Près d’un mois après le lancement, à Cape Town (Afrique du Sud), du 11e appel d’offres pour l’attribution de cinq blocs pétroliers dans l’offshore profond et très profond au large du Gabon, le gouvernement a lancé, le 24 novembre courant, une série de rencontres avec les soumissionnaires.

© spie.com

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Depuis le lancement, le 27 octobre dernier, lors de l’Africa oil week à Cape Town (Afrique du Sud), du 11e appel d’offres pour l’attribution des blocs pétroliers dans l’offshore profond et très profond, le gouvernement n’est pas peu fier de la réussite de son opération qui, à en croire le ministre du Pétrole et des hydrocarbures, a suscité l’intérêt de plusieurs majors internationales. Si le 10e appel d’offres avait connu un succès plutôt appréciable, avec la signature de neuf contrats, pour Etienne Ngoubou, ce résultat «confirme que notre pays a un avenir pétrolier malgré le ralentissement de la production, observé depuis quelques années». Un optimisme qui, selon lui, «repose non seulement sur l’analogie logique avec les bassins sédimentaires du Brésil et de l’Angola, qui ont mis en évidence d’importantes découvertes d’hydrocarbures mais aussi sur les récentes découvertes faites au Gabon par les sociétés Eni, Total Gabon et Shell Gabon dans les zones dites «frontières», et qui regorgent de nombreuses ressources hydrocarbures».

Scènes de la cérémonie de lancement des road show avec Etienne Ngoubou (en haut), le 24 novembre 2015 à Libreville. © D.R.

Scènes de la cérémonie de lancement des road show avec Etienne Ngoubou (en haut), le 24 novembre 2015 à Libreville. © D.R.

Le nouvel appel d’offres devrait permettre au gouvernement de poursuivre sa stratégie de diversification des partenaires économiques, tout en renforçant ses relations avec ses partenaires traditionnels. «Par cette procédure, le Gabon entend honorer ses engagements internationaux de mettre en concurrence les différentes sociétés demanderesses selon les critères de transparence, d’équité et de compétitivité, tout en intégrant les contraintes liées au contexte économique international de l’industrie pétrolière», a indiqué Etienne Ngoubou. Avec les rencontres officiellement lancées le 24 novembre courant à Libreville, les soumissionnaires sont appelés à faire leurs offres sur cinq blocs dénommés E12, F12, F13, E14 et G14, situés dans les mêmes zones que les permis récemment signés avec différentes sociétés.

Comme pour rassurer les partenaires, le ministre du Pétrole et des hydrocarbures a tenu à préciser que «les soumissionnaires bénéficieront de l’acquisition de la couverture sismique 3D, réalisée par la société CGG, partenaire de l’Etat gabonais». «Après l’obtention d’un bloc pétrolier, chacune des sociétés pourra mettre en lumière le potentiel en hydrocarbure de son bloc», a-t-il expliqué, non sans inviter les futurs acquéreurs à des partenariats francs et équitables, «empreints de respect mutuel, d’engagements réciproques, conformément aux normes et standards généralement admis dans l’industrie pétrolière». In fine, il s’agit d’éviter le retrait de blocs, comme en 2013 avec Addax Petroleum sur le champ d’Obangue, avant que ce gisement ne lui soit rétrocédé en 2014, au terme d’un arrangement qui aurait coûté à la société chinoise 400 millions de dollars (environ 200 milliards de francs).

 

 
GR
 

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