Comme elle s’y était engagée lors de l’ouverture de la session en cours, l’Assemblée nationale vient d’adopter la résolution relative à la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire sur l’acquisition de la nationalité gabonaise dont les travaux devraient particulièrement se concentrer sur les 14 dernières années.

Des cartes nationales d’identité du Gabon (photo d’illustration). © D.R.

 

Elle n’avait pas attendu la tenue du Dialogue national inclusif d’avril dernier. Dès mars, lors de l’ouverture de la session en cours, l’Assemblée nationale avait jugé nécessaire la mise en place d’une commission d’enquête parlementaire sur la question de l’acquisition de la nationalité gabonaise. Il faut dire que le sujet déchaîne un peu plus les passions depuis le coup d’État du 30 août 2023, et une majorité des Gabonais souhaite voir un durcissement des conditions de naturalisation, en témoignent les recommandations y relatives à l’issue des assises d’Angondjé.

Un mois après son dépôt au palais Léon Mba,  vendredi 7 juin en plénière, les députés ont donc adopté la résolution relative à la demande de mise en place de cette commission. Sur les 72 votants, 3 s’y sont néanmoins opposés. Si l’on sait très peu à cette heure-ci du mode de travail qui sera adopté, et sur la suite à attendre des résultats de cette enquête, on se doute bien que celle-ci se concentrera particulièrement sur la période allant de 2009 à 2023, soit les 14 années d’Ali Bongo au pouvoir.

Nombreux sont ceux qui estiment en effet, à tort ou à raison, que c’est durant cette période que les naturalisations les plus douteuses ont été enregistrées. L’ex-président est accusé d’avoir «distribué» la nationalité gabonaise à plusieurs de ses amis et même à ses parents, dont son épouse et son fils aîné aujourd’hui incarcérés à la prison centrale de Libreville, entre autres pour falsification de la signature du président de la République.

 
GR
 

5 Commentaires

  1. Biswe dit :

    Les quelques rastaquouères qui ont occupé des hautes fonctions sous l’ancien régime semblent avoir traumatisé plus d’un Gabonais….

    C’est quoi cette question qui revient comme une ritournelle au point qu’on a cette impression lancinante que ces naturalisations ont été faites par contingents entiers et constituent une menace pour l’avenir du pays, à « l’identité » gabonaise.

    Vivement les conclusions de cette enquête, nom d’un « Sans-nom »!!!

  2. Jean Jacques dit :

    Les cyniques, criminels comme si le Gabon était la Chine qui est première économie du monde,qu’est-ce vous appelez haute fonction Ministre ?DC? Dans les vraies Républiques la haute c’est l’éducation. Être professeur en qui plus admirer qu’un ministre. C’est le prof qui transmet ses connaissances pour développer le pays. Voilà comment la monstre l’exemple.
    Ceux qui parlent des étrangers 100% des ģabonais ont été enseigné en maths,physique,chimie et biologie de la 6ème jusqu’en terminale par les étrangers.

    • Gayo dit :

      Ceux qui parlent des étrangers 100% des ģabonais ont été enseigné en maths,physique,chimie et biologie de la 6ème jusqu’en terminale par les étrangers. Où est le rapport? Ceux-là et leurs enfants nés au Gabon méritent la nationalité gabonaise plus qu’Accrombessi et toi. Le fait qu’un pays ait besoin d’étrangers, ne justifie pas que des fonctionnaires véreux la distribuent en violation de la loi. Toi tu n’aimes pas le Gabon que tu ne vois que comme une vache à lait et non une patrie. Tu n’aimera jamais le Gabon autant que tu aimes le Benin JJ.

  3. Goita dit :

    j’ai toujours dit beaucoup certains étrangers ont abusés des gabonais, c’est vrai mais avec la complicité des gabonais. Ne stigmatisons pas tous les étrangers car beaucoup sont dans leur coin, respecte la république et ne se mêle pas des affaires internes de la nation. Que chaque gabonais regarde son voisin étranger, je crois qu’on vit les même réalités. J’espère juste que dans un avenir proche, cette posture ne deviendra pas source de problèmes.

  4. messowomekewo dit :

    Le gabonais n’a jamais été xénophobe, ce sont les circonstances qui nous ont transformés.Avec l’arrivée des bongo au pouvoir, on a vu des étrangers accéder à des postes de responsabilité stratégiques. Qui ne se souvient de la toute puissance de Dossou dans le pétrole du Gabon!!!On n’a pas oublié un certain Accrombessi alias Nkani, Dc d’ali bongo, rien de moins que cela. Qui peut imaginer un seul instant un gabonais Dc de Patrice Talon; impensable. Eh bien au Gabon un béninois pur jus a été, des années durant, DC de Ali bongo, j’ai même entendu certains gabonais l’appeler « ya Maixent »!!!Au quartier, il fallait réfléchir par deux voire trois fois avant de s’en prendre à un ressortissant béninois, avec un trafic d’influence beaucoup se réclamaient de lui(Accrombessi). Au marché, les petites vendeuses béninoises sont devenues encore plus impolies, parce que pour eux le Gabon était en réalité dirigé par un des leurs. Nous en tout cas on est content que les bongo aient été chassés du pouvoir, la situation n’était plus tenable…

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