La Confédération gabonaise des syndicats libres (CGSL) a effectué sa rentrée syndicale, le 20 octobre 2023. Un nouvel exercice qui s’ouvre à l’ère d’une transition politique installée à l’issue de la prise du pouvoir par les forces de défense et de sécurité le 30 août dernier. Saluée par les membres de cette confédération, la circonstance actuelle du pays nécessiterait, estiment-ils, la mise en place d’un cadre favorable à un dialogue social tripartite : patronat, gouvernement et travailleurs, dans un délai relativement soutenable.

Les membres du bureau de la CGSL. © Gabonreview

 

Le monde du travail au Gabon est gravement perturbé en cette période de transition par de nombreuses grèves et préavis de grève imputables à la mauvaise gouvernance de l’ancien régime, et ce, dans la quasi-totalité des secteurs, assurent les membres de la Confédération gabonaise des syndicats libres, effectuant leur rentrée syndicale le 20 octobre 2023.

Attachés aux vertus du dialogue social et aux politiques sociales plus inclusives, qui ne laissent aucun travailleur de côté, ces acteurs syndicaux exhortent les nouvelles autorités de la transition de bien vouloir mettre en place un cadre favorable à un dialogue social tripartite : patronat, gouvernement et travailleurs, dans un délai relativement soutenable. «Ce dialogue social permettra d’apaiser le climat social et de fluidifier les relations avec les acteurs du monde du travail», assure le secrétaire général de la CGSL, Jean Claude Bekale.

Afin de parvenir à l’instauration d’un climat social apaisé, gage d’un développement efficient et continu, la CGSL propose aux autorités de la transition, un ensemble de mécanismes favorisant le dialogue et la concertation et rendant pertinente la définition d’un nouveau contrat social. Il s’agit entre autres, de la mise en place : du Conseil national du dialogue social (CNDS), d’un plan national de renforcement du dialogue social (PNRDS), la signature d’un pacte de stabilité sociale et de croissance économique (PNSSCE) et la mise en place d’un code éthique.

«Monsieur le président, il est urgent de mettre l’accent sur des politiques sociales plus inclusives, s’appuyant sur un système de dialogue social ambitieux, novateur et dynamique qui ne laisse aucun travailleur de côté. Tout comme, il est également évident que l’atteinte de nos objectifs de développement économique et social reste tributaire d’une paix sociale durable favorisant la saine compétitive de nos entreprises et d’un accroissement continu de la productivité au travail», a déclaré Jean Claude Bekale.

Dans le même temps, la CGSL a interpellé à juste titre le CTRI par le biais du gouvernement de transition pour la révision du tronc commun des conventions collectives, la convocation des élections sociales, afin de déterminer in fine la représentativité des organisations syndicales des travailleurs, la refonte de la loi N°18/92 du 18 mai 1993 fixant les conditions de création et de fonctionnement des organisations syndicales de la fonction publique en République gabonaise.

 
GR
 

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