Selon l’ambassadeur du Gabon au Conseil de sécurité, la courbe des besoins humanitaires augmente au rythme inverse des financements disponibles pour les pays du Sahel, de la Corne de l’Afrique ou du bassin du lac Tchad. Une situation qui nécessite plus de financements adéquats, suffisants et prévisibles pour l’action humanitaire multilatérale.

Le Gabon plaide pour l’implication des acteurs privés et des organisations de la société civile dans la lutte contre la faim, l’insécurité alimentaire et la malnutrition. © D.R.

 

À la faveur d’un débat public riche d’une quarantaine d’interventions, le 14 septembre 2023, sur les moyens de renforcer le partenariat public-privé pour apporter une aide humanitaire aux 249 millions de personnes dans le besoin dans le monde en 2023, l’ambassadeur du Gabon au Conseil de sécurité, Michel Xavier Biang a relevé que la courbe des besoins humanitaires augmente au rythme inverse des financements disponibles pour les pays du Sahel, de la Corne de l’Afrique ou du bassin du lac Tchad, déplorant que 30% seulement des besoins sont financés.

Dans son intervention, le délégué du Gabon a souligné l’importance de l’implication des acteurs privés et des organisations de la société civile dans la lutte contre la faim, l’insécurité alimentaire et la malnutrition. Selon Michel Xavier Biang, la réponse aux défis doit être bâtie en coopération avec les institutions financières internationales et régionales, et viser à relever les économies et redonner les capacités de production qui permettent aux États de reprendre en main leur destin.

«Dans le cadre de l’exploration de nouveaux mécanismes de financement, les entreprises privées, les ONG et les instituts de recherche sont des partenaires efficaces dans la fourniture de données, le renforcement des capacités humaines ou techniques ainsi que des moyens de veille en vue de prévenir les conflits ou les catastrophes naturelles», a-t-il relevé, appelant à mettre la science au service de la prise de décisions, à travers notamment des mécanismes d’alerte précoce pour la gestion des risques.

De même, selon Michel Xavier Biang, les agences spécialisées de l’ONU pourraient accroître l’empreinte de résilience de leurs programmes en développant une approche de partenariat avec les localités et populations bénéficiaires en consommant des produits cultivés ou manufacturés par les communautés.

 
GR
 

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