La Fédération internationale d’athlétisme association (IAAF) exige la dissolution du comité ad hoc qui gère actuellement les affaires courantes de la Fédération gabonaise d’Athlétisme (FGA).

Nicole Assélé, SGA du ministère des Sports. © copainsdavant.linternaute.com
Nicole Assélé, SGA du ministère des Sports. © copainsdavant.linternaute.com

 

Dans une correspondance adressée le 18 septembre dernier au ministère des Sports, la Fédération internationale d’athlétisme association (IAAF) dénonce une ingérence du gouvernement dans les affaires de la Fédération gabonaise d’athlétisme (FGA).

En effet, en plus d’avoir retiré son agrément technique à la fédération, le ministère en charge des sports a mandaté le Comité national olympique (CNO) pour mettre en place une commission ad hoc chargée de la réorganisation de la FGA. Mais face à la léthargie du CNO, la tutelle a dû, elle-même, prendre l’initiative de mettre sur pieds cette commission. Une décision qui porte gravement atteinte à l’esprit et à la lettre des règles qui fondent l’appartenance des fédérations nationales à la communauté mondiale de l’athlétisme, estime l’IAAF.

De fait, l’article 4 des statuts de l’instance fédérale internationale dispose que «l’IAAF se composera d’organismes nationaux d’athlétisme qui auront été démocratiquement élus, conformément à leurs statuts, et qui s’engageront à se conformer aux statuts et à respecter les règles et règlements (…) La structure que vous avez mise en place et dont les membres tirent leur légitimité non pas d’une élection en bonne et forme organisée par les instances de la FGA et dans les conditions fixées par ses statuts, mais d’un acte administratif pris par une autorité gouvernementale, ne peut pas être reconnue par l’IAAF. Les difficultés de gestion ou les conflits qui surviennent dans le fonctionnement d’une fédération, doivent être réglés par le biais de la mise en œuvre des dispositions statuaires».

Ainsi, sous peine d’exposer le Gabon à une procédure disciplinaire, l’IAAF demande au gouvernement de reporter les mesures prises à l’encontre la FGA et de dissoudre le comité ad hoc qui lui a été substitué. Loin de se conformer à cet avertissement, le président du comité ad hoc, Sébastien Obame, estime que «cette correspondance est nulle et sans effet», car signée du directeur de cabinet du président et non du secrétaire général de l’IAAF. «Cheik Thiaré n’est même pas au cabinet des dossiers litigieux pour adresser une telle correspondance au ministères des Sports», a soutenu Sébastien Obame. Un avis appuyé par le secrétaire général du ministère gabonais des Sports, Nicole Assélé. «Sur la forme, le directeur de cabinet de l’IAAF, quelle que soit son influence ou sa puissance, n’est pas membre du comité exécutif de l’IAAF. Par conséquent, il ne peut agir au nom de l’institution (…) Sur le fond, malgré la pluie de courriers que nous avons adressée concernant la crise ouverte dans l’athlétisme gabonais pour solliciter son éclairage et son implication dans la résolution de celle-ci, l’IAAF a opposé un mutisme incompréhensible (…) Constatant le silence de l’IAAF et le refus manifeste du CNO de se saisir du dossier, le ministères des Sports a décidé de mettre en place une commission ad hoc, entièrement composée des membres actifs de la FGA, avec pour mission essentielle d’assurer la continuité du service publique et faires des propositions constructives pour la restructuration à venir de l’athlétisme au Gabon. Cette commission n’est point un bureau fédéral bis», a-t-elle expliqué.

 

 
GR
 

2 Commentaires

  1. Madouaka dit :

    C’est Ping et Mba Obame ce sont eux qui encouragent les gabonais à revendiquer des choses imaginaires.

  2. Christian dit :

    Bonjour Yolande,
    A vouloir tout faire on fini par pouvoir ne rien faire.
    Laissez les athlètes régler ce problème comme vous réglez vos problèmes de handball.

Poster un commentaire