Après cinq ans d’interdiction de sortie du territoire national pour avoir appelé plus d’une fois à un «soulèvement pacifique» censé le conduire à la tête du pays, Jean Ping qui se présente toujours comme «le président élu du Gabon» pourrait bientôt se rendre en France après qu’un passeport ordinaire lui a été délivré par les services compétents. Une décision des autorités gabonaises qui est loin d’être anodine à quelques mois des prochaines élections.

L’opposant Jean Ping s’est vu déléivrer un nouveau passeport après 5 ans de confiscation. © D.R.

 

S’il n’a pas cessé de se présenter ces six dernières années comme «le président élu du Gabon», Jean Ping n’a pas moins été interdit de sortie du territoire national depuis 2018. Cinq ans après la décision du ministre de l’Intérieur Lambert-Noël Matha, cette interdiction vient d’être levée, à en croire le site d’information Lejournaldelafrique.com relayé par plusieurs médias gabonais ce vendredi 26 mai. Un nouveau passeport, ordinaire celui-ci, lui aurait été délivré par la direction générale de la Documentation et de l’Immigration (DGDI).

Si la levée de l’interdiction de sortie du territoire national prononcée à l’encontre de l’ancien principal adversaire d’Ali Bongo lors de la présidentielle de 2016 est confirmée, elle serait loin d’être anodine. Le pays compte organiser trois élections avant la fin de l’année en cours, dont la présidentielle. Le chef de file de la Coalition pour la nouvelle République (CNR) ne s’est pas encore officiellement prononcé sur sa participation ou non à ces élections. Des proches du palais de la présidence République croient savoir quant à eux que donner à nouveau la possibilité à Jean Ping de sortir du pays est une nouvelle preuve de la volonté d’Ali Bongo d’apaiser le climat politique avant ces scrutins.

Il n’empêche, grâce à ce sésame, l’opposant pourrait désormais voyager et communier avec ses soutiens de la diaspora. La France où il compte le plus grand nombre de sympathisants hors du Gabon sera, dit-on, sa première destination. L’ancien président de la commission de l’Union africaine (UA) s’y rendra premièrement pour des examens médicaux complets, chose qu’il n’a pu faire sur place au Gabon par crainte.

 
GR
 

3 Commentaires

  1. Rembourakinda dit :

    Honte pour l’état gabonais, cela ressemble à cinq ans de prison à ciel ouvert, vous êtes indignes, sans une once d’humanité. Jean Ping est le Président élu par le peuple souverain ne vous déplaise. J’ai honte d’être né gabonais.

  2. de kermadec dit :

    Si vous voulez que la situation change, c’est à vous, peuple gabonais, de faire en sorte qu’elle change,donner un grand coup de ‘bégon vert » là où il faut, pour détruire les cancrelats, les fourmis, bref, les insectes nuisibles (me suis_je bien fait comprendre?). certains insectes sont pires que le sida.

  3. Serge Makaya dit :

    « …qui se présente toujours comme le président élu… ». Mais bien sûr que oui. C’est lui le président élu en 2016. A Ntare Nzame. Mais pourquoi faites-vous semblant d’ignorer cette vérité ? Pitié de vous.

    Finalement, ça vous plaît de recommencer sans cesse le même scénario depuis des décennies. Les cacas 💩 Bongo sont toujours les vrais perdants des présidentielles. Et les vrais VAINQUEURS sont toujours à vos yeux comme ceux qui veulent toujours se présenter comme les VAINQUEURS. Et qui OUI, ils le sont bien. Er le pays ne progresse toujours pas, tout simplement parce qu’il est toujours dirigé par des TRICHEURS depuis la pseudo indépendance de 1960 accordée par la merde francafrique. Pitié. A Ntare Nzame. Pitié.

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