Herbe haute, installations vétustes et insalubres, insécurité inquiétante, le tout associé au manque de moyens financiers, l’Ecole nationale d’Arts et manufacture (ENAM) est à l’agonie. Depuis plusieurs semaines, l’établissement est barricadé par les enseignants n’ayant pas perçu leurs vacations depuis trois ans.

L’entrée de l’École d’arts et manufacture. © Gabonreview

 

L’École nationale d’Arts et manufacture (ENAM) est au bord d’un gouffre. L’établissement crée en novembre 1982 dans le but de valoriser le génie artistique gabonais a cessé de fonctionner depuis plusieurs semaines. Cause : le non-paiement depuis plusieurs années des vacations des enseignants vacataires.

Selon l’un des enseignants, l’Enam a accumulé une dette de 3 ans de vacations impayées., comprenant les années académiques de 2015 à 2018. Exacerbés par l’attente d’être payés, les enseignants ont décidé de passer à la vitesse supérieure en barricadant l’entrée principale et les bureaux administratifs de l’établissement pour se faire entendre de la hiérarchie.

Outre le non-paiement des vacations des enseignants vacataires, l’Enam fait face à plusieurs autres difficultés : l’établissement est envahi d’herbe, ses infrastructures sont vétustes et insalubres. Il règne en outre une insécurité inquiétante dans l’enceinte de l’Enam. À ces maux s’ajoute le manque de moyens financiers avec une conséquence immédiate que même le personnel Atos n’est plus payé. En gros, l’Enam s’achemine vers une mort inéluctable.

Soucieux de maintenir l’établissement en vie, le directeur général, Rano-Michel Nguema, a entamé depuis quelques jours, des négociations avec les enseignants grévistes. Les deux parties se sont accordées, au sortir des négociations, de permettre à la direction de l’établissement d’accéder à son bureau et travailler pour traiter les dossiers pressants, tout en continuant les discussions et en recherchant les pistes de solutions afin de sortir l’Enam de cette situation indescriptible. Si l’espoir est permis, il reste tout de même à savoir si cette solution sera effectivement trouvée.

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Nze Jean-Ghalbert dit :

    CICIBA

    « SOS »
    14 mois de salaires impayés

    C’est le calvaire innommé que vivent dans l’indifférence absolue, les membres du personnel en activité au sein de cette Institution internationale qui, sous intimidation des responsables en postes, sont contraint au silence par crainte des représailles…

    (…) Le dernier salaire (1 mois) perçu par le personnel du CICIBA date du 21 décembre 2018, lequel comptait pour le paiement d’arriérés du mois d’avril 2018…

    Depuis lors, les pères et mères, responsables des familles gabonaises, vivent la précarité, la disette et même la clochardise au grand damne de la Direction générale ; qui, au mépris des dispositions Statutaires et règlementaires du CICIBA ; de la législation gabonaise, Etat du siège ; se taire dans son mutisme habituel…

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  2. […] mais possède un département d’art contemporain. Une école d’art existe mais semble en piteux état. Il y a aussi la Galerie Kay Anne. Il est cependant difficile pour les artistes de vivre de leur […]

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