Face à la grise mine de l’opposition après son appel à l’Union sacrée de la République, pour la sensibilisation sur le Covid-19, le Premier ministre Julien Nkoghe Bekale a chargé les déçus à qui il rappelle que l’heure n’est pas à la polémique politicienne.

Pour la Primature, les opposants qui souhaitaient réagir lors de la communication du Premier ministre voulaient se lancer dans une « polémique politicienne ». © Com. gouvernementale

 

Le chef du gouvernement gabonais semble ne pas avoir apprécié les reproches qui lui ont été faits par certains opposants, à l’issue de sa communication sur le Covid-19, le 11 mars. Les partis politiques de l’opposition qui s’attendaient pour ainsi dire à un échange ont estimé que le Premier ministre Julien Nkoghe Bekale a botté en touche, en refusant de répondre à des questions qu’ils ont jugées essentielles.

Entre disponibilité des hôpitaux et grèves qui y ont lieu en ce moment, des inquiétudes demeurent face à la menace du Covid-19. La classe politique appelée à sensibiliser l’opinion voulait être rassurée. «Nous avons dit au Premier ministre que nous avons des petites interrogations à formuler, il a dit c’est terminé», a regretté Gérard Ella Nguéma.

Dans un communiqué le 12 mars, la Direction de l’information gouvernementale a indiqué que le Premier ministre ne peut pas rester insensible aux réactions de certaines formations politiques principalement de l’opposition, «ces différentes réactions étant susceptibles de brouiller son message».

À en croire les services de la Primature, les opposants gabonais plutôt alléchés par l’extrapolation voulaient bondir sur l’opportunité d’une polémique politicienne. «Que ces récriminations soient fondées ou non, le Premier ministre rappelle à ses compatriotes que l’heure n’est pas à la polémique politicienne», souligne le communiqué de la Direction de l’information gouvernementale.

Assurant que le Premier ministre est conscient de la nécessité des concertations et d’échanges réguliers avec la classe politique pour oxygéner la démocratie, la Primature renvoie les opposants déçus au Conseil national de la démocratie (CND), instance appropriée pour les concertations de la classe politique.

«Il (Ndlr. Julien Nkoghe Bekale) n’est pas opposé à y participer», a ponctué la Direction de l’information gouvernementale scandant que «le Premier ministre sait compter sur le sens élevé des responsabilités de l’ensemble de la classe politique nationale pour privilégier en ce moment particulier de la vie de notre pays, l’intérêt supérieur de la Nation».

«Face au Covid-19, il n’y a ni place ni prétexte à la polémique politicienne. L’heure est à la mobilisation générale. Et qui mieux que les leaders d’opinion pour sensibiliser et faire de la pédagogie», a pour sa part twitté Julien Nkoghe Bekale réitérant de fait, son «appel patriotique au rassemblement, à la mobilisation et à l’Union sacrée de la Nation».

«Curieuse passion pour ces dirigeants qui ne savent faire que dans la langue de bois de vouloir immédiatement tout ramener à la polémique politicienne. Nous sommes tous exposés au Coronavirus et ils ne pouvaient pas tomber plus bas en nous déniant l’amour du Gabon. Personne n’en a le monopole, et s’ils aimaient vraiment ce pays, ils agiraient autrement», a rétorqué un opposant jugeant inopportune, la sortie de la Primature. Informer les leaders d’opinion appelés à participer à la sensibilisation sur les disponibilités des hôpitaux ou les modalités de confinement relève-t-il de la politique politicienne ou de l’évitement ? Cette stratégie ne prédispose nullement à l’«union sacrée» et son appel risque de finir en eau de boudin.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Gayo dit :

    Pourquoi il n’y a qu’au Gabon qu’on donne autant d’importance aux leaders politiques plus qu’aux techniciens et spécialistes de santé. Président médiocres, ministres médiocres. Votre illégitimité vous pousse à utiliser les politicards de l’opposition même quand ce n’est pas utile.
    Ce pays échouera toujours aussi longtemps que ces policards surtout du pdg qui se disent policiens se croiron

  2. JAMES DE MAKOKOU dit :

    C’est juste une HONTE et une Humiliation des opposants presents a cette reunion qui fut une forme informelle dictororiale d’informer les autres ou de faire un monologue qui ne veut strictement rien dire.
    Devant la gravité de la situation de pandemie il me semble c’est pas l’affaire des politiques et encore moins des dictateurs, mais des specialistes de la santé .
    J’ignorais que Bekale etait aussi medecin, ou specialiste des pandemies
    Enfin!!! il parait qu’au Gabon ils sont tous bardé de multiples diplômes.. il est sûrement doncteur en medecine, epidemiologiste, infectiologue, etc.. Detournologue aussi
    Enfin pour moi koi

  3. SERGE MAKAYA dit :

    JEAN PING EST LE SEUL OPPOSANT POUR REPRÉSENTER NOTRE PAYS LE GABON. LES FRANÇAIS (de la françafrique) L’EN VEULENT. C’EST LE MEILLEUR CANDIDAT. ET IL N’A PLUS A SE PRÉSENTER. IL EST DÉJÀ LE PRÉSIDENT ÉLU DU GABON SVP… IL N’Y A PLUS D’ÉLECTIONS (truquées d’avance) EN 2023… JEAN PING EST LE PRÉSIDENT DU GABON … MÊME EN 2030… QUE LE MAROC ET LA FRANCE QUI VEULENT NOUS IMPOSER LEURS CANDIDATS A LA CONS AILLENT SE FAIRE FOUTRE SVP… JEAN PING EST PRÉSIDENT DU GABON JUSQU’EN 2030 SVP…

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