Pour aider le continent noir à faire face à la pandémie du Covid-19, le roi Mohammed VI a lancé une initiative pour une solidarité africaine. Une démarche jugée pragmatique et tournée vers l’action que nombreux louent, parmi lesquels le Centre international d’Études stratégiques (ICSA), connu dans les cercles fermés du Gabon pour son intercession dans le différend frontalier avec la Guinée Équatoriale sur l’ile de Mbanié.

Depuis le 14 juin, les avions de la Royal air Maroc se sont remis à parcourir le ciel africain pour la mise en œuvre de l’initiative royale dans 15 pays d’Afrique subsaharienne. © D.R.

 

Le roi du Maroc a lancé, en avril dernier, une initiative de solidarité africaine face à la pandémie du Covid-19. L’idée : accorder des aides médicales afin d’accompagner «les pays africains frères» dans leurs efforts de lutte contre la propagation du virus. Dès le 14 juin, les avions de la RAM (Royal air Maroc) se sont donc remis à parcourir le ciel africain pour la mise en œuvre de l’initiative royale dans 15 pays d’Afrique subsaharienne. Première continentale du genre venant d’un pays africain, cet nouvel élan de solidarité dont l’Afrique a besoin en cette période de crise sanitaire reçoit divers témoignages de gratitude et des hommages au Maroc et particulièrement au roi Mohammed VI. Parmi eux, Centre international d’Études stratégiques (ICSA).

En haut, Nawal Atlas, chargée des Affaires africaines au sein de l’ISCA. En bas, à titre d’exemple, l’aide marocaine à la Mauritanie dans le cadre de l’initiative de solidarité africaine face à la pandémie du Covid-19. © D.R.

A ce sujet, le journal Maroc-Diplomatique qui compte un mensuel en version papier et un quotidien électronique, décline le détail à travers une déclaration de Nawal Atlas, chargée des Affaires africaines au sein de l’ISCA : «Le Maroc a montré au monde sa taille, avec cette initiative royale pour soutenir et aider les 15 pays qui se composent d’environ huit millions de masques, 900 000 masques de protection, 600 000 casques et 60 000 vestes médicales, Et 30 000 litres d’antiseptiques alcoolisés, ainsi que 75 000 boites de chloroquine et 15 000 boites d’azithromycine». La chargée des Affaires africaines au sein de l’ISCA note également que «le roi Mohammed VI par l’initiative du 13 avril 2020, a fait parler au monde de sa magnanimité et de son humanité, qui a franchi les frontières marocaines pour atteindre les pays africains».

Si certains observateurs y voient un message incitant les pays africains avancés à aider l’Afrique dans ses efforts de développement et de prise en charge, loin des aides d’autres continents, la responsable des relations avec l’Afrique au sein de l’ICSA souligne que les valeurs soutenues par l’initiative, s’inscrivent dans le cadre de celles défendues par cet organisme qui déploie une intense activité pour le développement du continent, avec une forte inclination pour la solidarité. Aussi appelle-t-elle l’Afrique à prier pour le roi Mohammed VI «pour un prompt rétablissement, suite à l’opération réussie».

Si pour la majorité des Gabonais, l’acronyme ICSA ne renvoi à aucun souvenir, les pratiquants de longue date des arcanes du pouvoir, des réseaux politiques et missions spéciales se souviennent que c’est à Marrakech, en novembre 2016 en marge de la Cop22 que les présidents Équato-guinéen, Teodoro Obiang Nguéma, et Gabonais, Ali Bongo Ondimba, avaient conclu un compromis pour une solution pacifique devant émaner de la CIJ de la Haye au sujet du conflit frontalier opposant le Gabon et la Guinée Équatoriale sur l’Ile Mbanié.

Les choses ne s’étaient pas déroulées à Marrakech, par hasard. Sans entrer dans les détails, on peut révéler qu’en amont, au début de la décennie 2010, une délégation internationale supervisée par l’ICSA avait effectué, au sujet de ce différend frontalier, des missions de bons offices en Guinée Équatoriale. Face à l’opiniâtreté du président Guinéen, le chairman de l’ICSA amena celui-ci à une évidence historique : selon les dossiers et les cartes coloniales détenus par les experts, la redéfinition des frontières voulue par Malabo allait faire du président Équato-guinéen un natif du Gabon, son village natal devant alors se retrouver en territoire gabonais tel qu’il en était durant la colonisation. Un argument massue refroidissant les ardeurs d’Obiang Nguéma et permettant à Ali Bongo d’invoquer le recours au Parlement de son pays et de gagner un temps précieux pour la suite des négociations. On n’en dira pas plus, sauf que l’auteur de cette démonstration documentée n’était autre que l’actuel président directeur général du Groupe Satram-Egca et des entités qui la composent.

L’ICSA est dirigé par l’homme d’affaires et diplomate, le Dr. Mustapha Aziz. L’organisme est engagé dans l’action de soutien et de développement d’action pour les pays africains. Pour de nombreux gabonais, le Groupe Satram-Egca, spécialisé la logistique terrestre et maritime, le levage, le cabotage national et international, la manutention et la location de véhicules, n’est plus à présenter.

 
GR
 

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