Restée à l’abri des caméras pendant trois années alors qu’elle était active sur le terrain, l’association Buntu s’est récemment dévoilée au grand public. Organisation sociale apolitique et à but non lucratif, elle a été présentée lors d’une sortie officielle, le 12 octobre dernier. Avec pour ambition de venir en aide aux personnes vulnérables, aux enfants abandonnés, aux orphelins en détresse, à la jeune fille-mère et aux personnes du 3e âge isolées, Buntu se dresse comme une association caritative. 

Les membres des l’association Buntu posant pour la postérité lors du lancement de leurs activités. © D.R.

 

«L’abondance de biens ne nuit pas», a-t-on coutume de dire. Alors qu’il existe déjà de nombreuses associations œuvrant dans le sens de la protection sociale, l’association Buntu, signifiant «amour du prochain» en Ghisir, l’une des nombreuses langues du Gabon, souhaite également imprimer sa pierre à l’édifice. À l’occasion d’une sortie officielle, le 12 octobre dernier, la structure cornaquée par Marinette Engonga-Mve Ebang a présenté ses objectifs, se positionnant pour davantage donner le sourire à ceux qui en ont le plus besoin.

À la Chambre de commerce de Libreville, plusieurs autres responsables d’associations et d’institutions œuvrant dans la protection sociale, des personnes ressources se sont mobilisées pour donner de l’entrain à l’action de l’association Buntu. Une structure qui, comme l’a souligné sa présidente, a pour objectif de venir en aide aux personnes vulnérables, aux enfants abandonnés, aux orphelins en détresse, à la jeune fille mère et aux personnes isolées du 3e âge.

Puisque Buntu signifie «amour du prochain», la première responsable de cette structure associative a fait savoir que c’est en raison de cet amour du prochain que sa structure s’inscrit dans le registre des associations caritatives. «Elle est apolitique et à but non lucratif. En somme, notre objectif, c’est donner du sourire à ceux qui en ont le plus besoin», a-t-elle fait savoir.

L’association est en activité depuis au moins trois (3) ans. Sauf qu’elle avait choisi de rester dans l’ombre, produisant pourtant bien de résultats. «Et au cours de ces dernières années, a révélé la présidente, cette équipe de braves femmes éprises de justice sociale et de bonheur partagé a arpenté, rues, venelles, boulevards et quartiers du Grand Libreville afin de toucher du doigt des situations souvent perçues comme des mythes».

Durant ces années sur le terrain, Buntu a rencontré des situations diverses et des personnes aux fortunes variées. «Dans notre travail silencieux, nous avons rencontré des personnes du 3e âge isolées depuis des années à l’hôpital gériatrique de Melen, nous avons côtoyé des jeunes filles mères en grande difficulté, nous avons rencontré des femmes battues, nous sommes allées à la rencontre des enfants qui ont pour seul espoir la décharge publique de Mindoubé pour se nourrir, nous avons  apporté notre chaleur et notre assistance aux  orphelins en détresse, aux enfants abandonnés à leur triste sort lorsqu’ils n’ont  pas eu la chance de trouver une place dans un orphelinat ou dans un Centre d’accueil de fortune», a dévoilé madame  Engonga-Mve Ebang, ajoutant que «les chiffres sont alarmants et l’urgence est là, elle est pressante».

Quelques moments de la cérémonie de lancement des activités. © D.R.

Outre la présence de plusieurs personnalités au lancement de Buntu, la présidente de Marinette Engonga-Mve Ebang était accompagnée de la présidente du Groupement d’initiative commune, Vice-présidente du Réseau africain des femmes protectrices de la vie, Marielle Raphalie Melii. Venant du Cameroun, cette dernière estime que son pays et le Gabon ont des problèmes similaires. «Nous avons compris que le problème de la femme gabonaise est le problème de la femme camerounaise et nous avons pensé qu’il était temps de nous mettre ensemble pour pouvoir élucider et trouver des solutions à ces problèmes», a-t-elle déclaré.

Pour ce lancement officiel, la journée étant réservée à la sensibilisation, sur le thème «un enfant, une famille». Les experts du Centre national de transfusion sanguine (CNTS), psychologue et magistrat ont ainsi fait des communications pour conscientiser avant que la présidente et ses collaboratrices ne fassent un don de sang. L’association Buntu se donne pour mission d’apporter une aide concrète et un soutien aux personnes dans le besoin.

 
GR
 

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