Suite à une visite dans le département du Ntem, le président de la Convention nationale de l’interposition (CNI) tord le coup aux rumeurs faisant état de la présence d’hommes en armes dans la zone.

Dieudonné Minlama lors de son interview, le 10 à Libreville. © Gabonreview

Dieudonné Minlama lors de son interview, le 10 à Libreville. © Gabonreview


 
Gabonreview : Vous sortez d’un séjour dans le département du Ntem. De quoi était-il question ?
Dieudonné Minlama : Depuis quelques temps, une forte rumeur a fait irruption sur la place médiatique au Gabon. A en croire une certaine presse, il a été introduit des armes de guerre dans le pays, via Bitam  les passeurs d’armes auraient été interpellés dans certains villages environnants, notamment à Ma’ameni. Il a également été dit que ces armes ont été transportées par un véhicule appartenant à la société Olam et que sa cargaison a été récupérée. Originaire de Bitam, je ne pouvais rester insensible à ces informations. En tant que président de l’Observatoire national de démocratie (OND) et président de la Convention nationale de l’interposition (CNI), en tant que fils du département du Ntem, je me suis donc rendu sur place pour toucher du doigt, en rencontrant les autorités locales, les responsables d’Olam et les populations des villages cités dans les articles de presse, pour m’assurer ou non que ces faits étaient avérés.
Quelle conclusion tirez-vous après votre séjour ?
J’ai rencontré et discuté avec les personnes idoines et ce qui est regrettable c’est que personne n’a vu les armes dont il était question. Même les populations des villages cités ont été étonnées de cette histoire. En gros, il ne s’agit ni plus moins que d’une rumeur fabriquée de toute pièce. Ce qui s’est passé à Bitam, c’est qu’il y a l’armée française qui effectuait ses manœuvres militaires dans un village environnant, avec l’aval du préfet du département. Tout le reste n’est que pure fiction : il n’y a pas d’armes, il n’y a jamais eu d’arrestations, juste une information fabriquée de toute pièce et c’est bien dommage.
Aussi, je voudrai lancer un appel à la presse et aux acteurs des réseaux sociaux à préserver la paix, notamment en tenant compte de l’impact des informations diffusées et véhiculées. Nos plumes ou nos claviers peuvent être plus meurtriers que des armes en cette période sensible, comme l’ont d’ailleurs montré les expériences malheureuses d’autres pays africains. J’appelle donc la presse, les leaders politiques et d’opinion ainsi que tout activiste, à la responsabilité. Car il est plus facile de détruire, que de construire et ramener la paix.
Lors de votre séjour à Bitam vous avez également été interpelé sur la question du mariage mixte, entre Gabonais et étrangers. De quoi il retourne exactement ?
Il s’agit là d’une préoccupation majeure car il y a de cela près d’un mois, 26 femmes, légalement mariées à des Gabonais, ont été appréhendées et incarcérées avec leurs enfants par le procureur d’Oyem. Tout simplement parce que ces dames, dont la plupart vivent au Gabon depuis une trentaine d’années, n’ont malheureusement pas la nationalité gabonaise. Ces femmes ne possèdent pas de pièces d’identité et sont considérées comme des immigrées ou des clandestines. J’ai donc été interpelé à ce sujet par les populations car le préjudice causé était assez grave et humiliant. Il est difficilement acceptable qu’une femme mariée, installée dans un village avec sa famille, soit ainsi humiliée.
Je vais donc m’occuper de ce dossier et faire des propositions très concrètes pour qu’on trouve des solutions rapides. D’autant que ces femmes vivent aujourd’hui dans une phobie extraordinaire : elles ne peuvent plus se mouvoir et vaquer librement à leurs occupations. Pour régulariser leurs situations, on leur exige 650 000 francs pour l’établissement de la carte de séjour, alors que le revenu mensuel d’un villageois est d’environ 30 000 francs. En plus, il leur a été signifié que la procédure de demande de nationalité aboutit au bout de trois ans, à l’issue desquels il faudra encore débourser 500 000 francs. Et le pire, c’est que personne n’a communiqué cette information aux conjoints avant et pendant les mariages. Il y a beaucoup de mariages mixtes dans le département. Et il est de notre devoir d’agir rapidement pour sécuriser ces familles.
Vote mot de fin ?
Je continue ma tournée sur le terrain. La prochaine étape sera Tchibanga, où il est prévu une rencontre citoyenne avec les populations, le 14 mai prochain. J’y présenterai mon offre politique, conformément à ma logique qui est de faire le tour du pays. J’invite donc les populations locales à prendre part massivement à cette réunion politique qui se tiendra à l’hôtel de ville.
 

 
GR
 

0 Commentaires

  1. mèguengnamè dit :

    Au Gabon les slogans sont légions, le spectacle que monsieur minlama nous offre est regrettable pendant que les autres leaders se battent pour la mise en place des conditions de transparence lui il cherche à distraire le peuple avec un slogan pompeux cni à supposer que les gabonais lui accordent leurs suffrages comment compte t-il défendre sa victoire vu qu’il est absent de toutes plates formes de l’oppostion?

  2. okoss dit :

    Tout simplement lamentable.
    comment emprisonner les femmes mariees ou en concubinage, ayant vecu plus de 30 ans au gabon pour defaut de carte de sejour.
    Les choses comme ca ne se passent qu au Nord, ou chaque autirite vient faire du zele.
    Entre le gouverneur qui refuse que la depouille du regrette PCZ soit exposee a la place des fetes et celle de AMO a ST Charles, je pense qu il est temps qu on arête ces brimades

  3. ada dit :

    Mr Minlama svp ne prenez pas les gabonais pour des stupides. Vous allez toucher du doigt en discutant avec le préfet comme si ce dernier allait vous dire, oh oui Mr Minlama nous avons reçu des armes.
    Le prefet vous dit que l’armée française lui a demandé la carte de la circonscription et où s’installer pour faire correctement leurs manœuvres. Il n’y a rien de choquant dans ces mots pour vous. Vous pensez que l’armée française est comme celle qui est sensé représentée notre pays. L’amée française est bien équipée (donc je vois mal cette armée demander une carte au préfet) et lorsqu’elle doit faire des manœuvres elle sait exactement où se mettre pas besoin des conseils d’un préfet pour ça (je ne dis pas qu’elle n’a pas vu le préfet mais certainement pas pour ces détails). Alors de grâce Mr Minlama n’insultez pas les gens.
    Et les soit disant villageois à qui vous avez posé les questions là aussi vous pensez peut être pour genre d’affaire c’est toute une communauté qui est souvent impliqué. Vous vous présentez avec toute une délégation et vous espérez que les villageois vous disent oui Mr nous avons reçu les armes et Olam son directeur vous dire la même chose.
    Ma yen we éñgonñgol en tant que fils du département du Ntem. N’importe quoi et ça se présente aux élections présidentielles.

    • imagine2016 dit :

      Akiééé A Minlama, toi aussi tu as la même version que les émergents?
      Aka a ta, pourquoi tu fais ça?
      tu sais , les militaires français maitrisent connaissent mieux tous les recoins du Gabon que notre propre armée…Je suis déçue

  4. MrGabao dit :

    La véritable question est : comment des femmes « sans papiers » ont-elle pu officiellement se marier devant un représentant de la République ? Et les procédures d’obtention de la nationalité gabonaise sont dictées par la loi ! Donc soit on change la loi, soit ces femmes s’exécutent ! La loi est dure, mais la loi c’est la loi !!

    • El patriotista dit :

      MrGabao
      De quel pays occidental viens-tu? Je vois par ton intervention que tu ne connais vraiment rien de la réalité communautaire des zones frontalières des pays d’Afrique noir. Laisse-moi donc te dire que tes histoires de loi territoriale et des procédures d’obtention de la nationalité sont quasi inexistantes dans ces endroits. Les réalités ne sont pas les mêmes que dans les grandes métropoles. Pendant des décennies, avant même les délimitations de nos pays, il y a eu un brassage des populations, au point où aujourd´hui tu trouves les mêmes familles des deux côtés des lignes que toi et moi avons tracés. Moi qui te répond, je suis 100% équato guinéen, mais de mon village au premier village sur le territoire gabonais, il n y a qu’un seul pas à faire. J’ai des cousins gabonais (fils de mes tantes en mariage dans les villages de l’autre coté de la ligne), il y a d’autres qui ont des cousins équato guinéens (fils de gabonaises en mariage dans les villages de l’autre cote de la ligne). MrGabao les principes dont tu fais référence ne s’appliquent que dans les grandes métropoles. il faut vivre dans ces lieux pour te rendre compte que ces gens ne font même pas la différences entre gabonais et équato guinéens : ils partagent exactement les mêmes cultures, ils ont les mêmes croyances, ils assistent aux mêmes cérémonies, il partagent les mêmes repas chaque soir, ils traversent les mêmes douleurs et les mêmes bonheurs… Imagine tu le malaise sociale que tu peux créer en mettant en prison ces femmes dont les enfants sont gabonais si au Gabon et équato guinéen si en Guinée Equatoriale ?
      Pensons bien avant de poser ou soutenir des actes. Nous ne sommes pas blancs, nous sommes africains noirs. Nous avons nos valeurs et l’une d’elles est la famille, l’hospitalité. Aujourdh’ui l’europe marchande ces valeurs en signant des traités deshumanisant avec la turquie sur les refugiés, au nom de la sauvegarde des frontieres, des lignes tracés par des humains…

      • MrGabao dit :

        El Patriotista,
        Je connais parfaitement les réalités dont tu parles ! Je suis gabonais et ces réalités sont communes chez nous, et même dans ma famille.
        Ce que je dis c’est que nous adoptons, comme des moutons, des lois « occidentales » qui ne prennent en compte ni nos traditions, ni la réalité du terrain, et après nous faisons tout pour ne pas les respecter. Donc, soit nous votons des lois indigènes, soit nous appliquons les lois empruntées à l’occident : il faut choisir !
        C’est notre manque d’indépendance et d’amour-propre qui cause ce genre de problème. Si nous savons que les frontières créées par les occidentaux ne reflètent pas notre mode de vie, adaptons nos textes et tout ira pour le mieux, en attendant : la loi est dure, mais la loi c’est la loi !!
        A bon entendeur…

  5. mapouya dit :

    traître! vous méritez la potence car c’est vous tous qui empêchez avènement de l’alternance au Gabon.

  6. bouss dit :

    Mone Milama n’a pas déroger à sa logique! depuis dans tendre enfance il a toujours été pédégiste. Son défunt père y était de mèche, c’est pas le fils qui ne fera pas la gloire et les éloges de ce parti. si vous doutez de ma sincérité auditionnez un peu le proviseur du lycée Oyone Aba’a de Bitam, Mone Mzui Kïzito. Pour ce qui est des armes, les versions reçues de populations attestent bel et bien que les armes ont été saisi dans 4 conteneurs sous effigie Olam.

  7. Diana Calendre dit :

    J’ai vraiment de la peine pour mon Gabon, des charognards comme Minlama qui attende a leur tour de pouvoir profiter de nos deniers publics. Nous libererons notre pays sans vous, le devoir national vous importe peu juste se remplir les poches. En tout cas aucun gabonais ne votera pour toi, accabit de la honte.

  8. jean mabika dit :

    Vous êtes vraiment minables avec vos commentaires qui puent la haine, le mensonge et la désolation. Vous qui traitez Minlama de tous les noms d’oiseaux combien parmi vous sont allé vérifier la rumeur au sujet des fameuses cargaisons d’armes en faisant une descente sur le terrain à Bitam ? Je suppose zéro, vous êtes juste là derrière vos claviers à faire de la critique stérile, allez sur le terrain ramenez des preuves ! Vous ne valez rien !

    • ada dit :

      Le minable c’est toi jean mabika. Personne a demandé à Mr Minlama d’aller vérifier la rumeur et s’il l’a fait tant mieux pour lui. Mais cela ne lui donne en aucun cas le droit de venir raconter des conneries aux gens. ce n’est pas parce que je ne suis allé vérifier la rumeur que je dois prendre pour vérité les paroles de Minlama. analyse un peu l’article de sa rencontre avec le préfet et son interview pas besoin de bac pour comprendre que ce type nous prend pour des idiots.

      • TOP dit :

        Et vous ADA, connaissez vous la vérité sur cette affaire ou alors c’est le kongossa habituel?
        Vous faites pitié. Aucune objectivité dans vos propos et je pense que votre haine envers le régime vous aveugle et vous permet de manquer de lucidité.
        Monsieur MINLAMA est parti, il a vérifié et nous livre ce qu’il a constaté. vrai ou faux, il a eu le courage de le faire.
        Et vous qu’avez vous fait dans ce sens?

        • ada dit :

          C’est justement votre problème à vous les émergents vous voyez la haine partout et ouvrez vos grandes gueules juste pour l’ouvrir quand bien même c’est pour sortir des inepties. avec vous la réflexion et l’analyse n’ont plus de place.
          Je ne suis du genre à dire oui à tout ce qu’on me dit contrairement à vous. j’ai lu l’article sur la rencontre de Minlama avec le prèfet et comme je l’ai dit dans mon premier commentaire, il y a des choses qui ne s’ajustent pas quand n’y réfléchi (je sais c’est dur pour toi). je le répète ce n’est pas parce que je ne suis allé vérifier la rumeur que je dois prendre pour vérité les paroles de Minlama, surtout lorsqu’elles laissent planer le doute.

  9. Diana calendre dit :

    Mabika c’est toi qui ne vaut rien si tu n’as rien à dire tu passes ta route. Tu es libre de penser ce que tu veux, si tu crois minlama c’est ton droit. Notre Pays le Gabon nous interpelle si maintenant ce n est pas tes oignons ok mais de grâce laissent nous dire ce que nous pensons. Citoyen indigne

    • jean mabika dit :

      Vous donnez la nausée, un peu de bon sens quand même ! Vous croyez à des affirmations parues sur les réseaux sans la moindre preuves ou sources et vous pensez que vous êtes sérieux.

      • TOP dit :

        D’accord avec toi mon frère.
        Et à tous,
        Ce n’est pas le fait de ne pas être d’accord avec vous qui fait que nous sommes forcement du côté du pouvoir. On peut s’opposer en ayant un peu de bon sens, de l’objectivité et du sérieux face à certaines choses ou certains faits.

      • Diana Calendre dit :

        Mabika, demandes au regiment Francais la vraie raison des manoeuvres effectuees a Bitam et tu sauras qu’elles n’etaient pas anodines. Gabonais de la honte

      • ada dit :

        Mabika, que la rumeur soit fondée ou non n’est pas le reproche fait par tous ici à Minlama. C’est la manière avec laquelle Minlama vient démentir qui énerve. Un homme qui va avec une délégation demander si oui ou non une rumeur aussi importante est réelle, cet homme s’attend à quelle réponses d’après toi? C’est toi qui n’est pas sérieux. Pardon si tu n’as rien à dire tu passes ta route comme l’a si bien dit Diana calendre

  10. LeCaiman dit :

    Il n’y a pas de fumée sans feu.
    Moi je préfère rester prudent même si il affirme qu’il n’y pas d’armes dans la contrée.
    Façon qu’est ce qui peut encore étonner dans notre pauvre pays?

  11. Axelle MBALLA dit :

    Mr MINLAMA …La rumeur est une information à vérifier. Et dans ce Gabon, la rumeur finit toujours par devenir une vraie information. Je sais que tout espace syndical ou associatif sert toujours de tremplin pour accéder à des positions dominantes…avancez quand-même avec prudence.
    Les gens qui sont au nord, voient, savent et disent.
    Je pense que c’est un tort de balayer de façon excessive leurs propos.
    Si tout ce qui a été dit, est à votre avis, « mensonge », admettez, que cela a le mérite d’être admis au titre de la précaution territoriale, surtout en ces temps où le système que vous soutenez, fait de la diversion, en même temps qu’elle en profite pour armer ses mercenaires à tour de bras.
    Merci.

  12. vargas dit :

    Vous tous vous etes bornés car pour vous un gabonais ne pas dire ce quil pense pour vous cest un emergent vraimnt elevons le debat car il sagit de notre pays a tous svp arrté daller dans tous les sens et refléchissons ensemble comment enlevé ce traite dali svp ok?

  13. vargas dit :

    Vous qui traitez minlama de tout quest ce que vous avez deja fait pour les gabonais?rien je pense donc svp nous connaissons toutes les personnes qui sont la pour distraire le peuple alors laissez minlama faire sa politique lui o moins il propose et vs que faite vous?

  14. IPANDY dit :

    Je prends toujours ce monsieur pour un blagueur. C’est un gros blagueur.

  15. Lukombo dit :

    Savez vous que notre cher Dieudonné Minlama est consultant à OLAM ?
    Non mais certains compatriotes à cause des quelques pécadilles peuvent nier l’évidence alors que nous savons tous la réalité .

  16. Claude Bekale dit :

    Chaque fois que je tombe sur certains commentaires je ne peux m’empecher de penser a cette citation de Thomas Sankara; »Un esclave qui n’est pas capable d’assumer sa revolte ne merite pas que l’on s’apitoie sur son sort ».Certains sont tellement amoureux du bourreau qu’ils en arrivent a s’oublier eux meme et adorer aussi fort qu’ils souffrent celui-ci.Est-ce de la folie ,une maladie,un manque d ‘intelligence,de l’insouscience,une malediction?Sur quelle planete vivent ces gens?Et en quoi meme une revolte est negative?MalcolmX ne disait-il pas que la liberte s’arrache?Quand on arrive a sacrifier chaque jour des Gabonais au vu et au su de tout le monde il n y a pas de probleme,tant que c’est le pouvoir qui tue,n’est-ce pas?

  17. akue dit :

    Comprenez que la situation actuelle du pays fait chacun cherche à s’afficher pour un gain d’intérêts personnes. N’oublions pas que tous les actes que nous posons sont des boomerangs et nous reviendront dessus un jour. Je ne sais pas qui a mandaté MINLAME pour aller vérifier des faits de cette nature. Peut-être qu’il ne fait que nous dire ce qu’on <>. Et MABIKA qui défend la cause doit savoir qu’il n’y a pas un seul village où il n’y a pas un parasolier derrière la maison, comme pour lui dire qu’avant de s’intéresser à ce dossier, sait-il ce qui se passe chez lui? Il n’y a ni haine, ni xénophobie, nous déplorons ouvertement la manière dont les choses se passent au Gabon

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