Un Gabonais installé en France et trois organisations de la société civile gabonaise ont déposé le 19 août 2018, une requête devant le tribunal administratif de Paris. Objectif, faire annuler la garantie de l’Etat français, accordée au dernier prêt de 75 millions d’euros par l’Agence française de développement.

Siège de l’AFD au Gabon. © D.R.

 

Le tribunal administratif de Paris examine une requête déposée par trois organisations de la société civile gabonaise et un citoyen gabonais résidant en France, Alain Ogouliguendé. Les plaignants demandent l’annulation de la garantie de l’Etat français, accordée au Gabon par l’Agence française de développement dans le cadre de la dernière tranche de 75 millions d’euros issue du prêt triennal de 255 millions d’euros approuvé le 1er décembre 2017.

L’Agence française de développement est accusée de soutenir et de participer au maintien des régimes africains corrompus ou dictatoriaux, mais également de fermer les yeux sur la trajectoire réelle empruntée par l’aide au développement accordée notamment au Gabon. «C’est un leurre de faire croire que l’aide française bénéficie aux populations du Gabon. Où sont les 500 classes promises en mars 2016 ? À ce jour, on n’en a vu aucune. Le pays est dans un état désastreux. Suite aux arriérés de l’Etat, les entreprises mettent la clé sous la porte, même les boîtes françaises comme Bouygues Energies. Et seuls les militaires sont régulièrement payés», dénonce Alain Ogouliguendé, relayé par le quotidien français «Libération».

Pour ces OSC gabonaises, il est inconcevable que le Gabon, un petit pays riche par son sous-sol, mais paradoxalement misérable, continue de bénéficier de l’aide au développement de la France. Le Gabon figure parmi les 19 pays jugés prioritaires par la France, même si il ne «partage pas les valeurs de la France», selon Jean Yve Le Drian, le ministre des Affaires étrangères françaises. Toutefois, précise ce dernier, «au nom du fait qu’un certain nombre de pays ne partagent pas nos valeurs, on n’a pas le droit de faire en sorte que les populations de ces régimes soient exclues de l’aide française». Cependant, le ministre français n’indique pas comment son pays s’organise pour que cette aide touche directement les populations concernées. Reconnaitre que le Gabon ne respecte pas les valeurs promues par la France, c’est reconnaitre subrepticement que Libreville n’est pas digne de recevoir les financements censés promouvoir l’Etat de droit.

 
GR
 

10 Commentaires

  1. Serge Makaya dit :

    Que la France reconnaisse qu’elle soutient les dictateurs africains comme BOA.C’est son valet au Gabon. La France a toujours eu pour préférence des personnes sans culture, sans intelligence.Elle préfère (pour nos pays d’Afrique), comme le dit si bien Montaigne : »une tête bien faite qu’une tête bien pleine. Comprenne qui voudra.

  2. etienne nguema dit :

    je suis beaucoup touché par rapport les emprunts que la France continue à donner au gabon ou la population ne voit aucun rond.Nous savons que la dictature africaine est soutenue arretez ça SVP.le gabon est riche la pauvreté sort ou

  3. Milangmissi dit :

    Alain Ogouliguendé c’est un Homme, un vrai pas les rigolos qui pullulent au Gabon. L’AFD prete de l’argent à l’état gabonais a des taux inconnu sans suivi, sans validation du parlement même sil est aux ordres mais ce sera aux générations futures de rembourser.
    Nous disons non et nous allons nous mobiliser pour empêcher ces aberrations, on ne va pas éternellement nous la mettre aussi profonde.
    « Ne te fie pas, mon garçon, à ceux qui promettent de t’enrichir en un jour. En général, ce sont des fous ou des escrocs ! « Carlo Collodi

  4. Mboung dit :

    Ns ne rembourserons pas les errements criminels de ventripotents, irresponsables pervers 1 point c’est tout !!!

    http://www.cadtm.org/Audio-Dettes-illegitimes-Un-combat

  5. Letedi Geoffroy dit :

    L’AFD et le FMI sont les premiers sponsors des dictatures en Afrique! Je ne comprends pas comment ils peuvent donner autant de sous au gouvernement légitime D’Ali Bongo aucun projet n’a été construit par ce gouvernement (pas d’écoles pas de logements) le pays est en crise politique, social et économique. Aujourd’hui c’est la population qui payent les pots cassés avec les mesures d’austérités de la honte..
    Salutations patriotiques Geoffroy L

  6. Benzen de lewa dit :

    L’AFD doit nous dire où va l’argent qu’elle donne au dictateur Ali Bongo et elle a aussi le devoir de vérifier la réalisation des différents projets

  7. Ikobey dit :

    La politique du pire.
    Le visage hideux de nos « valeureux résistants » apparaît au grand jour.
    Ils sabordent ouvertement les efforts du pays au redressement national. Alors que de grands efforts sont demandés aux Gabonais, des sabordeurs agissent auprès d’organisations internationales pour nuire à leur pays !
    Que les poursuites judiciaires soient entreprises et que la législation gabonaise adapte ses lois à cette nouvelle forme de
    terrorisme en col blanc d’atteinte à la patrie.
    Que le ministre de la justice agisse, bon sang !

    • Mboung dit :

      Tres Cher faquin,
      Puisque vous feignez être sensible à l’exactitude des faits (sic!)et à l’observation objective de la réalité(resic!), pouvez-Vs ns préciser qui sont ceux qui aujourd’hui font des efforts (en termes de salaires,voyages à Marbella, en Russie,et ailleurs ?) et qui sont ceux à qu l’on demande toujours des efforts,de travail dans des conditions déplorables sans la moindre salle de classe nouvelle depuis bientôt 1 décennie (de remboursements pour entretenir les trains de vie excessifs de grassouillets,irresponsables,pervers ?1 plainte au moins aura le bénéfice de ramener à la réalité certains selon la loi d’érain (le sacro-saint principe bénéficiaire-payeur)Mais enfin Nul ne peut être tenu comptable (et encore moins débiteur de dette qu(il ne connait pas et n’a en rien bénéficié 1 point C est tout !!

      « Sous un bon gouvernement, la pauvreté est une honte; sous un mauvais gouvernement, la richesse est aussi une honte ». Confucius

      http://www.cadtm.org/Audio-Dettes-illegitimes-Un-combat

  8. Bruno Messan dit :

    L‘AFD comme UNESCO est un instrument de répression utilisé par la France pour soutenir les dictateurs, selon la politique voulue, elle vient d‘accorder Un prêt au Gabon sans contrôler le résultat des projets antérieurs qui n‘ont jamais vus le jour.. Nous espérons seulement que cette plainte va aboutir.

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