Au chômage et sans ressources, les ex-agents de l’Agence nationale des grands travaux d’infrastructures (ANGTI) disent vivre dans la précarité. En attente du paiement intégral de leurs droits, ils appellent au respect des engagements pris lors de la suppression de cette agence et à l’intervention du chef de l’Etat.

Les ex-agents de l’ANGTI lors d’un rassemblement. © D.R.

 

Les ex-agents de l’Agence nationale des grands travaux d’infrastructures (ANGTI) sont dans la tourmente. Ils dénoncent leur situation de précarité depuis la suppression de l’ANGTI. Ils invitent le gouvernement à respecter les engagements pris dans le cadre du décret n°00391/PR/MTEIH du 13 octobre 2020 portant suppression de l’ANGTI. L’article 3 de ce décret transférait aux différentes directions générales du ministère en charge de l’Equipement et des infrastructures, chacune dans son domaine de compétence, les missions de l’ANGTI tandis quand l’article 4 remettait les agents permanents de l’Etat y affectés, à la disposition de leur administration d’origine et soulignait que «la situation des autres agents est gérée conformément aux dispositions du Code du travail».

Si en clair, ils devaient recevoir tous leurs droits légaux, le ministre des Infrastructures affirmait par ailleurs que personne ne devait se retrouver au chômage. «Les agents de l’ANGTI pourraient être intégrés au ministère des Transports, de l’équipement, des infrastructures et de l’habitat pour ceux qui le veulent», avait clairement dit Léon Armel Bounda Balonzi. Mais 11 mois plus tard, les agents concernés sont toujours au chômage. Ils dénoncent le non-paiement de leurs droits légaux et bonus transactionnel ainsi que leur non intégration dans l’administration publique. Désarçonnés, ils souhaitent que le présent Ali Bongo intervienne.

«En dépit de ce que certains journaux nationaux pouvaient écrire contre notre agence, au lendemain de sa suppression, nous sommes les principaux acteurs qui avons mené à bien un bon nombre des projets d’investissement à maturité», a fait savoir le Collectif des ex-agents de l’ANGTI. Il évoque les infrastructures réalisées dans le cadre la Can 2012 et celle de 2017, la route, les logements sociaux, l’Education, les projets prioritaires de la présidence et divers autres projets. «Après avoir suivi chacun des projets inscrits dans ces programmes il est clairement établi notre implication et notre dévotion dans le service de la Nation», assurent-ils. «Nous concevons mal aujourd’hui que les hommes et les femmes qui ont accompagné le chef de l’Etat tout au long de ses deux mandats, et ce jusqu’à ce jour, notamment par le biais de la cellule de gestion du Programme d’Investissement du Secteur Education (PISE), puissent être livrés à eux-mêmes», disent-ils. Plusieurs parmi eux ont été mis à la porte par leurs bailleurs, certains de leurs enfants n’ont pas pu boucler leur scolarité l’an dernier. «De nombreux foyers sont aujourd’hui fragilisés et d’autres disloqués, la rentrée scolaire de septembre étant proche, nous n’avons été que sujets à promesses sans réalisation aucune», soutient le Collectif.

D

 
GR
 

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