Convaincu de l’impact des multiples contrôles routiers sur le coût des denrées alimentaires, le ministère de l’Agriculture, en partenariat avec l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), a organisé un atelier, le 17 mars, sur la réduction des tracasseries liées à l’approvisionnement alimentaire de Libreville. Objectif : parvenir à la réduction des tracasseries qui pèsent sur le coût de la vie des populations gabonaises.

Participants essentiels à l’atelier sur les tracasseries d’approvisionnement des denrées alimentaires à Libreville, le 17 mars 2023. © Gabonreview

 

Le ministre de l’Agriculture, Charles Mve Ellah, a procédé le 17 mars 2023 à l’ouverture des travaux sur les tracasseries liées à l’approvisionnement alimentaire de la capitale gabonaise, en examiner l’ampleur et identifier les facteurs bloquants.

Le ministre de l’Agriculture, Charles Mve Ellah, ouvrant les travaux de l’atelier. Et, des participants à l’ouverture de l’atelier. © Gabonreview

Pour Charles Mve Ellah, la lutte contre les tracasseries pour atteindre la sécurité alimentaire, consiste d’abord mesurer et comprendre l’ampleur des tracasseries routières, proposer ensuite des pistes de solutions permettant d’agir contre ces désagréments. « Il est plus qu’urgent d’agir sur ce levier pour contribuer à réduire les coûts des denrées alimentaires dans notre pays. Vos conclusions vont donc certainement alimenter les travaux du Forum économique et social annoncé par monsieur le président de la République, qui est attaché au bien-être de ses compatriotes », a déclaré le ministre de l’Agriculture.

D’après Charles Mve Ellah, les handicaps d’échanges inter-étatiques des produits agricoles et agroalimentaires sont liés aux multiples postes de contrôles : « les barrages administratifs et de frets de toutes sortes : taxes officielles, redevances, cotisations, prélèvements illicites, etc. » L’exemple du parcours de Bitam (dans le département du Ntem situé dans la zone des 3 frontières) jusqu’à Libreville, en fait foi. Les tracasseries en question y ont observées tout au long de la route nationale.

La multitude de contrôles engendrant souvent des retards dans l’acheminement des produits vers les marchés, sont à la base de l’augmentation des prix des denrées alimentaires lors qu’elles deviennent rares. « L’ampleur des tracasseries liées aux corridors commerciaux quel que soit leur nature, contribuent à la vie chère, accentuent la pauvreté et constituent une source de découragement et de démotivation pour les acteurs de chaines de valeurs et exploitants agricoles », a affirmé Huguette Biloho Essono, chargée du programme de la FAO, avant d’ajouter : « l’insuffisance de l’offre alimentaire sur les marchés nationaux pour répondre à la demande des populations couplée aux tracasseries liées aux circuits de l’approvisionnement conduit à l’augmentation du taux d’inflation ».

Pour rappel, le Gabon est encore dépendant de l’extérieur. Le pays engage chaque année d’énorme dépense en matière d’importation des denrées alimentaires.

 
GR
 

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