiétude de voir la situation s’aggraver, notamment en raison de la crise sanitaire liée à la pandémie du nouveau coronavirus. «D’après le Rapport, justifie-t-il, la situation nutritionnelle des groupes les plus vulnérables risque de se détériorer davantage en raison des effets sanitaires et socio-économiques de la pandémie de Covid-19 qui menace à la fois les vies humaines et les moyens de subsistance des populations.»

Selon des estimations, «d’ici fin 2020, 83 à 132 millions de personnes sous-alimentées pourraient s’ajouter à celles qui le sont déjà». Aussi, Hélder Muteia exhorte-t-il à mener «une action plus audacieuse, multisectorielle et coordonnée afin d’atténuer l’impact de la pandémie de la Covid-19 en renforçant les systèmes alimentaires durables, la nutrition et la résilience des populations».

En 2019, près de 690 millions de personnes ont souffert de la faim, soit une augmentation de 10 millions par rapport à 2018, et de près de 60 millions en cinq ans.

 
GR
 

1 Commentaire

  1. SERGE MAKAYA dit :

    Pourquoi faire des enfants si c’est pour les voir en train de mendier, souffrir ? Mes enfants et petits enfants vivent décemment pour le moment. Mais j’ai peur quand même pour l’avenir du Gabon avec ces Valentin-Bongo, cette France, ce roitelet du Maroc… A Ntare Nzame !!!

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